mardi 18 février 2014

Y en a marre

Mardi 18 février, toujours blessée. Ça fera bientôt deux mois que je n'ai pas couru et j'en ai officiellement marre.

La douleur à diminué mais elle est toujours présente. J'en suis au stade où je n'en peux plus d'attendre et où je suis découragée de voir que c'est si long à rétablir. J'ai passé des radiographies, qui n'ont rien démontré, puis une scintigraphie qui a montré une vraie bonne périostite et une possible fracture de stress en voie de guérison. Le médecin m'a dit que, quand je n'aurais plus mal, je pourrais recommencer à courir doucement.

Samedi, je me sentais bien et je n'avais presque pas de douleur, juste une mini tension comme c'est le cas presque tous les jours maintenant, alors j'ai pris mes souliers et je suis allée sur le tapis. J'ai couru 1 minute, marché 1 minute, en alternance comme ça 3 fois.

3 pathétiques minutes de course, même pas en continu. Et depuis j'ai mal. :(

Pas mal comme au début, bien sûr, mais assez mal pour savoir que je ne pourrai pas courir avant encore un moment.

J'en ai assez. Assez de me réveiller le matin et, comme première pensée, de me demander si j'aurai mal en posant le pied par terre pour sortir du lit. Assez d'évaluer mon niveau de douleur à chaque pas et d'être heureuse si je réussis à en faire une dizaine sans avoir mal. Assez de réfléchir constamment à des exercices, d'aller à des rendez-vous avec tous les spécialistes possibles et d'attendre encore que ça porte fruit.... Assez d'être constamment consciente de ma jambe, de mon tibia qui me fait mal.

C'est une très mauvaise sensation d'avoir envie de faire quelque chose et d'être limité par son corps qui refuse de suivre. Bien sûr, le corps a toujours des limites. C'est parfois frustrant d'être limité au niveau de la performance et de se dire qu'on n'atteindra jamais, par exemple, un certain seuil de temps pour une distance de course. Mais cette frustration n'a pas la même origine. La mienne aujourd'hui vient du fait que je suis incapable de courir, pas incapable de performer. C'est une frustration est très primaire et je la trouve particulièrement démoralisante.

Je devais courir, comme lapine, le Demi-marathon des Glaces samedi dernier. J'ai annulé ma participation quelque temps avant l'événement. J'avais dit que j'irais donner un coup de main sur le site comme bénévole même si je ne courais pas. Je n'y suis finalement pas allée, je ne m'en sentais pas capable, ça me faisait trop de peine de ne pas courir.

Je le jure. Quand je serai rétablie, je deviendrai un modèle de sagesse à l'entraînement. Plus question de négliger les étirements ou de courir avec des souliers trop usés. J'étais très consciente de la chance que j'avais de courir comme je le faisais et d'être en pleine forme. Je le serai d'autant plus quand je serai de retour en piste.

Et en même temps. Si je relativise, je me sens comme une parfaite plaignarde. J'ai une périostite, c'est quand même loin de la fin du monde. Ça pourrait être pire, bien pire.

J'essaie de garder le focus là-dessus! En attendant, la semaine dernière, j'ai nagé dans la mer et marché tranquillement sur les plages de la Guadeloupe... Et j'ai reposé ma jambe en me faisant dorer au soleil! Depuis le retour de voyage, j'ai repris le gym et hier, j'ai nagé un kilomètre dans la piscine intérieure... Pas pareil mais j'espère que ça donnera des résultats!

Allez, hop, le tibia! Tu guéris, maintenant, tu veux bien?

A+ les athlètes!