dimanche 2 octobre 2011

Les maths

Quand certains courent, ils laissent libre cours à leurs pensées. Ils règlent des problèmes, organisent mentalement leur emploi du temps pour les prochains jours, choisissent le menu du souper ou répètent dans leur tête leur prochaine conversation avec leur patron, celle où ils lui diront enfin ses 4 vérités. D'autres écoutent simplement de la musique...

Moi, je fais des maths.

Je calcule sans arrêt. Prenons, par exemple, une sortie de 45 minutes. Illustration :

Première minute de faite : "Bon, j'ai couru 1/45 de mon effort aujourd'hui, ça fait un peu plus de 2%!"

...*court*...

"Quand j'aurai couru 9 minutes, j'aurai 1/5 de fait, donc 20%... Mais là j'approche de 3 minutes, donc 1/15!"

...*court*..."Coudon j'ai soif moi..."

"4:30 = 10%! Il me reste donc seulement 9 fois à courir ce que je viens de faire pour avoir fini!"

Ainsi de suite, sans répit jusqu'à la fin. Le quart, puis le tiers de l'effort total sont des seuils satisfaisants à atteindre. Et que dire de la demie! Puis du 3/4!!!

Et tout dépendant de la durée prévue de la sortie, parfois, mon petit hamster doit pédaler fort pour calculer les pourcentages!

Je ne sais pas si les vrais coureurs, ceux qui courent vite vite et pour qui c'est si facile, font ça aussi... J'imagine que non!

Pourquoi, alors, est-ce que moi, je fais ça? Est-ce que j'aime vraiment ça, courir? Je dirais pourtant que oui!

Mais il faut que je vous avoue une chose. Courir, j'ai longtemps comparé ça à passer l'aspirateur.

Ce n'est pas particulièrement le fun sur le coup mais, quand on a fini, on se sent mieux.

L'affaire, c'est que depuis mon premier demi-marathon, la semaine dernière, ma perception a changé. Vous savez, toutes les théories sur la sérotonine et la pseudo-euphorie ressentie après une activité sportive? Pour moi, c'était de la grosse arnaque.

Hey, courir, c'est dur! Je fais ça pour être en forme, sinon je resterais chez nous à regarder Big Bang Theory!

Ben ça m'aura pris une course de 21,1 km pour la ressentir enfin, l'euphorie sportive. Une course qui me faisait peur, que j'appréhendais et qui, je le pensais, se ferait dans la douleur.

La réalité? 21,1 km avec le sourire et une sensation de bien-être incroyable pendant toute la semaine qui a suivi!

Peut-être que la fin des maths va coïncider avec le début des vraies longues sorties, c'est à suivre!

Et maintenant, je sais, vous vous demandez : Comment cette fille aux jambes de nouille, avec son air pas sportive et un peu feluette, a bien pu courir 21,1 km???

Le secret dans un prochain post!

Un indice : le chandail et les souliers roses, ça aide un peu;)


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