mercredi 24 octobre 2012

Courir toute seule

Quand j'ai commencé à courir, j'étais en couple avec un coureur, qui courait plus vite que moi. Cela veut donc dire qu'à toutes les courses organisées auxquelles je participais, j'avais systématiquement quelqu'un qui m'attendait au fil d'arrivée. Maintenant que nous ne sommes plus ensemble, j'ai évidemment continuer à participer à des événements sportifs et, chaque fois, j'y suis allée avec des amis coureurs ou bien des gens de mon entourage se sont déplacés pour m'encourager.

La semaine dernière, je réservais pour le Marathon de Hamilton (mine de rien, ça s'en vient drôlement vite et j'angoisse, mais c'est un autre dossier...) et je me demandais si je préférais y aller en voiture ou en avion. Puis j'ai commencé à penser que, tant qu'à prendre l'avion pour aller courir un marathon, j'étais peut-être un peu bizarre de choisir Hamilton. On s'entend, ce n'est pas vraiment ma définition d'une destination féérique... Si je peux prendre l'avion pour aller courir 42,2 km quelque part dans le monde, pourquoi est-ce que je préférerais Hamilton à Bora Bora?

Et la raison, je la connaissais déjà, mais elle s'est imposée d'un coup. Je vais à Hamilton parce que je connais quelqu'un qui y sera. Il y a mon ami et collègue et gourou de la course, Denis, qui sera lapin, et on pourra faire la route ensemble et j'aurai quelqu'un en compagnie de qui je pourrai vivre ma joie, sur l'instant, d'être devenue une marathonienne, ou bien vivre ma déception de ne pas avoir réussi.

Pourquoi est-ce que c'est si important, d'avoir quelqu'un pour partager ces moments, c'est ce qui me chicote un peu. Je me déçois, en quelque sorte... Il me semble que courir, je fais ça pour moi... Pas pour les autres... Alors pourquoi est-ce que j'ai tant besoin des autres dans une course organisée?

En même temps, je sais, fondamentalement, que je cours pour moi. C'est l'évidence même, sinon je ne parcourrais pas tous ces kilomètres par semaine, toute seule, autant au soleil que dans la pluie et le froid.

N'empêche... Ça fait un peu réfléchir. On se croit parfois très fort, dans la vie, mais on a tous nos petites faiblesses.

En attendant, l'entraînement continue et le stress monte...!

A+ les athlètes!

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