jeudi 28 juin 2012

C'est brisé :(

Fracture des sésamoïdes dans mon pied gauche. Botte de tension et convalescence de six semaines.

:'(

Vous inquiétez pas, je vais rebondir et repartir dans six semaines. Ça va aller...

Mais pas aujourd'hui.

lundi 18 juin 2012

J'ai peut-être un petit peu mal à un pied...

Juste d'écrire ce titre, ça me déprime. Je ne suis pas de bonne humeur. J'ai mal au pied et la douleur persiste.

Ça a commencé les jours suivant le demi-marathon. Je ne pense pas que c'est dû à cette course-là mais toujours est-il que j'ai ressenti, mardi dernier, le début d'une douleur au gros orteil gauche. Comme si l'os était cassé... J'ai fait comme si rien n'était, j'ai couru quand même et je continue à courir quand même.

J'ai couru le 9 km trail à Brome en fin de semaine et je pense que j'ai placé mon pied un peu croche pour compenser ma douleur à l'orteil. Résultat, dimanche matin, je ne pouvais plus poser le pied gauche par terre. Depuis, ça s'est amélioré, grâce à mes nouveaux meilleurs amis, les anti-douleurs et le sac de glace. Mais ce n'est pas réglé, ça fait mal et je boitille. Curieusement, ça fait mal quand je cours mais c'est tout à fait tolérable. Marcher, c'est beaucoup plus douloureux.

S'il-vous-plait, ne me dites pas que je n'aurais pas dû courir le trail. Je le sais. Est-ce que je regrette ma course? Non, par exemple! C'était assez chouette et j'ai passé une belle journée à Brome. Bon, on va se dire les vraies affaires : Je suis pourrie pour ce genre de course. J'ai failli me casser la figure un million de fois, j'ai failli perdre mes souliers autant de fois en traversant des flaques de boue d'un pied de profondeur, j'ai eu chaud comme jamais dans ma vie mais c'était chouette. Le genre de trip qu'on fait une fois de temps en temps, pour dire qu'on l'a fait! Et je n'ai même pas fini en dernier et j'ai conservé ma marque de commerce, le sourire!:) Quand je suis arrivée, le commentateur a même dit : "Eeeet voiciiiiii Sarah Gariépy, dossard 510, qui termine sa course fièrement!!! Parlez-moi de ça, une coureuse qui passe le fil d'arrivée avec un grand sourire!!!"

Mais bon... Ce n'était pas sage de ma part. Ce n'était pas sage, non plus, d'aller courir une demi-heure, ce midi et non, ça ne sera pas plus sage d'aller faire mon heure de course prévue à l'entraînement demain.

Le problème, c'est que je ne peux pas arrêter. Je ne veux pas et je ne peux pas. Je ne suis pas capable. Je sais, vous allez dire que si je ne fais pas attention, je vais devoir arrêter pour vrai et pour longtemps et vous avez raison. Je me sens comme un enfant qui se cache sous les couvertures et qui se dit que, tant qu'il y restera, le monstre tapi dans l'obscurité ne pourra pas l'attraper. Peut-être que si je fais comme si la douleur n'existait pas, elle va s'en aller... J'ai un rendez-vous avec ma podiatre la semaine prochaine mais c'est uniquement parce que j'ai un entourage fort convaincant qui m'a, très peu subtilement, ordonné de consulter. Je ne veux pas y aller, j'ai peur qu'elle me prescrive du repos.

Quand j'ai commencé à courir, si j'avais ressenti le centième de la douleur que j'ai aujourd'hui, je me serais fait un devoir (et un plaisir, avouons-le) d'arrêter. Aujourd'hui, au lieu de m'inventer des excuses pour ne pas sortir courir, je m'en invente pour me permettre d'y aller. Comme quoi, y a jamais rien de parfait.

Let's go pour demain! Au fond, ça ne fait pas si mal que ça...!

A+ les durs à cuire!

lundi 11 juin 2012

1 h 57 min 22 sec

C'est le temps que j'ai fait au demi-marathon à Shawinigan hier! Je ne pense pas que vous pouvez imaginer à quel point je suis fière!

Vous le savez, j'avais peur. J'avais peur de manquer de jus au 15e kilomètre, de me faire mal, d'être fatiguée ou de trouver le temps long pour courir plus de deux heures pendant lesquelles je me demanderais quelle idée de fou j'ai eue...

J'ai appris hier que je devrais me faire davantage confiance. Je ne sais pas si toutes les prochaines courses vont aussi bien se passer, en fait oui, je sais que ça ne sera probablement pas le cas. Mais on s'en fout! Je suis bien entraînée, je suis disciplinée, je m'alimente bien et j'ai donc toutes les chances de mon côté pour que ça se passe majoritairement bien pour la suite!

Mais revenons-en à ma course d'hier... J'ai tu dit que je suis fière?

Ça courait bien, tout simplement! J'avais prévu de suivre mon collègue, Denis, qui faisait le lapin de 2 h, aussi longtemps que je pourrais, puis de ralentir si je ne pouvais plus suivre le rythme. (N.B.: Dans une course, un lapin, c'est une personne qui va courir la distance dans un temps précis et que vous pouvez suivre pour vous assurer d'une bonne allure pour réussir ce temps.) Ça courait tellement bien que je l'ai dépassé au 3ème kilomètre et que je suis restée devant toute la course!

J'avais couru un seul demi-marathon avant, en 2 h 13. Je me disais que 2 h 05, 2 h 10, vu que le parcours était difficile, ce serait super! Je rêvais du 2 h, sans trop oser...

Pour un demi-marathon en 2 heures, j'avais 40 minutes pour franchir chaque tranche de 7 km.

7 km. Je cours depuis un peu moins de 39 minutes. Ça va bien, ça va bien, j'ai un petit peu d'avance sur le temps prévu mais j'en aurai sûrement besoin plus tard si je manque d'énergie, ou pour une des nombreuses côtes. Je ne m'emballe pas trop.

14 km. Je cours depuis exactement 1 h 18. Oh!! Là on jase!!! Il me reste 42 minutes pour les 7 derniers kilomètres, ce qui fait que je peux courir à 6 min / km et finir en 2 h!!! 6 min, c'est une vitesse de petit jog lent, ça!!! Donc... Même si ça va mal, je vais l'avoir, mon 2 h!!! Euphorie!!!

Je me dis... Timidement... Je pourrais peut-être même faire 1 h 58... Puis je me dis : "Hey ambitionne pas... 2 h ça va déjà être beeeen beau!"

Et je continue, et je ne ressens jamais le besoin de ralentir, et je vois les kilomètres défiler, et ça ne me dérange pas parce que ça court bien, ça va bien, je suis fière de moi! Je dépasse plusieurs coureurs mais je ne me fais jamais redépasser parce que ma vitesse est hyper constante, ma motivation est à son comble!

Et j'arrive au fil d'arrivée en 1 h 57 min 22 sec, la tête haute, en pleine forme!

Je suis tellement fière de mon temps mais ce qui me rend le plus fière, c'est d'avoir couru toute la distance avec le sourire. Pas à bout de souffle, sans point, sans douleur!

Tout au long du parcours, j'ai remercié chaque personne qui nous encourageait, j'ai tapé dans la main de chaque enfant qui attendait, le bras tendu, le long de la route, j'ai dit merci à chaque personne qui m'a tendu un verre d'eau et j'ai gambadé sous l'eau devant la maison de chaque personne compatissante qui prêtait son boyau d'arrosage pour nous rafraîchir un brin!

J'ai donc doublement réussi, selon moi! Non seulement j'ai fait un chrono qui me réjouit mais je me suis prouvé que 21,1 km n'était plus une épreuve insurmontable pour mes petites jambes de nouilles!

Et vous savez quoi??? Aujourd'hui, je ne suis même pas un peu fatiguée! Rien pantoute, même pas un petit peu rackée!!:)

J'ai même eu une médaille! Si vous croisez une fille qui porte une médaille au cou, cette semaine, ça risque d'être moi! C'est tout juste si je l'ai enlevée pour dormir, hier... En fait, je l'ai juste enlevée parce que j'avais peur de froisser le ruban pendant mon sommeil...;)

Bonne nuit, les athlètes!

samedi 9 juin 2012

Inspirer. Expirer.

Nous sommes samedi soir, veille de mon deuxième demi-marathon. Vous vous doutez bien que je n'ai pas pu résister à la tentation d'apporter mon iPad et de vous écrire un petit billet pré-course!

J'ai le trac.

Je n'ai pas fermé l'oeil ou presque, la nuit dernière. J'ai des immenses papillons qui font la fête dans mon estomac. J'ai beau me dire que j'ai déjà couru un demi-marathon et que ça devrait bien aller demain parce que je suis mieux entraînée que je l'étais à ce moment-là, j'ai le trac.

Pourtant, le trac, ça me connaît! Toute petite, je jouais du piano, j'ai commencé à jouer sur scène lors de concerts et j'ai appris à apprivoiser le trac. Depuis mon premier concours à l'âge de 7 ans, je sais que je fonctionne bien sous pression.

Aujourd'hui, j'enseigne le piano et j'apprends à mes élèves comment gérer leur stress avant une performance importante. Je leur explique que le trac peut se manifester de manière positive et nous donner la petite poussée d'adrénaline, l'étincelle qui fait qu'on va livrer une performance mémorable! Je leur dis de respirer profondément, de se concentrer sur l'air qui entre et sort de leurs poumons.

S'ils me voyaient aujourd'hui... Je n'ai pas de problème pour la scène mais j'en ai encore beaucoup du côté des compétitions sportives!

Alors sur ce, je vais essayer d'aller dormir et je vais me concentrer sur ma respiration!

Souhaitez-moi bonne chance pour demain!

À+ les athlètes!

lundi 4 juin 2012

Mon premier marathon! Un chrono de... 1 semaine!;)

Je suis fière de moi aujourd'hui! Lors des 4 courses de la semaine qui vient de passer, j'ai parcouru une distance totale de 42,45 km, soit un peu plus de la distance du marathon!

Ce n'est peut-être pas grand chose pour certains d'entre vous... Même moi, des fois, il y a mon petit diable sur mon épaule qui me chuchote : "Ben là, arrête de t'en faire accroire! C'est presque rien, c'est à peine un peu plus de 10 km par sortie en moyenne..."

Il a un petit peu raison, en fait. C'est presque rien comparé à ce que je vais être appelée à courir dans les prochaines semaines. Mais c'est tellement un pas de géant par rapport à ce que j'étais capable de faire il n'y a pas si longtemps!!! Alors je suis fière!:) Je ne suis pas très rapide, je ne serai jamais une coureuse d'élite... Peu importe, je suis fière d'être capable de parcourir autant de kilomètres sur mes deux jambes et ça me suffit amplement!:)

Depuis le début du plan d'entraînement, je me suis améliorée en vitesse et en endurance. J'ai beaucoup amélioré ma foulée. Je suis fière que de plus en plus de gens me voient passer et me disent que je "cours bien"!

Pour ça, il faut que je dise merci aux gougounes de course! Et il faut que je vous en reparle un petit peu aujourd'hui. Grâce à ces seyantes semelles de caoutchouc lacées comme si je ne savais pas que je ne suis pas un gladiateur mais avec un cordon rose fluo, j'ai pris conscience d'une foule de petits détails sur la façon dont le pied doit toucher le sol. Notamment pour le talon, qui ne fait presque pas contact avec le sol lorsque je dépose le pied. La beauté de l'affaire c'est que, tout naturellement, j'ai reporté le geste que j'ai appris sur mes courses en espadrilles et que je suis donc beaucoup plus efficace dans toutes mes courses!

Parce que non, je ne cours pas encore de longues distances avec les gougounes! Je ne suis pas capable. Je fais des 5 minutes, une fois de temps en temps! L'autre jour, je me sentais prête, je me sentais d'attaque! Je suis sortie pour 15 minutes. Mauvaise idée!! Je ne sais pas ce que j'ai de déséquilibré mais j'en ai eu pour une semaine à avoir un point douloureux dans la fesse gauche! Comme quoi j'ai encore besoin de temps pour apprivoiser l'affaire...

Surtout que j'ai une nouvelle peur à ajouter à la liste... J'ai peur de me blesser. Je me rends compte à quel point, aujourd'hui, j'ai besoin de courir. À quel point c'est nécessaire à mon équilibre, autant physique qu'émotionnel. Donc, de miss Discipline, je dois devenir miss Prudence!

C'est peut-être pas une mauvaise chose, quand on y pense! Parce que j'ai plein d'idées pour des nouveaux challenges...:)

En plus, cette semaine, c'est le début de l'entraînement "spécifique", selon mon plan! Les 12 premières semaines étaient appelées "Mise en forme" A et B, me voilà maintenant dans la "Période spécifique C". En d'autres mots, ça veut dire que je vais devoir courir plus longtemps et plus vite.

Let's go!

A+ les athlètes!