Il y a presque un an, jour pour jour, je courais mon premier marathon complet, celui de Hamilton.
Si je vous ai raconté l'expérience un peu triste que j'ai vécue lors de cette course, avec une blessure au kilomètre 4, je ne vous ai pas dit à quel point j'ai apprécié l'organisation de cet événement. Avec tous les reproches faits au marathon de Montréal, je pense que ce serait sympa et d'actualité de ma part, aujourd'hui, de vous recommander Hamilton et de vanter ses nombreux mérites. D'autant plus que c'est une course qui gagnerait beaucoup à être connue puisqu'elle n'est pas aussi populaire que bien d'autres mais qu'elle présente, à mon avis, de nombreux atouts. Imaginez, à quelques jours du départ, ce n'est même pas encore complet... C'est dommage quand on pense au trafic de dossards qu'il y a pour des courses comme Montréal, pour aller encourager une organisation beaucoup moins efficace!
Cette année, je ne courrai pas à Hamilton même si j'aurais bien aimé cela. Pour des raisons personnelles, je ne me suis pas inscrite ni préparée pour cet événement et je le regrette un peu aujourd'hui. Je me promets bien d'y aller l'an prochain!
De toutes les courses auxquelles j'ai participé, Hamilton a été, et de loin, celle où j'ai le plus apprécié l'organisation.
Premièrement, tout était facile. Les navettes du stationnement vers le lieu de départ étaient faciles d'accès, bien organisées et assez rapides. Même chose pour récupérer les dossards avant le départ et déposer les sacs. Tous les bénévoles étaient bien informés, efficaces et sympathiques. Nous avions accès à une salle chauffée avant le départ et (clin d'oeil aux Montréalais), je n'ai même pas eu à faire la file pour les toilettes!
Vous savez que je me suis blessée au 4e kilomètre, ça se voyait donc pendant que je courais, le 4 novembre 2012. J'ai remarqué, dès mes premiers pas boitillants, un membre de l'équipe médicale à vélo, derrière moi. Il ne m'a pas parlé, ne s'est pas approché, mais je le voyais du coin de l'oeil. Il passait près de moi, puis repartait pour patrouiller le reste du tronçon qui lui était attribué. Je savais qu'il me surveillait et c'était réconfortant.
Plus tard sur le parcours, un autre secouriste à vélo a pris le relais et a adopté le même comportement pour surveiller que j'allais bien, à intervalles réguliers. À un certain moment, je me suis arrêtée plus longuement parce que mon genou refusait d'avancer davantage. Là, il s'est approché de moi et m'a demandé si j'avais besoin d'aide. J'ai répondu que ça allait aller, il m'a dit de lui faire signe si j'avais besoin de lui, puis il est reparti plus loin. Et il a continué de me surveiller.
À l'approche du fil d'arrivée, j'ai croisé à nouveau le premier secouriste qui patrouillait dorénavant le dernier tronçon du parcours. J'étais encore une fois arrêtée quand il est venu me dire : "Tu sais que tu n'es pas obligée de faire ça, tu peux arrêter et ça sera correct, tu pourras quand même être fière de toi." J'ai répondu que non, je n'allais pas arrêter. Il a respecté ma décision et m'a surveillée jusqu'à la fin.
Au fil d'arrivée, blessé ou pas, chaque coureur était accueilli par un bénévole qui, en plus de lui donner sa médaille, de le féliciter chaleureusement et de lui mettre une couverture de survie sur les épaules (faisait frette!!!), lui posait quatre de base : "Te sens-tu bien?", "Es-tu faible ou étourdi?", "As-tu mal?" et "As-tu besoin d'assistance médicale?" Une fois rassurés que tout allait bien, les bénévoles indiquaient aux coureurs d'aller vers un chapiteau où ils pourraient se réchauffer, prendre un goûter et un bon bol de soupe chaude. Ils expliquaient aussi, ensuite, comment récupérer nos sacs.
Hamilton est un petit marathon. Mais c'est un beau marathon qui prend soin de ses coureurs. On sent une organisation chaleureuse. Les points de ravitaillement (tous ultra efficaces) sont gérés par des organisations communautaires de la ville et impliquent beaucoup de jeunes : équipes sportives, scouts, etc. Il n'y a pas de groupes rock sur le parcours mais j'ai été 100 fois plus motivée par les énergiques filles de l'équipe de basket du 28e km déguisées en lutins du Père Noël.
Si Hamilton n'est pas une ville féérique ni touristique, l'hôtel où j'ai logé (Crown Plaza) m'a surprise avec un des lits les plus confortables dans lesquels j'ai dormi. (Réussir à dormir la veille de son premier marathon, fallait que ce soit confo pas à peu près!) Le souper de pâtes de la veille dans un resto du centre-ville était très concluant et il faut aussi noter que le parcours est reconnu comme #1 dans les marathons qui permettent de se qualifier pour Boston au Canada. Le prix d'inscription est très raisonnable et c'est l'une des rares courses à laquelle j'ai développé un sentiment d'appartenance. Peut-être que c'était plus spécial pour moi parce que c'était mon premier marathon mais je pense vraiment que les organisateurs ont réussi à faire de leur marathon un happening. Je me suis sentie bien, en courant à Hamilton. Je me sentais fière de participer à cette journée et en retour, je sentais que la ville était fière de son marathon et voulait offrir une expérience mémorable et positive aux coureurs.
Dernier atout non négligeable, le marathon de Hamilton se déroule la fin de semaine où on recule l'heure, ce qui donne une heure de sommeil de bonus la veille de la course!
J'aurais probablement dû vous vanter les mérites de cette course avant, ça vous aurait peut-être motivés à vous inscrire pour cette année... Mais je vous l'ai dit, il reste de la place, pour toutes les distances! Dans mon cas, c'est officiellement un rendez-vous pour l'an prochain!
Bonne course, Hamilton!
mercredi 30 octobre 2013
samedi 26 octobre 2013
Je deviens une lapine!
Le 10 novembre prochain, je serai une lapine pour la première fois!
Pour ceux qui ne comprennent pas, dans les courses organisées, il y a habituellement des lapins. Ces lapins sont des coureurs qui ne sont pas là pour faire le meilleur temps qu'ils peuvent sur une distance mais qui sont plutôt là pour traverser le fil d'arrivée dans un temps pré-déterminé. De cette façon, les personnes qui se fixent le même objectif de temps d'arrivée peuvent suivre le lapin et se fier à sa cadence de course en sachant qu'il les mènera au bout du parcours dans le temps voulu!
Au fond, c'est comme les montres GPS mais en humains!
Je serai donc lapine de 2 h 15 au Demi-marathon des microbrasseries de la Vallée du Richelieu! (Désolée si mon billet d'aujourd'hui vous donne envie de vous inscrire, c'est malheureusement complet depuis des lustres!)
C'est un peu stressant, faire la lapine! Il y a des coureurs qui vont compter sur moi, il faut que je sois super régulière dans ma cadence de course et que je m'habitue à courir au bon rythme pour traverser le fil d'arrivée en 2 h 15. Il va aussi falloir que je parle tout au long des 21 km pour motiver mes troupes! Mais surtout, ma vitesse de lapine, c'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle!
J'ai testé pour la première fois cette vitesse de lapine, cette semaine. C'était un peu curieux... C'était... C'était le fun!! Je courais mais sans prétention de me dépasser, de battre un quelconque record en entraînement, sans le stress de la vitesse, sans vouloir aller plus vite... C'était simplement un séance de course! Je partais pour 6 km, j'en ai ajouté un 7e même si je manquais de temps et que j'allais arriver en retard au travail, simplement parce que j'avais du plaisir. J'avais à peine chaud, je n'étais pas essoufflée ou presque, je ne faisais que courir en pensant à ne pas aller trop vite.
Ça vous change vos réflexes d'entraînement, ça, les amis!
Je pense que cette job de lapine va me faire du bien! On est tous pareils, je pense. On court et on est, en quelque sorte, toujours en compétition avec nous-mêmes. On se compare avec hier, on veut s'améliorer, courir mieux, plus vite... On se pousse tout le temps. Des fois, on perd un peu de vue la chance que c'est de courir et le bien-être que ça nous apporte, peu importe le nombre de secondes retranchées depuis notre dernière course... Je pense que ça va m'aider à remettre mon focus sur ce qui est vraiment important!
Alors, jusqu'au 10 novembre, je n'ai plus le droit de courir vite! Je cours à ma cadence de lapine et... J'en profite! :)
A+ les athlètes!
Pour ceux qui ne comprennent pas, dans les courses organisées, il y a habituellement des lapins. Ces lapins sont des coureurs qui ne sont pas là pour faire le meilleur temps qu'ils peuvent sur une distance mais qui sont plutôt là pour traverser le fil d'arrivée dans un temps pré-déterminé. De cette façon, les personnes qui se fixent le même objectif de temps d'arrivée peuvent suivre le lapin et se fier à sa cadence de course en sachant qu'il les mènera au bout du parcours dans le temps voulu!
Au fond, c'est comme les montres GPS mais en humains!
Je serai donc lapine de 2 h 15 au Demi-marathon des microbrasseries de la Vallée du Richelieu! (Désolée si mon billet d'aujourd'hui vous donne envie de vous inscrire, c'est malheureusement complet depuis des lustres!)
C'est un peu stressant, faire la lapine! Il y a des coureurs qui vont compter sur moi, il faut que je sois super régulière dans ma cadence de course et que je m'habitue à courir au bon rythme pour traverser le fil d'arrivée en 2 h 15. Il va aussi falloir que je parle tout au long des 21 km pour motiver mes troupes! Mais surtout, ma vitesse de lapine, c'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle!
J'ai testé pour la première fois cette vitesse de lapine, cette semaine. C'était un peu curieux... C'était... C'était le fun!! Je courais mais sans prétention de me dépasser, de battre un quelconque record en entraînement, sans le stress de la vitesse, sans vouloir aller plus vite... C'était simplement un séance de course! Je partais pour 6 km, j'en ai ajouté un 7e même si je manquais de temps et que j'allais arriver en retard au travail, simplement parce que j'avais du plaisir. J'avais à peine chaud, je n'étais pas essoufflée ou presque, je ne faisais que courir en pensant à ne pas aller trop vite.
Ça vous change vos réflexes d'entraînement, ça, les amis!
Je pense que cette job de lapine va me faire du bien! On est tous pareils, je pense. On court et on est, en quelque sorte, toujours en compétition avec nous-mêmes. On se compare avec hier, on veut s'améliorer, courir mieux, plus vite... On se pousse tout le temps. Des fois, on perd un peu de vue la chance que c'est de courir et le bien-être que ça nous apporte, peu importe le nombre de secondes retranchées depuis notre dernière course... Je pense que ça va m'aider à remettre mon focus sur ce qui est vraiment important!
Alors, jusqu'au 10 novembre, je n'ai plus le droit de courir vite! Je cours à ma cadence de lapine et... J'en profite! :)
A+ les athlètes!
Avant un marathon
Plus je cours, plus j'écris mon blogue, plus je me dis que mes états d'âme deviennent redondants.
Et je commence de plus en plus à trouver que j'ai de l'expérience, dans la course, et dans la préparation pour le marathon. Alors, si vous le voulez bien, amis coureurs et lecteurs, je vais désormais partager sur ce blogue quelques-uns des trucs et habitudes que j'ai développés au fil des kilomètres.
Aujourd'hui, ma liste perso des incontournables avant le marathon. Ou avant toute course importante. Il y a plein d'autres éléments à considérer, bien sûr, la véritable liste des préparatifs est beaucoup plus longue, mais voici aujourd'hui quelques petits trucs que j'ai glanés et auxquels on ne pense pas toujours.
L'avant-veille de la course :
Bien dormir. La veille de la course, vous ne dormirez pas bien, c'est certain. Ne vous faites pas d'illusions là-dessus alors, pour éviter de trop souffrir à cause de la mauvaise nuit de la veille due à la nervosité, assurez-vous d'être bien reposés l'avant-veille et les jours d'avant, idéalement.
L'avant-veille et la veille :
Buvez! Buvez, buvez. Cure intense d'hydratation! Ce n'est pas le temps d'avoir soif, vous allez assez souffrir comme ça pendant votre marathon...
La veille :
Chargez votre montre GPS. Je vous conseille de la brancher plus de quelques minutes avant d'aller au dodo... Fait vécu, avant d'aller dormir, la veille du marathon de Montréal, j'ai branché ma montre... Et elle ne s'allumait plus?!? Je me serais bien passé des quelques minutes de panique où j'ai dû fouiller le net pour trouver la solution au problème.
Faites votre sac. N'oubliez pas : au moins un chandail sec pour après la course. S'il fait chaud, vous allez tellement aimer enlever vos espadrilles, après la course, pour mettre les gougounes que vous aurez apportées! (Et vous ferez des jaloux!) À l'inverse, apportez des vêtements chauds si le temps le demande. Si on vous a donné une couverture de survie en aluminium après votre dernier marathon, apportez-la pour le départ, vous pourrez la jeter lorsque vous n'en aurez plus besoin mais vous l'apprécierez s'il fait froid.
Si on prévoit du temps froid : Apportez avec vous des vêtements chauds auxquels vous n'êtes pas attachés. Petits gants à 1$, tuque de Chez Henri, n'importe quoi qui pourra faire votre bonheur aux aurores avant le départ mais que vous pourrez lancer sans remords le long du parcours quand le départ aura été donné et que vous serez réchauffés.
Apportez toujours, dans votre sac, 4 épingles de sûreté. Parce que la loi de Murphy veut obligatoirement que ce sera dans votre pochette qu'ils auront oublié de les mettre avec votre dossard.
Personnellement, je préfère courir avec une petite ceinture de gourdes. Je prends celle sur laquelle il y en a seulement deux, pour ne pas traîner trop de poids, mais j'aime l'idée d'avoir de l'eau avec moi s'il me vient une soif incontrôlable. Habituellement, je n'ai pas besoin de boire dans mes bouteilles mais elles m'offrent une réconfortante sécurité. Je profite aussi de la pochette de la ceinture de gourdes pour mettre mes gels et je glisse un ou deux diachylons (ils n'ont jamais servi à ce jour mais pourraient être pratiques en cas d'ampoule), des Advil (j'ai tellement fantasmé sur des Advil au marathon de Hamilton quand j'ai couru 38 km sur un genou déboîté, j'en ai maintenant toujours avec moi) et un papier mouchoir (pas joli, un nez qui coule, sur vos photos officielles! ;) ).
Le matin de la course :
Prenez de l'avance. Il n'y a rien de pire que d'être à la course (ha.ha.) et de stresser pour être à l'heure au départ. Vaut mieux avoir du temps et faire quelques pas de réchauffement avant de se rendre au fil de départ.
Mangez suffisamment à l'avance. Je ferai un billet sur mon déjeuner pré-course dans les prochains jours.
Buvez, mais pas trop. Vous aurez quantités d'eau sur le parcours mais vous ne voulez pas avoir une envie de pipi intempestive pendant le décompte...
10 minutes avant le départ de mes deux derniers marathons, j'ai pris un comprimé d'Advil. J'avais peur de revivre la mauvaise expérience d'Hamilton et de ressentir de la douleur. Les deux fois, ça ne m'a servi à rien, je n'ai pas subi de blessure. Mais en cas de problème, comme ça fait effet pendant environ 4 heures, j'aurais atténué quelque peu la souffrance. Pas un bien gros risque pour passer un plus agréable moment! Et comme je l'ai déjà dit plus haut, pendant un marathon, on souffre assez comme ça...!
On souffre... Oui, mais dans le sens positif du terme! Parce que courir un marathon, c'est tellement, mais tellement euphorisant!!!
Bonne course, les athlètes!
Et je commence de plus en plus à trouver que j'ai de l'expérience, dans la course, et dans la préparation pour le marathon. Alors, si vous le voulez bien, amis coureurs et lecteurs, je vais désormais partager sur ce blogue quelques-uns des trucs et habitudes que j'ai développés au fil des kilomètres.
Aujourd'hui, ma liste perso des incontournables avant le marathon. Ou avant toute course importante. Il y a plein d'autres éléments à considérer, bien sûr, la véritable liste des préparatifs est beaucoup plus longue, mais voici aujourd'hui quelques petits trucs que j'ai glanés et auxquels on ne pense pas toujours.
L'avant-veille de la course :
Bien dormir. La veille de la course, vous ne dormirez pas bien, c'est certain. Ne vous faites pas d'illusions là-dessus alors, pour éviter de trop souffrir à cause de la mauvaise nuit de la veille due à la nervosité, assurez-vous d'être bien reposés l'avant-veille et les jours d'avant, idéalement.
L'avant-veille et la veille :
Buvez! Buvez, buvez. Cure intense d'hydratation! Ce n'est pas le temps d'avoir soif, vous allez assez souffrir comme ça pendant votre marathon...
La veille :
Chargez votre montre GPS. Je vous conseille de la brancher plus de quelques minutes avant d'aller au dodo... Fait vécu, avant d'aller dormir, la veille du marathon de Montréal, j'ai branché ma montre... Et elle ne s'allumait plus?!? Je me serais bien passé des quelques minutes de panique où j'ai dû fouiller le net pour trouver la solution au problème.
Faites votre sac. N'oubliez pas : au moins un chandail sec pour après la course. S'il fait chaud, vous allez tellement aimer enlever vos espadrilles, après la course, pour mettre les gougounes que vous aurez apportées! (Et vous ferez des jaloux!) À l'inverse, apportez des vêtements chauds si le temps le demande. Si on vous a donné une couverture de survie en aluminium après votre dernier marathon, apportez-la pour le départ, vous pourrez la jeter lorsque vous n'en aurez plus besoin mais vous l'apprécierez s'il fait froid.
Si on prévoit du temps froid : Apportez avec vous des vêtements chauds auxquels vous n'êtes pas attachés. Petits gants à 1$, tuque de Chez Henri, n'importe quoi qui pourra faire votre bonheur aux aurores avant le départ mais que vous pourrez lancer sans remords le long du parcours quand le départ aura été donné et que vous serez réchauffés.
Apportez toujours, dans votre sac, 4 épingles de sûreté. Parce que la loi de Murphy veut obligatoirement que ce sera dans votre pochette qu'ils auront oublié de les mettre avec votre dossard.
Personnellement, je préfère courir avec une petite ceinture de gourdes. Je prends celle sur laquelle il y en a seulement deux, pour ne pas traîner trop de poids, mais j'aime l'idée d'avoir de l'eau avec moi s'il me vient une soif incontrôlable. Habituellement, je n'ai pas besoin de boire dans mes bouteilles mais elles m'offrent une réconfortante sécurité. Je profite aussi de la pochette de la ceinture de gourdes pour mettre mes gels et je glisse un ou deux diachylons (ils n'ont jamais servi à ce jour mais pourraient être pratiques en cas d'ampoule), des Advil (j'ai tellement fantasmé sur des Advil au marathon de Hamilton quand j'ai couru 38 km sur un genou déboîté, j'en ai maintenant toujours avec moi) et un papier mouchoir (pas joli, un nez qui coule, sur vos photos officielles! ;) ).
Le matin de la course :
Prenez de l'avance. Il n'y a rien de pire que d'être à la course (ha.ha.) et de stresser pour être à l'heure au départ. Vaut mieux avoir du temps et faire quelques pas de réchauffement avant de se rendre au fil de départ.
Mangez suffisamment à l'avance. Je ferai un billet sur mon déjeuner pré-course dans les prochains jours.
Buvez, mais pas trop. Vous aurez quantités d'eau sur le parcours mais vous ne voulez pas avoir une envie de pipi intempestive pendant le décompte...
10 minutes avant le départ de mes deux derniers marathons, j'ai pris un comprimé d'Advil. J'avais peur de revivre la mauvaise expérience d'Hamilton et de ressentir de la douleur. Les deux fois, ça ne m'a servi à rien, je n'ai pas subi de blessure. Mais en cas de problème, comme ça fait effet pendant environ 4 heures, j'aurais atténué quelque peu la souffrance. Pas un bien gros risque pour passer un plus agréable moment! Et comme je l'ai déjà dit plus haut, pendant un marathon, on souffre assez comme ça...!
On souffre... Oui, mais dans le sens positif du terme! Parce que courir un marathon, c'est tellement, mais tellement euphorisant!!!
Bonne course, les athlètes!
jeudi 24 octobre 2013
Marathon de Montréal
22 septembre 2013, j'ai couru le marathon à Montréal! Et je ne vous ai même pas raconté!
C'était mon troisième marathon complet en un an. Je peux le dire maintenant, je crois qu'on ne s'habitue jamais vraiment à l'idée de pousser son corps à un tel niveau. 42.2 km sur ses deux jambes, c'est vraiment quelque chose!
Quand on se prépare pour un marathon, on essaie de régler chaque détail. Il y a l'entraînement au fil des semaines, qui demande beaucoup de discipline et pendant lequel on teste toutes sortes de choses : les nouveaux bas, les gels, la quantité d'eau, les vitesses de course, etc.
Et il y a le matin de la course, où chaque minute est réfléchie. On fixe l'heure de notre réveil pour avoir suffisamment de temps pour se rendre au lieu du départ, déposer son sac, passer aux toilettes. On pense à l'heure à laquelle on va déjeuner, on mange léger pour ne pas se sentir trop lourd en courant. On boit mais pas trop pour ne pas avoir envie de pipi dès les premiers kilomètres, en se disant que, de toute façon, dès le départ, on aura de l'eau sur le parcours.
Et il y a le Marathon de Montréal et son organisation qui viennent ruiner tout ça.
J'ai couru en 4 h 09 m 43 s. Au plan personnel, je suis très satisfaite de ma course. Dans mon billet d'aujourd'hui, cependant, j'ai le sentiment que je me dois d'y aller de mes impressions et de mes insatisfactions sur le marathon de Montréal.
--
7 h 08 : Je sors du métro. Bonheur, je croise Josyanne, une amie coureuse qui est là pour le demi! Nous nous rendons ensemble faire la file pour les toilettes.
7 h 40 : Nous sortons des toilettes et nous nous rendons tranquillement vers le dépôt de sacs et le départ.
8 h : Je laisse mes choses au dépôt de sacs. Je me dis que je n'ai pas besoin de garder un chandail chaud ou de mettre mes capris au lieu du short que je porte. Je n'ai pas froid, tout va bien aller, on part dans pas trop longtemps. Je laisse tous mes vêtements chauds et on se dirige vers le pont pour le départ.
8 h 05 : Je laisse Josyanne dans sa vague de départ et je poursuis vers la mienne, plus loin sur le pont.
8 h 10 : Je suis dans ma vague de départ et je commence à attendre. Le départ est prévu à 8 h 30.
8 h 30 : J'attends. Rien ne bouge, je n'entends aucun signal de départ. Sur le pont, il pleut et il vente fort. J'ai froid. J'ai soif alors je bois un peu...
8 h 40 : J'attends toujours, rien ne bouge. J'ai froid.
8 h 50 : Je regarde ma montre et espère qu'il n'y en a plus pour longtemps. Je grelotte de tout mon corps, je suis trempée à cause de la pluie. J'ai très froid. Je commence à avoir envie de pipi. J'ai un peu faim...
9 h : J'attends. J'ai très très froid.
9 h 06 : Je franchis finalement la ligne de départ, transie de froid, ayant envie de pipi et une faim qui s'installe.
Je m'excuse, chers organisateurs du marathon de Montréal, mais un tel retard au départ est inacceptable. Pour ceux qui courent le demi-marathon, ça passe. Dans 2 heures en moyenne, ils auront terminé. Pour les marathoniens, c'est une autre histoire! On va amener notre corps dans ses dernières limites, on va parcourir 42,2 km!!!
On ne peut pas commencer une course comme ça en ayant froid et faim! J'avais tout prévu mes choses, j'étais au lieu de départ suffisamment en avance... Et j'ai fait le pied de grue pendant 36 minutes de retard avant le départ. Au 30e kilomètre, j'ai ressenti une drôle de sensation dans les jambes. Une raideur, je ne comprenais pas trop pourquoi, puis jai compris que c'était le froid! J'avais les muscles raides de froid en courant un marathon! Pas normal, les amis...
Je ne le saurai jamais mais je me permets de penser que, si je n'avais pas eu si froid avant de courir, j'aurais fait une meilleure performance.
Il y a eu d'autres irritants au fil du parcours, ce n'est pas tout...
Premier demi-marathon : c'est pas pire... Il y a de l'animation avec les groupes de musique assez fréquemment sur le parcours, ça divertit! Deuxième demie... Où est l'animation? Rien pantoute, pas de musique ou presque, très peu de photographes. À croire qu'on met le focus uniquement sur le demi-marathon, qui attire plus de coureurs, et que pour les marathoniens, on se dit : "Ben on les lâche dans Montréal pis y r'viendront quand ça leur tentera, de toute façon, c'est des malades..."
Le parcours :
Début sur l'Île Ste-Hélène. Parcours accidenté, chaussée en mauvais état, parfois même pas de chaussée avec de la boue à cause du mauvais temps. À de nombreux endroits, les coureurs sont obligés de marcher, en file indienne, pour contourner de grandes et profondes flaques d'eau. À moins de vouloir se tremper les pieds complètement au 3e kilomètre mais, à mon humble avis, c'est pas top top, vaut mieux marcher pour contourner...
Si vous aimez St-Joseph, vous êtes servis! On y court dans tous les sens et sur plusieurs kilomètres, dans la deuxième moitié du parcours. En fait, le gros du marathon se déroule sur quelque chose comme trois rues... J'exagère à peine! J'aurais tendance à penser qu'une activité comme le marathon, qui valorise santé et dépassement de soi, vaut bien la fermeture de quelques rues additionnelles... Mais bon... C'est probablement juste moi...
4e kilomètre : Pas d'eau aux premières tables du point d'eau. Il ne fait même pas chaud, une chance! Ça ne regarde pas bien pour la suite, que je me dis alors...
30e kilomètre : Plus de verres d'eau à certaines tables! Les bénévoles offrent de boire à même les bouteilles de format 1 litre... Euh... Non merci...
Arrivée :
Le bénévole m'a tendu ma médaille sans me regarder et sans me la mettre au cou. Hey!!! Tu es la première personne que je vois après avoir couru un marathon, j'ai besoin de ta reconnaissance anonyme!!! Un bravo, aussi, ça serait apprécié! Que les bénévoles soient conscients de la charge émotive qui vient avec le fait de traverser le fil d'arrivée après un marathon, c'est très important ça aussi.
Toujours à l'arrivée, pas de couvertures de survie. Il faisait froid, le 22 septembre à Montréal. Un petit boost de chaleur, quand on est fatigué après un gros effort, aurait été plus que bienvenu. Et le goûter... J'ai couru des 5 km pour le quart du prix d'inscription après lesquels on m'a mieux nourrie.
--
D'autres l'ont dit avant moi. C'était poche mais on va y retourner quand même. Parce que courir à Montréal, avec ses proches sur le parcours et à l'arrivée, c'est vraiment agréable.
Espérons seulement que l'organisation va entendre toutes les insatisfactions et tenter de régler quelques problèmes...
Prochain défi pour moi? Ma première course comme lapine, début novembre! Je vous en reparle!
A+ les athlètes!
C'était mon troisième marathon complet en un an. Je peux le dire maintenant, je crois qu'on ne s'habitue jamais vraiment à l'idée de pousser son corps à un tel niveau. 42.2 km sur ses deux jambes, c'est vraiment quelque chose!
Quand on se prépare pour un marathon, on essaie de régler chaque détail. Il y a l'entraînement au fil des semaines, qui demande beaucoup de discipline et pendant lequel on teste toutes sortes de choses : les nouveaux bas, les gels, la quantité d'eau, les vitesses de course, etc.
Et il y a le matin de la course, où chaque minute est réfléchie. On fixe l'heure de notre réveil pour avoir suffisamment de temps pour se rendre au lieu du départ, déposer son sac, passer aux toilettes. On pense à l'heure à laquelle on va déjeuner, on mange léger pour ne pas se sentir trop lourd en courant. On boit mais pas trop pour ne pas avoir envie de pipi dès les premiers kilomètres, en se disant que, de toute façon, dès le départ, on aura de l'eau sur le parcours.
Et il y a le Marathon de Montréal et son organisation qui viennent ruiner tout ça.
J'ai couru en 4 h 09 m 43 s. Au plan personnel, je suis très satisfaite de ma course. Dans mon billet d'aujourd'hui, cependant, j'ai le sentiment que je me dois d'y aller de mes impressions et de mes insatisfactions sur le marathon de Montréal.
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7 h 08 : Je sors du métro. Bonheur, je croise Josyanne, une amie coureuse qui est là pour le demi! Nous nous rendons ensemble faire la file pour les toilettes.
7 h 40 : Nous sortons des toilettes et nous nous rendons tranquillement vers le dépôt de sacs et le départ.
8 h : Je laisse mes choses au dépôt de sacs. Je me dis que je n'ai pas besoin de garder un chandail chaud ou de mettre mes capris au lieu du short que je porte. Je n'ai pas froid, tout va bien aller, on part dans pas trop longtemps. Je laisse tous mes vêtements chauds et on se dirige vers le pont pour le départ.
8 h 05 : Je laisse Josyanne dans sa vague de départ et je poursuis vers la mienne, plus loin sur le pont.
8 h 10 : Je suis dans ma vague de départ et je commence à attendre. Le départ est prévu à 8 h 30.
8 h 30 : J'attends. Rien ne bouge, je n'entends aucun signal de départ. Sur le pont, il pleut et il vente fort. J'ai froid. J'ai soif alors je bois un peu...
8 h 40 : J'attends toujours, rien ne bouge. J'ai froid.
8 h 50 : Je regarde ma montre et espère qu'il n'y en a plus pour longtemps. Je grelotte de tout mon corps, je suis trempée à cause de la pluie. J'ai très froid. Je commence à avoir envie de pipi. J'ai un peu faim...
9 h : J'attends. J'ai très très froid.
9 h 06 : Je franchis finalement la ligne de départ, transie de froid, ayant envie de pipi et une faim qui s'installe.
Je m'excuse, chers organisateurs du marathon de Montréal, mais un tel retard au départ est inacceptable. Pour ceux qui courent le demi-marathon, ça passe. Dans 2 heures en moyenne, ils auront terminé. Pour les marathoniens, c'est une autre histoire! On va amener notre corps dans ses dernières limites, on va parcourir 42,2 km!!!
On ne peut pas commencer une course comme ça en ayant froid et faim! J'avais tout prévu mes choses, j'étais au lieu de départ suffisamment en avance... Et j'ai fait le pied de grue pendant 36 minutes de retard avant le départ. Au 30e kilomètre, j'ai ressenti une drôle de sensation dans les jambes. Une raideur, je ne comprenais pas trop pourquoi, puis jai compris que c'était le froid! J'avais les muscles raides de froid en courant un marathon! Pas normal, les amis...
Je ne le saurai jamais mais je me permets de penser que, si je n'avais pas eu si froid avant de courir, j'aurais fait une meilleure performance.
Il y a eu d'autres irritants au fil du parcours, ce n'est pas tout...
Premier demi-marathon : c'est pas pire... Il y a de l'animation avec les groupes de musique assez fréquemment sur le parcours, ça divertit! Deuxième demie... Où est l'animation? Rien pantoute, pas de musique ou presque, très peu de photographes. À croire qu'on met le focus uniquement sur le demi-marathon, qui attire plus de coureurs, et que pour les marathoniens, on se dit : "Ben on les lâche dans Montréal pis y r'viendront quand ça leur tentera, de toute façon, c'est des malades..."
Le parcours :
Début sur l'Île Ste-Hélène. Parcours accidenté, chaussée en mauvais état, parfois même pas de chaussée avec de la boue à cause du mauvais temps. À de nombreux endroits, les coureurs sont obligés de marcher, en file indienne, pour contourner de grandes et profondes flaques d'eau. À moins de vouloir se tremper les pieds complètement au 3e kilomètre mais, à mon humble avis, c'est pas top top, vaut mieux marcher pour contourner...
Si vous aimez St-Joseph, vous êtes servis! On y court dans tous les sens et sur plusieurs kilomètres, dans la deuxième moitié du parcours. En fait, le gros du marathon se déroule sur quelque chose comme trois rues... J'exagère à peine! J'aurais tendance à penser qu'une activité comme le marathon, qui valorise santé et dépassement de soi, vaut bien la fermeture de quelques rues additionnelles... Mais bon... C'est probablement juste moi...
4e kilomètre : Pas d'eau aux premières tables du point d'eau. Il ne fait même pas chaud, une chance! Ça ne regarde pas bien pour la suite, que je me dis alors...
30e kilomètre : Plus de verres d'eau à certaines tables! Les bénévoles offrent de boire à même les bouteilles de format 1 litre... Euh... Non merci...
Arrivée :
Le bénévole m'a tendu ma médaille sans me regarder et sans me la mettre au cou. Hey!!! Tu es la première personne que je vois après avoir couru un marathon, j'ai besoin de ta reconnaissance anonyme!!! Un bravo, aussi, ça serait apprécié! Que les bénévoles soient conscients de la charge émotive qui vient avec le fait de traverser le fil d'arrivée après un marathon, c'est très important ça aussi.
Toujours à l'arrivée, pas de couvertures de survie. Il faisait froid, le 22 septembre à Montréal. Un petit boost de chaleur, quand on est fatigué après un gros effort, aurait été plus que bienvenu. Et le goûter... J'ai couru des 5 km pour le quart du prix d'inscription après lesquels on m'a mieux nourrie.
--
D'autres l'ont dit avant moi. C'était poche mais on va y retourner quand même. Parce que courir à Montréal, avec ses proches sur le parcours et à l'arrivée, c'est vraiment agréable.
Espérons seulement que l'organisation va entendre toutes les insatisfactions et tenter de régler quelques problèmes...
Prochain défi pour moi? Ma première course comme lapine, début novembre! Je vous en reparle!
A+ les athlètes!
samedi 24 août 2013
Un mois avant le jour M
C'est cliché mais qu'est-ce que le temps passe vite... J'ai négligé mon blogue tout l'été, mon dernier billet date du 30 juin!
Toutes mes excuses mais n'ayez crainte, cependant, amis coureurs. Je n'ai pas délaissé l'entraînement pour autant! À partir de demain, il ne me restera plus que 4 semaines avant le Marathon de Montréal!
Ça n'a pas été un entraînement facile, cet été. Moi qui suis habituellement la reine de l'assiduité, j'ai manqué plus de courses qu'à l'habitude (3 courses sur 40 prévues à ce jour), dont un test au demi-marathon. Trop de travail, trop de fatigue accumulée, manque de temps... J'ai aussi eu une petite blessure au pied gauche, fort heureusement guérie rapidement grâce à un traitement laser. Je vous en reparlerai dans un prochain billet!
Ces jours-ci, je cours très mal. J'ai plein de bonnes excuses : mes nombreuses heures de travail pendant le Festival qui m'ont un peu affaiblie, le début des vacances avec son côté festif et une plus grande quantité de verres de vin qu'à la normale, en plus de bouffe très bonne au goût mais pas très bonne pour mes petites jambes de nouilles, la tarte au citron de Chertsey (mmmmmm... tarte au citron...), les heures de coucher plus tard parce j'ai veillé avec les copines au bord du lac, la saison des allergies qui semble bien repartie...
Mais le petit diable, sur mon épaule, a raison, cette fois-ci. Il me dit : "Arrête de te raconter des histoires et avoue... T'as peur!!!"
Ouais... Ça ne sera pas un gros scoop pour ceux qui me lisent régulièrement. Je ne suis pas sportive. Je ne suis pas supposée être capable de courir un marathon. Je panique un peu à l'idée de courir 42,2 km dans un mois... Quelqu'un m'a dit, aujourd'hui : "Voyons! T'en as déjà couru deux, marathons!!!"
Ouais... Mais c'est comme si je ne m'en rappelais plus.
En fait, pour être exacte, je m'en rappelle. Je sais que je suis capable de franchir 42,2 km en courant. Ça, c'est réglé. Le problème, c'est que je ne sais pas si je vais être encore capable de m'améliorer... Je ne sais pas si je vais franchir la ligne d'arrivée avec un aussi grand sourire qu'à Vancouver...
Et j'aimerais tellement ça. J'aimerais tellement ça que... Ben oui. Je suis, encore une fois, terrifiée.
Alors mon plan, pour les 4 prochaines semaines, c'est de décider quelles seront mes phrases positives pour le jour M. À Vancouver, je me suis concentrée sur le fait que j'ai tellement de chance d'être sur mes deux pieds, en forme et vivante comme jamais. Quand ça n'a plus suffi, j'ai pensé à quelqu'un qui m'est très cher et qui a la santé fragile...
Pour Montréal, je vais aussi m'établir un plan d'auto-motivation. Mais il est secret pour l'instant :) Et j'aurai l'immense chance d'avoir mon entourage, pour une fois, qui m'attendra à la fin du parcours!
Ça aussi, c'est stressant... Je sais parfaitement qu'ils vont être fiers et impressionnés et qu'ils vont trouver que je réalise un exploit. Je ne sais pas si je suis la seule à être comme ça mais j'ai tout de même une peur bleue de les décevoir. Qu'ils regardent le chrono et se disent : "Comment ça elle n'arrive pas?!"
Bref. Plusieurs d'entre vous m'écrivent pour me demander conseil ou me dire que je les inspire. Vous êtes adorables. Je suis peut-être devenue une coureuse... Je ne sais pas... Mais je sais que courir un marathon, c'est stressant. Et je pense que ça va toujours le rester. Au fond, pas juste courir un marathon! Peu importe la distance dans laquelle on se lance. Quand on a l'impression qu'on s'attaque à un gros défi, c'est intimidant. À la limite, je crois que je trouve ça sain, d'avoir peur... Ça remet les idées en place, par moments.
Ça n'empêche pas que j'ai une grosse job à faire pour calmer le petit hamster dans ma tête, d'ici les 4 prochaines semaines! :)
A+ les athlètes!
Toutes mes excuses mais n'ayez crainte, cependant, amis coureurs. Je n'ai pas délaissé l'entraînement pour autant! À partir de demain, il ne me restera plus que 4 semaines avant le Marathon de Montréal!
Ça n'a pas été un entraînement facile, cet été. Moi qui suis habituellement la reine de l'assiduité, j'ai manqué plus de courses qu'à l'habitude (3 courses sur 40 prévues à ce jour), dont un test au demi-marathon. Trop de travail, trop de fatigue accumulée, manque de temps... J'ai aussi eu une petite blessure au pied gauche, fort heureusement guérie rapidement grâce à un traitement laser. Je vous en reparlerai dans un prochain billet!
Ces jours-ci, je cours très mal. J'ai plein de bonnes excuses : mes nombreuses heures de travail pendant le Festival qui m'ont un peu affaiblie, le début des vacances avec son côté festif et une plus grande quantité de verres de vin qu'à la normale, en plus de bouffe très bonne au goût mais pas très bonne pour mes petites jambes de nouilles, la tarte au citron de Chertsey (mmmmmm... tarte au citron...), les heures de coucher plus tard parce j'ai veillé avec les copines au bord du lac, la saison des allergies qui semble bien repartie...
Mais le petit diable, sur mon épaule, a raison, cette fois-ci. Il me dit : "Arrête de te raconter des histoires et avoue... T'as peur!!!"
Ouais... Ça ne sera pas un gros scoop pour ceux qui me lisent régulièrement. Je ne suis pas sportive. Je ne suis pas supposée être capable de courir un marathon. Je panique un peu à l'idée de courir 42,2 km dans un mois... Quelqu'un m'a dit, aujourd'hui : "Voyons! T'en as déjà couru deux, marathons!!!"
Ouais... Mais c'est comme si je ne m'en rappelais plus.
En fait, pour être exacte, je m'en rappelle. Je sais que je suis capable de franchir 42,2 km en courant. Ça, c'est réglé. Le problème, c'est que je ne sais pas si je vais être encore capable de m'améliorer... Je ne sais pas si je vais franchir la ligne d'arrivée avec un aussi grand sourire qu'à Vancouver...
Et j'aimerais tellement ça. J'aimerais tellement ça que... Ben oui. Je suis, encore une fois, terrifiée.
Alors mon plan, pour les 4 prochaines semaines, c'est de décider quelles seront mes phrases positives pour le jour M. À Vancouver, je me suis concentrée sur le fait que j'ai tellement de chance d'être sur mes deux pieds, en forme et vivante comme jamais. Quand ça n'a plus suffi, j'ai pensé à quelqu'un qui m'est très cher et qui a la santé fragile...
Pour Montréal, je vais aussi m'établir un plan d'auto-motivation. Mais il est secret pour l'instant :) Et j'aurai l'immense chance d'avoir mon entourage, pour une fois, qui m'attendra à la fin du parcours!
Ça aussi, c'est stressant... Je sais parfaitement qu'ils vont être fiers et impressionnés et qu'ils vont trouver que je réalise un exploit. Je ne sais pas si je suis la seule à être comme ça mais j'ai tout de même une peur bleue de les décevoir. Qu'ils regardent le chrono et se disent : "Comment ça elle n'arrive pas?!"
Bref. Plusieurs d'entre vous m'écrivent pour me demander conseil ou me dire que je les inspire. Vous êtes adorables. Je suis peut-être devenue une coureuse... Je ne sais pas... Mais je sais que courir un marathon, c'est stressant. Et je pense que ça va toujours le rester. Au fond, pas juste courir un marathon! Peu importe la distance dans laquelle on se lance. Quand on a l'impression qu'on s'attaque à un gros défi, c'est intimidant. À la limite, je crois que je trouve ça sain, d'avoir peur... Ça remet les idées en place, par moments.
Ça n'empêche pas que j'ai une grosse job à faire pour calmer le petit hamster dans ma tête, d'ici les 4 prochaines semaines! :)
A+ les athlètes!
dimanche 30 juin 2013
Entre les deux oreilles
On ne dit pas assez souvent, à mon avis, que courir un marathon, c'est autant, sinon plus, un effort mental qu'un effort physique.
On s'entend. Bien sûr que c'est un effort physique. Il y a l'effort considérable à fournir pendant les mois qui précèdent, pour l'entraînement. Il y a beaucoup de douleur, de fatigue, tout au long du parcours, depuis la décision de s'entraîner pour courir 42.2 km jusqu'à l'énorme effort à fournir lors de cette fameuse course.
Courir, s'entraîner pour un marathon, ça fait mal. Désolée de briser votre bulle si vous envisagiez l'idée de courir 42 km sans avoir pensé que votre corps trouverait ça pénible. La douleur est inévitable. Souffrir, c'est optionnel, mais ce n'est pas l'objet de mon billet d'aujourd'hui.
Lorsqu'on court, surtout lorsqu'on s'entraîne avec un certain volume, on a mal. Ça vient automatiquement avec le sport. Et c'est là que le mental intervient.
Ça prend un mental assez solide pour vous pousser à continuer lorsque vos jambes semblent peser une tonne. Ou encore lorsque vous avez soif, chaud, mal aux pieds, des crampes, ou que vous êtes tout simplement un peu fatigué, ce matin-là. Le petit diable, sur votre épaule, vous chuchote que ce serait tellement plus facile de rester chez vous. Il vous fait douter, vous dit que vous êtes peut-être trop fatigué pour votre sortie de course du jour et que ce serait tellement plus sage de vous reposer.
Et le jour du marathon. Premier kilomètre : vous vous dites que ça va être long, difficile... Vous vous dites que vous n'aimez pas ça tant que ça, courir... 30e kilomètre : Il en reste encore 12, c'est beaucoup trop long, vous commencez à scanner votre corps : Je suis fatiguée! Panique!! Ce sont deux exemples mais, en réalité, ça dure comme ça toute la course.
Pendant un marathon, votre corps vous envoie sans cesse des signaux. Plein de signaux qui disent : "Mais qu'est-ce que tu me fais subir?!"
Pourtant, j'ai terminé mon marathon à Vancouver, il y a deux mois, avec le sourire. J'avais mis toutes les chances de mon côté, j'étais entraînée comme jamais mais je crois que je dois principalement le fait d'avoir franchi le fil d'arrivée à ce que j'ai entre les deux oreilles.
Pour oublier la fatigue, la douleur (pas dramatique, soyons clairs, mais présente et inévitable, je l'ai dit), ça prend une volonté de fer. Ça prend aussi beaucoup de focus pour ramener ses pensées sur les questions importantes (Pourquoi je fais ça? Qu'est-ce que ça m'apporte?) et non sur le défi physique qui est très intimidant.
Personnellement, je pense à respirer. Et quand ça ne suffit plus, je me concentre sur la joie que je vais ressentir de traverser le fil d'arrivée. Et quand ça ne suffit plus non plus, je me concentre sur le fait que j'ai bien de la chance d'être sur mes deux pieds, en forme, en santé, capable de me lancer dans une telle aventure. Je me rappelle que je suis vivante.
J'aime la métaphore du marathon quand on la transpose dans la vie de tous les jours. J'aime me voir courir, me dépasser, parce que j'aime à penser que j'aurai une force comparable pour traverser les épreuves de la vie.
J'aime me voir, tête baissée, braver les éléments, armée seulement de mes espadrilles, comme si j'étais une petite combattante, courageuse, capable également de surmonter les tempêtes qui vont croiser ma route dans ma vie quotidienne.
Évidemment, ce n'est jamais si facile. Comme tout le monde, je doute, je me questionne, je me demande ce que demain va apporter... Mais aujourd'hui, j'ai couru. Et chaque jour où je suis fière de pouvoir dire que je me suis dépassée physiquement, j'ajoute une petite brique à ma confiance, vous savez, celle qu'on travaille tous à se construire, tout au long de notre vie.
Courir, c'est une activité qui me correspond. Je vous souhaite de pouvoir trouver l'activité qui vous fera, momentanément, comme moi, ressentir que vous pouvez tout faire, tout accomplir, parce que vous êtes forts. Ça fait du bien, si vous saviez...
Ou bien c'est peut-être seulement un gros rush des endorphines qui me fait écrire de façon si euphorique ce soir... Allez savoir! ;)
A+ les athlètes!
On s'entend. Bien sûr que c'est un effort physique. Il y a l'effort considérable à fournir pendant les mois qui précèdent, pour l'entraînement. Il y a beaucoup de douleur, de fatigue, tout au long du parcours, depuis la décision de s'entraîner pour courir 42.2 km jusqu'à l'énorme effort à fournir lors de cette fameuse course.
Courir, s'entraîner pour un marathon, ça fait mal. Désolée de briser votre bulle si vous envisagiez l'idée de courir 42 km sans avoir pensé que votre corps trouverait ça pénible. La douleur est inévitable. Souffrir, c'est optionnel, mais ce n'est pas l'objet de mon billet d'aujourd'hui.
Lorsqu'on court, surtout lorsqu'on s'entraîne avec un certain volume, on a mal. Ça vient automatiquement avec le sport. Et c'est là que le mental intervient.
Ça prend un mental assez solide pour vous pousser à continuer lorsque vos jambes semblent peser une tonne. Ou encore lorsque vous avez soif, chaud, mal aux pieds, des crampes, ou que vous êtes tout simplement un peu fatigué, ce matin-là. Le petit diable, sur votre épaule, vous chuchote que ce serait tellement plus facile de rester chez vous. Il vous fait douter, vous dit que vous êtes peut-être trop fatigué pour votre sortie de course du jour et que ce serait tellement plus sage de vous reposer.
Et le jour du marathon. Premier kilomètre : vous vous dites que ça va être long, difficile... Vous vous dites que vous n'aimez pas ça tant que ça, courir... 30e kilomètre : Il en reste encore 12, c'est beaucoup trop long, vous commencez à scanner votre corps : Je suis fatiguée! Panique!! Ce sont deux exemples mais, en réalité, ça dure comme ça toute la course.
Pendant un marathon, votre corps vous envoie sans cesse des signaux. Plein de signaux qui disent : "Mais qu'est-ce que tu me fais subir?!"
Pourtant, j'ai terminé mon marathon à Vancouver, il y a deux mois, avec le sourire. J'avais mis toutes les chances de mon côté, j'étais entraînée comme jamais mais je crois que je dois principalement le fait d'avoir franchi le fil d'arrivée à ce que j'ai entre les deux oreilles.
Pour oublier la fatigue, la douleur (pas dramatique, soyons clairs, mais présente et inévitable, je l'ai dit), ça prend une volonté de fer. Ça prend aussi beaucoup de focus pour ramener ses pensées sur les questions importantes (Pourquoi je fais ça? Qu'est-ce que ça m'apporte?) et non sur le défi physique qui est très intimidant.
Personnellement, je pense à respirer. Et quand ça ne suffit plus, je me concentre sur la joie que je vais ressentir de traverser le fil d'arrivée. Et quand ça ne suffit plus non plus, je me concentre sur le fait que j'ai bien de la chance d'être sur mes deux pieds, en forme, en santé, capable de me lancer dans une telle aventure. Je me rappelle que je suis vivante.
J'aime la métaphore du marathon quand on la transpose dans la vie de tous les jours. J'aime me voir courir, me dépasser, parce que j'aime à penser que j'aurai une force comparable pour traverser les épreuves de la vie.
J'aime me voir, tête baissée, braver les éléments, armée seulement de mes espadrilles, comme si j'étais une petite combattante, courageuse, capable également de surmonter les tempêtes qui vont croiser ma route dans ma vie quotidienne.
Évidemment, ce n'est jamais si facile. Comme tout le monde, je doute, je me questionne, je me demande ce que demain va apporter... Mais aujourd'hui, j'ai couru. Et chaque jour où je suis fière de pouvoir dire que je me suis dépassée physiquement, j'ajoute une petite brique à ma confiance, vous savez, celle qu'on travaille tous à se construire, tout au long de notre vie.
Courir, c'est une activité qui me correspond. Je vous souhaite de pouvoir trouver l'activité qui vous fera, momentanément, comme moi, ressentir que vous pouvez tout faire, tout accomplir, parce que vous êtes forts. Ça fait du bien, si vous saviez...
Ou bien c'est peut-être seulement un gros rush des endorphines qui me fait écrire de façon si euphorique ce soir... Allez savoir! ;)
A+ les athlètes!
dimanche 19 mai 2013
Mauvaise course
18 km en 1 h 47 aujourd'hui.
Pas contente.
C'est un peu plus rapide que 6 mins/km, ce qui n'est pas si mal en soit. C'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle, cependant, mais ce qui me dérange le plus, c'est que je me suis sentie mal toute la course.
Une tonne de pauses de marche. Des points de côté, les poumons qui serrent et qui font mal, le souffle court, la nausée, pas d'énergie dans les jambes qui semblent peser une tonne.
Grrrrrrrr.
Je me sentais tellement loin de chez moi.
Je connais les trucs : je me concentrais à bien respirer, j'essayais de me motiver, de focusser sur le fait que c'est facile pour moi, maintenant, courir 18 km...
Rien à faire, le malaise ne disparaissait pas. Je suis rentrée triste, un peu découragée.
Je sais que c'est un peu ridicule mais je suis fâchée contre moi.
Une autre sortie demain! Je vais essayer d'oublier aujourd'hui le plus rapidement possible!
Bonne chance, les athlètes!
Pas contente.
C'est un peu plus rapide que 6 mins/km, ce qui n'est pas si mal en soit. C'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle, cependant, mais ce qui me dérange le plus, c'est que je me suis sentie mal toute la course.
Une tonne de pauses de marche. Des points de côté, les poumons qui serrent et qui font mal, le souffle court, la nausée, pas d'énergie dans les jambes qui semblent peser une tonne.
Grrrrrrrr.
Je me sentais tellement loin de chez moi.
Je connais les trucs : je me concentrais à bien respirer, j'essayais de me motiver, de focusser sur le fait que c'est facile pour moi, maintenant, courir 18 km...
Rien à faire, le malaise ne disparaissait pas. Je suis rentrée triste, un peu découragée.
Je sais que c'est un peu ridicule mais je suis fâchée contre moi.
Une autre sortie demain! Je vais essayer d'oublier aujourd'hui le plus rapidement possible!
Bonne chance, les athlètes!
dimanche 12 mai 2013
Pourquoi tu cours tout le temps?
Il y a quelques jours, dans une conversation, quelqu'un me dit : "Dis-moi, on ne se connait pas beaucoup mais, est-ce que je peux te poser une question?
- Oui, bien sûr.
- Pourquoi tu cours tout le temps?"
La question mérite qu'on s'y attarde. J'ai répondu : "Parce que j'aime ça". En le disant, ça me semblait presque trop simple, je sentais un besoin de me justifier mais je n'avais pas vraiment autre chose à ajouter.
Je cours parce que.
Quelques jours plus tard, je parle avec une autre personne, qui me dit : "En fait, je ne connais que toi, dans le monde, qui envisages l'idée de courir 42,2 km avec plaisir."
Dit comme ça, c'est vrai que ça a l'air un peu cinglé, courir, s'entraîner pour un marathon.
Depuis ces deux événements, j'essaie de me concentrer sur la question "Pourquoi je cours?" pendant mes entraînements.
J'ai trouvé plusieurs réponses et en voici quelques-unes en vrac :
Je cours parce que j'aime être en forme, en santé.
Je cours parce que ça me force à me dépasser chaque fois un peu plus, et que ça me fait du bien.
Je cours parce que j'aime m'entraîner dehors et profiter du grand air et du soleil un peu plus que la moyenne des gens.
Je cours parce ça me fait des jambes et une silhouette de l'enfer.
Je cours parce que, depuis que je le fais, je me trouve plus belle.
Je cours parce que ça me détend.
Je cours parce que ça me donne de l'énergie.
Je cours parce que ça me rend fière de moi.
Je cours parce que j'aime la sensation du devoir accompli, quand je rentre complètement fatiguée de mon entrainement mais complètement boostée aux endorphines.
Je cours parce que je suis droguée au fameux "Runner's high" et que je ne peux plus m'arrêter.
Je cours parce que j'aime ça. C'est encore la seule réponse complète que j'ai trouvée.
Bonne course, les athlètes!
- Oui, bien sûr.
- Pourquoi tu cours tout le temps?"
La question mérite qu'on s'y attarde. J'ai répondu : "Parce que j'aime ça". En le disant, ça me semblait presque trop simple, je sentais un besoin de me justifier mais je n'avais pas vraiment autre chose à ajouter.
Je cours parce que.
Quelques jours plus tard, je parle avec une autre personne, qui me dit : "En fait, je ne connais que toi, dans le monde, qui envisages l'idée de courir 42,2 km avec plaisir."
Dit comme ça, c'est vrai que ça a l'air un peu cinglé, courir, s'entraîner pour un marathon.
Depuis ces deux événements, j'essaie de me concentrer sur la question "Pourquoi je cours?" pendant mes entraînements.
J'ai trouvé plusieurs réponses et en voici quelques-unes en vrac :
Je cours parce que j'aime être en forme, en santé.
Je cours parce que ça me force à me dépasser chaque fois un peu plus, et que ça me fait du bien.
Je cours parce que j'aime m'entraîner dehors et profiter du grand air et du soleil un peu plus que la moyenne des gens.
Je cours parce ça me fait des jambes et une silhouette de l'enfer.
Je cours parce que, depuis que je le fais, je me trouve plus belle.
Je cours parce que ça me détend.
Je cours parce que ça me donne de l'énergie.
Je cours parce que ça me rend fière de moi.
Je cours parce que j'aime la sensation du devoir accompli, quand je rentre complètement fatiguée de mon entrainement mais complètement boostée aux endorphines.
Je cours parce que je suis droguée au fameux "Runner's high" et que je ne peux plus m'arrêter.
Je cours parce que j'aime ça. C'est encore la seule réponse complète que j'ai trouvée.
Bonne course, les athlètes!
jeudi 9 mai 2013
4 h 13 m 45 s
:)
Enfin, je peux dire que je suis une marathonienne! :)
J'avais déjà couru le marathon, à Hamilton, mais avec la blessure, je n'étais pas satisfaite de mon expérience. Je n'avais pas un "vrai" temps de marathon!
Là c'est vrai! Vancouver, 5 mai, j'ai vraiment vécu une expérience fabuleuse!
J'avais tellement peur. On s'est levées à 5 h du matin, je n'avais pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, on s'est rendues au départ... Mes copines sont parties pour le demi-marathon à 7 h. Je suis restée toute seule à me concentrer et, à 8 h 07 je commençais ma course. En passant le fil de départ, j'ai retenu mes larmes et je suis partie. J'étais nerveuse mais en même temps je me sentais bien. Je n'étais pas fatiguée, il faisait beau, je me sentais pleine d'énergie, je souhaitais de tout mon cœur que ça se passe bien et que je sois capable de couvrir la distance sans problème.
Il y avait des difficultés sur le parcours. Quelques bonnes pentes, dont une vraiment très méchante au 9e kilomètre. Il faisait très, très chaud. Soleil tapant. Mais je n'ai pas senti les premiers 21 km. Ça courait juste bien. Pas de fatigue, pas soif, pas trop chaud, parfait.
J'ai commencé à ressentir un certain enthousiasme, une belle confiance. Puis on a commencé une descente... Le paysage s'est ouvert, on a commencé à voir l'eau, les montagnes... C'était tellement beau!
Ça m'a donné un autre regain d'énergie! Je me suis concentrée sur le fait que le paysage était franchement plus impressionnant qu'à Montréal et que j'avais bien de la chance d'être sur mes deux jambes, en forme, et capable de me lancer dans l'aventure d'un marathon. En plus, j'étais en voyage, chez mon amie Catherine... Je me sentais privilégiée!
21 à 30 km. Aucun problème, ça courait toujours bien! J'avais pensé qu'après 30 km, je ressentirais une baisse d'énergie. Je pensais que les kilomètres 30 à 35-36 seraient les pires. Ça commencerait à faire beaucoup de distance mais en même temps je serais encore relativement loin de la fin...
Je me trompais!
Je n'ai pas senti les kilomètres 1 à 38. :) À 38-39 km, le vent s'est levé... Je voyais Canada Place au loin et j'avais hâte d'y arriver, c'est là que j'ai commencé à sentir une petite baisse d'énergie. Mais rien de grave! Juste la fatigue qui s'est installée.
J'attendais le mur...
Pas de mur! :)
Pas de blessure, même pas un peu de courbatures, ni après la course, ni le lendemain!
J'ai eu le sourire toute la course, j'ai fait des high five à tous les enfants qui encourageaient le long de la route, j'ai souri et dit merci à tout le monde qui a crié mon nom pour m'encourager (les noms des coureurs sont écrits sur les dossards!) et j'ai terminé la tête haute!
J'ai versé une larme ou deux au fil d'arrivée. J'avais remplacé les larmes de peur par des larmes de fierté! :)
Je suis tellement fière de moi!!! J'ai le sentiment incroyable d'avoir accompli quelque chose d'exceptionnel, la fierté immense de m'être dépassée et d'avoir réalisé un exploit!
J'essaie d'expliquer aux gens que si je suis si fière, c'est parce que je ne suis pas sportive. Ils ne comprennent pas très bien, je crois.
C'est vrai, je ne suis pas sportive, je suis juste une fille qui aime courir.
Je ne devrais pas être capable de courir un marathon, c'est improbable! Mais je m'entraîne, j'aime ça, et ça porte fruit.
J'ai ma médaille au cou depuis dimanche! Je la montre à tout le monde! Et le dossard vient de s'ajouter aux autres sur mon frigo (a.k.a. The Fridge of Fame) mais, avant de l'afficher, j'ai fièrement écrit mon temps au verso!
Sur ce...
Je vais retourner sur mon nuage de marathonienne! :)
Je reprends l'entraînement samedi! Je vous tiens au courant pour mon prochain défi! Je vise un record personnel au demi-marathon dans un mois! :)
Bonne nuit, les athlètes! :)
P.S.: Merci, merci, merci, à vous tous qui m'avez encouragée à distance. J'ai pris toutes vos bonnes ondes et vos énergies, vos appels, vos textos, vos courriels, et ça a mis un baume sur mon petit cœur de marathonienne stressée.
Enfin, je peux dire que je suis une marathonienne! :)
J'avais déjà couru le marathon, à Hamilton, mais avec la blessure, je n'étais pas satisfaite de mon expérience. Je n'avais pas un "vrai" temps de marathon!
Là c'est vrai! Vancouver, 5 mai, j'ai vraiment vécu une expérience fabuleuse!
J'avais tellement peur. On s'est levées à 5 h du matin, je n'avais pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, on s'est rendues au départ... Mes copines sont parties pour le demi-marathon à 7 h. Je suis restée toute seule à me concentrer et, à 8 h 07 je commençais ma course. En passant le fil de départ, j'ai retenu mes larmes et je suis partie. J'étais nerveuse mais en même temps je me sentais bien. Je n'étais pas fatiguée, il faisait beau, je me sentais pleine d'énergie, je souhaitais de tout mon cœur que ça se passe bien et que je sois capable de couvrir la distance sans problème.
Il y avait des difficultés sur le parcours. Quelques bonnes pentes, dont une vraiment très méchante au 9e kilomètre. Il faisait très, très chaud. Soleil tapant. Mais je n'ai pas senti les premiers 21 km. Ça courait juste bien. Pas de fatigue, pas soif, pas trop chaud, parfait.
J'ai commencé à ressentir un certain enthousiasme, une belle confiance. Puis on a commencé une descente... Le paysage s'est ouvert, on a commencé à voir l'eau, les montagnes... C'était tellement beau!
Ça m'a donné un autre regain d'énergie! Je me suis concentrée sur le fait que le paysage était franchement plus impressionnant qu'à Montréal et que j'avais bien de la chance d'être sur mes deux jambes, en forme, et capable de me lancer dans l'aventure d'un marathon. En plus, j'étais en voyage, chez mon amie Catherine... Je me sentais privilégiée!
21 à 30 km. Aucun problème, ça courait toujours bien! J'avais pensé qu'après 30 km, je ressentirais une baisse d'énergie. Je pensais que les kilomètres 30 à 35-36 seraient les pires. Ça commencerait à faire beaucoup de distance mais en même temps je serais encore relativement loin de la fin...
Je me trompais!
Je n'ai pas senti les kilomètres 1 à 38. :) À 38-39 km, le vent s'est levé... Je voyais Canada Place au loin et j'avais hâte d'y arriver, c'est là que j'ai commencé à sentir une petite baisse d'énergie. Mais rien de grave! Juste la fatigue qui s'est installée.
J'attendais le mur...
Pas de mur! :)
Pas de blessure, même pas un peu de courbatures, ni après la course, ni le lendemain!
J'ai eu le sourire toute la course, j'ai fait des high five à tous les enfants qui encourageaient le long de la route, j'ai souri et dit merci à tout le monde qui a crié mon nom pour m'encourager (les noms des coureurs sont écrits sur les dossards!) et j'ai terminé la tête haute!
J'ai versé une larme ou deux au fil d'arrivée. J'avais remplacé les larmes de peur par des larmes de fierté! :)
Je suis tellement fière de moi!!! J'ai le sentiment incroyable d'avoir accompli quelque chose d'exceptionnel, la fierté immense de m'être dépassée et d'avoir réalisé un exploit!
J'essaie d'expliquer aux gens que si je suis si fière, c'est parce que je ne suis pas sportive. Ils ne comprennent pas très bien, je crois.
C'est vrai, je ne suis pas sportive, je suis juste une fille qui aime courir.
Je ne devrais pas être capable de courir un marathon, c'est improbable! Mais je m'entraîne, j'aime ça, et ça porte fruit.
J'ai ma médaille au cou depuis dimanche! Je la montre à tout le monde! Et le dossard vient de s'ajouter aux autres sur mon frigo (a.k.a. The Fridge of Fame) mais, avant de l'afficher, j'ai fièrement écrit mon temps au verso!
Sur ce...
Je vais retourner sur mon nuage de marathonienne! :)
Je reprends l'entraînement samedi! Je vous tiens au courant pour mon prochain défi! Je vise un record personnel au demi-marathon dans un mois! :)
Bonne nuit, les athlètes! :)
P.S.: Merci, merci, merci, à vous tous qui m'avez encouragée à distance. J'ai pris toutes vos bonnes ondes et vos énergies, vos appels, vos textos, vos courriels, et ça a mis un baume sur mon petit cœur de marathonienne stressée.
mardi 30 avril 2013
Chassez le naturel...
Il revient au galop!
C'est ce qu'ils disent... Et ils ont tellement raison!
Moi qui écrivais "Même pas peur" dans mon dernier billet...
Dire que j'ai peur, aujourd'hui, serait un énorme euphémisme. Dès que je pense au marathon, ça me prend, j'ai tellement peur que je pleurerais.
Les méga papillons.
Samedi matin, avant d'aller courir un petit 30 minutes (30 minutes, on s'entend! Une mini course!), je grignotais mon bagel en silence dans ma cuisine et ça ne passait pas super bien. Ça goûtait le carton et j'avais le coeur qui battait un peu vite. J'ai compris que le stress venait de me gagner. Ma belle assurance, partie! Mes "Non, j'ai pas peur, j'ai juste tellement hâte!" aussi!
Il y a des personnes gentilles près de moi qui me disent que c'est normal... Que c'est pas rien, un marathon, et que ça fait peur à tout le monde...
Ce qui me sauve, c'est que je suis tellement contente d'aller à Vancouver! :) Je m'en vais chez mon amie Cat que je n'ai pas vue depuis longtemps, je vais visiter la ville, je prends un petit congé du bureau! J'ai tellement hâte!!!
J'essaie de penser à ça plutôt qu'à la course.
Côté course, je peux dire que mon entraînement s'est très bien passé. J'ai complété les 13 semaines du plan et n'ai manqué que 3 ou 4 entraînements des 52 prévus à l'horaire. Je n'ai mal nulle part, même pas de courbatures. Mon pied tient le coup et le genou qui a fait des siennes à Hamilton semble collaborer.
Mon objectif? Terminer le 42,2 km avec la tête haute et le sourire!
Je vous tiens au courant!
Envoyez-moi des ondes, les athlètes!
C'est ce qu'ils disent... Et ils ont tellement raison!
Moi qui écrivais "Même pas peur" dans mon dernier billet...
Dire que j'ai peur, aujourd'hui, serait un énorme euphémisme. Dès que je pense au marathon, ça me prend, j'ai tellement peur que je pleurerais.
Les méga papillons.
Samedi matin, avant d'aller courir un petit 30 minutes (30 minutes, on s'entend! Une mini course!), je grignotais mon bagel en silence dans ma cuisine et ça ne passait pas super bien. Ça goûtait le carton et j'avais le coeur qui battait un peu vite. J'ai compris que le stress venait de me gagner. Ma belle assurance, partie! Mes "Non, j'ai pas peur, j'ai juste tellement hâte!" aussi!
Il y a des personnes gentilles près de moi qui me disent que c'est normal... Que c'est pas rien, un marathon, et que ça fait peur à tout le monde...
Ce qui me sauve, c'est que je suis tellement contente d'aller à Vancouver! :) Je m'en vais chez mon amie Cat que je n'ai pas vue depuis longtemps, je vais visiter la ville, je prends un petit congé du bureau! J'ai tellement hâte!!!
J'essaie de penser à ça plutôt qu'à la course.
Côté course, je peux dire que mon entraînement s'est très bien passé. J'ai complété les 13 semaines du plan et n'ai manqué que 3 ou 4 entraînements des 52 prévus à l'horaire. Je n'ai mal nulle part, même pas de courbatures. Mon pied tient le coup et le genou qui a fait des siennes à Hamilton semble collaborer.
Mon objectif? Terminer le 42,2 km avec la tête haute et le sourire!
Je vous tiens au courant!
Envoyez-moi des ondes, les athlètes!
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