dimanche 19 mai 2013

Mauvaise course

18 km en 1 h 47 aujourd'hui.

Pas contente.

C'est un peu plus rapide que 6 mins/km, ce qui n'est pas si mal en soit. C'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle, cependant, mais ce qui me dérange le plus, c'est que je me suis sentie mal toute la course.

Une tonne de pauses de marche. Des points de côté, les poumons qui serrent et qui font mal, le souffle court, la nausée, pas d'énergie dans les jambes qui semblent peser une tonne.

Grrrrrrrr.

Je me sentais tellement loin de chez moi.

Je connais les trucs : je me concentrais à bien respirer, j'essayais de me motiver, de focusser sur le fait que c'est facile pour moi, maintenant, courir 18 km...

Rien à faire, le malaise ne disparaissait pas. Je suis rentrée triste, un peu découragée.

Je sais que c'est un peu ridicule mais je suis fâchée contre moi.

Une autre sortie demain! Je vais essayer d'oublier aujourd'hui le plus rapidement possible!

Bonne chance, les athlètes!

dimanche 12 mai 2013

Pourquoi tu cours tout le temps?

Il y a quelques jours, dans une conversation, quelqu'un me dit : "Dis-moi, on ne se connait pas beaucoup mais, est-ce que je peux te poser une question?
- Oui, bien sûr.
- Pourquoi tu cours tout le temps?"

La question mérite qu'on s'y attarde. J'ai répondu : "Parce que j'aime ça". En le disant, ça me semblait presque trop simple, je sentais un besoin de me justifier mais je n'avais pas vraiment autre chose à ajouter.

Je cours parce que.

Quelques jours plus tard, je parle avec une autre personne, qui me dit : "En fait, je ne connais que toi, dans le monde, qui envisages l'idée de courir 42,2 km avec plaisir."

Dit comme ça, c'est vrai que ça a l'air un peu cinglé, courir, s'entraîner pour un marathon.

Depuis ces deux événements, j'essaie de me concentrer sur la question "Pourquoi je cours?" pendant mes entraînements.

J'ai trouvé plusieurs réponses et en voici quelques-unes en vrac :

Je cours parce que j'aime être en forme, en santé.
Je cours parce que ça me force à me dépasser chaque fois un peu plus, et que ça me fait du bien.
Je cours parce que j'aime m'entraîner dehors et profiter du grand air et du soleil un peu plus que la moyenne des gens.
Je cours parce ça me fait des jambes et une silhouette de l'enfer.
Je cours parce que, depuis que je le fais, je me trouve plus belle.
Je cours parce que ça me détend.
Je cours parce que ça me donne de l'énergie.
Je cours parce que ça me rend fière de moi.
Je cours parce que j'aime la sensation du devoir accompli, quand je rentre complètement fatiguée de mon entrainement mais complètement boostée aux endorphines.
Je cours parce que je suis droguée au fameux "Runner's high" et que je ne peux plus m'arrêter.

Je cours parce que j'aime ça. C'est encore la seule réponse complète que j'ai trouvée.

Bonne course, les athlètes!

jeudi 9 mai 2013

4 h 13 m 45 s

:)

Enfin, je peux dire que je suis une marathonienne! :)

J'avais déjà couru le marathon, à Hamilton, mais avec la blessure, je n'étais pas satisfaite de mon expérience. Je n'avais pas un "vrai" temps de marathon!

Là c'est vrai! Vancouver, 5 mai, j'ai vraiment vécu une expérience fabuleuse!

J'avais tellement peur. On s'est levées à 5 h du matin, je n'avais pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, on s'est rendues au départ... Mes copines sont parties pour le demi-marathon à 7 h. Je suis restée toute seule à me concentrer et, à 8 h 07 je commençais ma course. En passant le fil de départ, j'ai retenu mes larmes et je suis partie. J'étais nerveuse mais en même temps je me sentais bien. Je n'étais pas fatiguée, il faisait beau, je me sentais pleine d'énergie, je souhaitais de tout mon cœur que ça se passe bien et que je sois capable de couvrir la distance sans problème.

Il y avait des difficultés sur le parcours. Quelques bonnes pentes, dont une vraiment très méchante au 9e kilomètre. Il faisait très, très chaud. Soleil tapant. Mais je n'ai pas senti les premiers 21 km. Ça courait juste bien. Pas de fatigue, pas soif, pas trop chaud, parfait.

J'ai commencé à ressentir un certain enthousiasme, une belle confiance. Puis on a commencé une descente... Le paysage s'est ouvert, on a commencé à voir l'eau, les montagnes... C'était tellement beau!

Ça m'a donné un autre regain d'énergie! Je me suis concentrée sur le fait que le paysage était franchement plus impressionnant qu'à Montréal et que j'avais bien de la chance d'être sur mes deux jambes, en forme, et capable de me lancer dans l'aventure d'un marathon. En plus, j'étais en voyage, chez mon amie Catherine... Je me sentais privilégiée!

21 à 30 km. Aucun problème, ça courait toujours bien! J'avais pensé qu'après 30 km, je ressentirais une baisse d'énergie. Je pensais que les kilomètres 30 à 35-36 seraient les pires. Ça commencerait à faire beaucoup de distance mais en même temps je serais encore relativement loin de la fin...

Je me trompais!

Je n'ai pas senti les kilomètres 1 à 38. :) À 38-39 km, le vent s'est levé... Je voyais Canada Place au loin et j'avais hâte d'y arriver, c'est là que j'ai commencé à sentir une petite baisse d'énergie. Mais rien de grave! Juste la fatigue qui s'est installée.

J'attendais le mur...

Pas de mur! :)

Pas de blessure, même pas un peu de courbatures, ni après la course, ni le lendemain!

J'ai eu le sourire toute la course, j'ai fait des high five à tous les enfants qui encourageaient le long de la route, j'ai souri et dit merci à tout le monde qui a crié mon nom pour m'encourager (les noms des coureurs sont écrits sur les dossards!) et j'ai terminé la tête haute!

J'ai versé une larme ou deux au fil d'arrivée. J'avais remplacé les larmes de peur par des larmes de fierté! :)

Je suis tellement fière de moi!!! J'ai le sentiment incroyable d'avoir accompli quelque chose d'exceptionnel, la fierté immense de m'être dépassée et d'avoir réalisé un exploit!

J'essaie d'expliquer aux gens que si je suis si fière, c'est parce que je ne suis pas sportive. Ils ne comprennent pas très bien, je crois.

C'est vrai, je ne suis pas sportive, je suis juste une fille qui aime courir.

Je ne devrais pas être capable de courir un marathon, c'est improbable! Mais je m'entraîne, j'aime ça, et ça porte fruit.

J'ai ma médaille au cou depuis dimanche! Je la montre à tout le monde! Et le dossard vient de s'ajouter aux autres sur mon frigo (a.k.a. The Fridge of Fame) mais, avant de l'afficher, j'ai fièrement écrit mon temps au verso!

Sur ce...

Je vais retourner sur mon nuage de marathonienne! :)

Je reprends l'entraînement samedi! Je vous tiens au courant pour mon prochain défi! Je vise un record personnel au demi-marathon dans un mois! :)

Bonne nuit, les athlètes! :)

P.S.: Merci, merci, merci, à vous tous qui m'avez encouragée à distance. J'ai pris toutes vos bonnes ondes et vos énergies, vos appels, vos textos, vos courriels, et ça a mis un baume sur mon petit cœur de marathonienne stressée.