samedi 24 août 2013

Un mois avant le jour M

C'est cliché mais qu'est-ce que le temps passe vite... J'ai négligé mon blogue tout l'été, mon dernier billet date du 30 juin!

Toutes mes excuses mais n'ayez crainte, cependant, amis coureurs. Je n'ai pas délaissé l'entraînement pour autant! À partir de demain, il ne me restera plus que 4 semaines avant le Marathon de Montréal!

Ça n'a pas été un entraînement facile, cet été. Moi qui suis habituellement la reine de l'assiduité, j'ai manqué plus de courses qu'à l'habitude (3 courses sur 40 prévues à ce jour), dont un test au demi-marathon. Trop de travail, trop de fatigue accumulée, manque de temps... J'ai aussi eu une petite blessure au pied gauche, fort heureusement guérie rapidement grâce à un traitement laser. Je vous en reparlerai dans un prochain billet!

Ces jours-ci, je cours très mal. J'ai plein de bonnes excuses : mes nombreuses heures de travail pendant le Festival qui m'ont un peu affaiblie, le début des vacances avec son côté festif et une plus grande quantité de verres de vin qu'à la normale, en plus de bouffe très bonne au goût mais pas très bonne pour mes petites jambes de nouilles, la tarte au citron de Chertsey (mmmmmm... tarte au citron...), les heures de coucher plus tard parce j'ai veillé avec les copines au bord du lac, la saison des allergies qui semble bien repartie...

Mais le petit diable, sur mon épaule, a raison, cette fois-ci. Il me dit : "Arrête de te raconter des histoires et avoue... T'as peur!!!"

Ouais... Ça ne sera pas un gros scoop pour ceux qui me lisent régulièrement. Je ne suis pas sportive. Je ne suis pas supposée être capable de courir un marathon. Je panique un peu à l'idée de courir 42,2 km dans un mois... Quelqu'un m'a dit, aujourd'hui : "Voyons! T'en as déjà couru deux, marathons!!!"

Ouais... Mais c'est comme si je ne m'en rappelais plus.

En fait, pour être exacte, je m'en rappelle. Je sais que je suis capable de franchir 42,2 km en courant. Ça, c'est réglé. Le problème, c'est que je ne sais pas si je vais être encore capable de m'améliorer... Je ne sais pas si je vais franchir la ligne d'arrivée avec un aussi grand sourire qu'à Vancouver...

Et j'aimerais tellement ça. J'aimerais tellement ça que... Ben oui. Je suis, encore une fois, terrifiée.

Alors mon plan, pour les 4 prochaines semaines, c'est de décider quelles seront mes phrases positives pour le jour M. À Vancouver, je me suis concentrée sur le fait que j'ai tellement de chance d'être sur mes deux pieds, en forme et vivante comme jamais. Quand ça n'a plus suffi, j'ai pensé à quelqu'un qui m'est très cher et qui a la santé fragile...

Pour Montréal, je vais aussi m'établir un plan d'auto-motivation. Mais il est secret pour l'instant :) Et j'aurai l'immense chance d'avoir mon entourage, pour une fois, qui m'attendra à la fin du parcours!

Ça aussi, c'est stressant... Je sais parfaitement qu'ils vont être fiers et impressionnés et qu'ils vont trouver que je réalise un exploit. Je ne sais pas si je suis la seule à être comme ça mais j'ai tout de même une peur bleue de les décevoir. Qu'ils regardent le chrono et se disent : "Comment ça elle n'arrive pas?!"

Bref. Plusieurs d'entre vous m'écrivent pour me demander conseil ou me dire que je les inspire. Vous êtes adorables. Je suis peut-être devenue une coureuse... Je ne sais pas... Mais je sais que courir un marathon, c'est stressant. Et je pense que ça va toujours le rester. Au fond, pas juste courir un marathon! Peu importe la distance dans laquelle on se lance. Quand on a l'impression qu'on s'attaque à un gros défi, c'est intimidant. À la limite, je crois que je trouve ça sain, d'avoir peur... Ça remet les idées en place, par moments.

Ça n'empêche pas que j'ai une grosse job à faire pour calmer le petit hamster dans ma tête, d'ici les 4 prochaines semaines! :)

A+ les athlètes!