lundi 30 juillet 2012

Je commence à compter les dodos

Lundi 30 juillet. J'ai traversé sans trop de mal les 4 premières semaines de ma convalescence mais là, je commence à être vraiment tannée.

Je la vois, la fin de ma convalescence! Elle n'est plus très loin! Mais plus elle approche, plus j'ai hâte et plus j'ai hâte, plus les journées qui m'en séparent semblent interminables...

Depuis le début, je compte les jours...

Petite confidence : hier, j'ai couru!:) Bah... Rien d'extravagant, juste quelques pas, en jupe, avec une sandale dans l'autre pied... (J'étais pressée parce qu'avec Denis, on s'en allait faire une blague plate à Alex... Sens des priorités oblige!!) C'était le fun!!!:) J'ai presque le goût de me risquer à une petite sortie de 1 ou 2 km... Pour l'instant, l'ange sur mon épaule est encore capable de me raisonner mais je soupçonne que le petit diable, de l'autre côté, va finir par avoir gain de cause...

J'ai tellement hâte de bouger! J'ai mal partout, à force d'être débalancée et d'avoir les deux pieds à des hauteurs différentes! Même ma botte commence à se briser! (Peut-être que j'aurais dû marcher un peu moins... Et peut-être un peu moins vite... Mais bon...)


Ça, c'est le calendrier qui est sur ma porte de bureau! Ça fait longtemps que je fais le décompte mais là, j'amorce le dernier droit!

Plus que 10 jours!

On se voit bientôt sur la piste, les athlètes!



***Update : suite à ce post, j'ai eu une mauvaise nouvelle, la fracture n'était pas complètement réparée et j'ai dû porter ma botte une semaine supplémentaire. J'ai aussi eu interdiction de courir avant septembre, sauf des toutes petites sorties. Je vous laisse imaginer l'air que j'avais le 8 août...

vendredi 20 juillet 2012

Convalescence : 50%

3 semaines, déjà, que je porte ma (très peu) séduisante botte de tension. 

C'est fou comme on s'habitue à tout... Autant j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce que je devrais arrêter de courir pour 6 semaines, autant aujourd'hui mon nouveau mode de vie sans course me semble normal. C'est très troublant d'avouer que je me porte bien même si j'ai perdu ce que je croyais être une condition sine qua non à mon existence. Je me suis même habituée à mettre ma botte chaque matin, je ne la sens même plus et la vois à peine!

Ça ne veut pas dire que je vais arrêter de courir, par contre!!! Oooooh non!

Ça me démange... Chaque fois que je marche, j'ai envie de m'élancer pour courir. J'ai même tenté quelques pas et c'était assez agréable:) (Ça, c'est entre vous et moi. Pas un mot au médecin!)

J'attends impatiemment de pouvoir sortir mes choses de course et mes sandales de pied gauche! Le 8 août, si vous croisez une fille qui court avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles, ça sera sûrement moi!

Pour le marathon, je ne sais pas encore ce que je vais faire... Je vais voir comment se passe mon retour à la forme et je me ferai un nouvel échéancier.

C'est plus difficile d'alimenter un blogue de course quand on a un pied cassé. Quand même, aujourd'hui j'ai pensé partager avec vous quelques faits constatés dans ma convalescence jusqu'à maintenant :

- Porter une botte de tension est un moyen ultra efficace d'attirer l'attention. Cette attention se traduit la plupart du temps par des questions et des "Oooooooonh! Pauvre petite!!!" qui, on ne s'en cachera pas, font plaisir.

- Porter une botte de tension vous amène inévitablement à devoir écouter l'ensemble des blagues plates couramment acceptées. "Mademoiselle, vous avez oublié de mettre votre deuxième botte!!" "C'est pas la saison de ski!!!" "C'est tu une nouvelle mode?!" Ces blagues permettent aux comiques qui les disent de découvrir l'air que je fais quand je souris mais que, dans ma tête, je pense : "É-pais."

- Porter une botte de tension attire automatiquement le regard sur vos jambes et, comme vous êtes une coureuse et les avez particulièrement top canon, vous procure un succès rarement égalé auparavant.

- Porter une botte de tension est une excuse infaillible lorsque vous êtes tannée d'écouter quelqu'un qui vous parle et que vous êtes debout. Un petit "J'ai mal au pied" et le tour est joué. (Pas utilisée souvent, seulement en cas d'extrême urgence, promis.)

- Porter une botte de tension fait du bien aux pieds de coureuse qui étaient faits en ampoules! Je suis perplexe de voir apparaître de la surface de peau neuve et douce!

- Porter une botte de tension donne à la vraie fille que je suis une magnifique excuse pour magasiner sans culpabiliser. Quoi! Faut bien que je trouve des vêtements et des souliers droits qui matchent...

- Porter une botte de tension, c'est vraiment poche. Je veux courir!!!

Vivement le 8 août!:)

À+ les athlètes!

lundi 2 juillet 2012

Convalescence, jour 5

Premier billet de coureuse en convalescence, ça fait maintenant 5 jours que je porte ma botte de tension. Pour ceux qui se demandent ce que c'est, imaginez un plâtre mais amovible, fixé avec du velcro, en plastique et gros tissus de mousse noir. C'est d'un chic...

J'ai une fracture de stress aux os sésamoïdes, les petits os qui sont situés juste à la jonction des orteils, du côté gauche. Deux petits os cassés qui vont me valoir 6 semaines sans courir. La fracture est due à mon arche de pied, qui est très prononcé. Il m'aurait fallu des orthèses pour courir les longues distances. Le problème, c'est que personne ne va consulter pour voir s'il n'aurait pas besoin, par hasard, d'orthèses, quand il n'a pas de problème ni de douleur. Quand on consulte, c'est parce que ça fait mal. Par conséquent, c'est toujours trop tard.

Quand j'ai eu la nouvelle, je cherchais tous les moyens pour tricher... Je me disais que j'allais courir quand même, que ça ne faisait pas si mal que ça... Quand j'ai entendu les mots "Si tu continues à courir, il va se former de l'arthrose et il faudra que tu subisses une chirurgie", j'ai décidé de faire la fille sage et de mettre la botte.

J'ai pleuré... J'ai pleuré encore plus quand on m'a dit que le marathon, je devrais oublier ça pour septembre.

J'ai pris un petit peu de temps pour digérer le fait que mon mode de vie allait subir un changement complet pour les 6 prochaines semaines. Je vous l'ai écrit dans un billet précédent, j'ai besoin de courir. En ce moment, je me sens mal, je me sens privée de quelque chose de vital. C'est très dur à décrire comme sentiment... C'est beaucoup plus douloureux qu'un pied cassé.

Mais au fond, ça pourrait être pire, ça pourrait toujours être pire, alors on se console! Ce ne sera pas le marathon de Montréal mais ce sera un autre, plus tard. Je vais continuer de m'entraîner avec le même objectif, dès que je serai guérie!

En attendant, je vais continuer de vous donner quelques nouvelles sur mon blogue et de vous partager les trucs de course que je vais découvrir! Dès demain, je me pointe à la piscine et je vais y être pas mal dans les semaines à venir. Mercredi, je vois mon entraîneur au gym pour me faire un petit plan de musculation adapté! C'est pas vrai que je vais laisser mes muscles de béton se ramollir!!!

On garde le sourire!

A+ les athlètes!