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samedi 3 octobre 2015

Syndrome préMarathon

Mon plan, c'est de courir les 5 plus grands marathons du monde sur 5 ans. En 2014, jai couru le #1, celui de New York. Pour 2015, je regardais le calendrier et je me suis inscrite au tirage du marathon de Chicago. Parce que pour y participer, il faut être pigé dans un tirage au sort.

J'ai eu de la chance! À ma première tentative, j'ai été pigée! J'ai donc remis les autres villes aux années suivantes et je me suis concentrée sur le marathon #2 du palmarès!

Alors je me suis dit que, puisque j'y allais et que je courrais, pour une fois, pour moi et non comme lapine, j'allais non seulement courir le marathon mais m'entraîner très fort pour réaliser mon meilleur temps.

J'ai passé l'été à m'entraîner comme jamais. J'ai augmenté le volume à 80 kilomètres et plus par semaine et augmenté les vitesses de cadence, en plus de rajouter des intervalles. Le coach de mon club de course m'a fait un plan personnalisé et les résultats sont assez fulgurants. 

Je m'entraînais pour courir le marathon en moins de 4 h, ce qui, pour moi, serait déjà une grande amélioration. J'ai finalement révisé mon objectif pour un temps plus rapide. Je garde le nouveau temps secret, parce que je n'ose pas vraiment y croire...

Alors la semaine prochaine, je m'envolerai pour mon petit voyage de course à Chicago. Seule.

À l'aube d'un marathon, on est terrifié. C'est un immense défi, un saut dans le vide, et je ne crois pas qu'on peut s'y habituer et aborder cette épreuve avec détachement.

À l'aube d'un marathon où je m'en vais tester ma limite, essayer de battre mon record et de réaliser un objectif ambitieux pour mes petites jambes de fille pas sportive, je me sens....

Je vais pleurer.

Je me sens comme un enfant qui s'en va à sa première journée d'école et que sa mère a laissé tout seul à l'arrêt d'autobus. Dire que j'ai peur...

J'ai peur de trouver ça long, d'avoir mal, de ne pas réussir à maintenir la cadence pour croiser le fil à temps selon mon objectif... J'ai peur de ne pas finir, j'ai peur de ne plus savoir comment courir...

Nommez-les. Toutes les peurs, aussi irrationnelles soient-elles, se disputent la vedette dans ma tête et alimentent les battements d'ailes des immenses papillons dans mon estomac...

Vous savez, le SPM... Il y a des filles qui deviennent colériques, qui font du ménage... Moi, je pleure. J'ai un assez fort côté Bambi, dans la vie de tous les jours mais, à une certaine période, le moindre événement un peu émotif me fait pleurer toutes les larmes de mon corps. Une pub de fromage en grains vaguement émouvante à la télé? C'est parti! J'exagère à peine.

Il y aussi SPM pour syndrome préMarathon. Prenez le paragraphe précédent, multipliez par 100. Dites le mot "course", j'ai les yeux plein d'eau, le petit menton qui tremble, la respiration qui s'accélère...

J'ai tellement peur. Et je jongle aussi avec la perspective de la solitude.

Je dis toujours qu'on court pour soi, jamais pour plaire à qui que ce soit. Je le pense, bien entendu. On court pour le bien que ça nous fait, au corps et à la tête. 

J'ai l'habitude que personne ne porte mon sac au fil de départ, que personne ne m'attende au fil d'arrivée avec un chandail chaud. C'est très correct. Parce que je cours pour moi. 

Je suis une coureuse solitaire. J'aime avoir ma bulle avant une course. C'est certain que je peux trouver des connaissances qui seront à Chicago aussi pour le marathon et avec qui je pourrais au moins manger des pâtes la veille de la course... Je n'ai même pas cherché, pas posé la question. Je me connais. Je vais avoir envie de me retirer, de vivre ma course et surtout mon avant course à mon rythme...

Mais il y a des moments, j'ai le rêve secret que quelqu'un me dise  : "J'ai réservé un billet d'avion! Je viens avec toi! Je vais t'attendre à l'arrivée avec ton chandail chaud! J'ai tellement hâte de voir ta médaille!" "On va aller au concert, on va aller voir les Cubs et la veille du marathon, on va fermer la lumière à 20 h et je ferai pas de bruit pour que tu puisses te reposer!"

J'aimerais ça, je pense... J'aurais aimé ça, pour ce marathon-là, pour mon objectif le plus ambitieux.

Les circonstances de la vie sont ce qu'elles sont. 

Une amie m'a dit que, selon elle, on a besoin parfois de se prouver qu'on peut réaliser certaines choses extraordinaires seul. Qu'il faut le voir comme une opportunité et une richesse. Je me concentre là-dessus.

Pourrais-je au moins vous demander, amis lecteurs, d'avoir une douce pensée pour moi le dimanche 11 octobre? 

A+, les athlètes!

mercredi 31 décembre 2014

Bye bye, 2014!

2014 tire à sa fin et, inévitablement, je réfléchis au bilan je fais de cette année de plus qui se termine.

Je me souviendrai de 2014 comme l'année où, pour la première fois de ma vie, j'ai senti que tout était possible. Que j'étais capable de tout faire. Je me souviendrai de 2014 comme l'année où j'ai pris conscience de cette force qui nous habite et qui fait que nous pouvons accomplir l'impossible.

Bien sûr, la vie n'est pas faite que de succès, et 2014 a amené sa part de difficultés. Blessure en début d'année, questionnements, stress, une autre mini-blessure avant le marathon d'Ottawa, un mauvais marathon à Ottawa, un très très mauvais demi-marathon à Shawnigan en juin avec ma pire contre-performance à vie, une autre performance qui ne m'a pas satisfaite au marathon de Montréal...

Ça fait partie du jeu. Et ça m'a permis d'apprendre, de relativiser les choses. Mauvais marathon à Ottawa : en temps normal, j'aurais été vraiment fâchée. Je l'étais, sur le coup. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé mais j'arrive à terminer 2014 en me disant qu'au moins, j'ai couru un marathon, à peine quelques semaines après un arrêt de 3 mois.

Mauvais, mais alors très mauvais demi en juin : en temps normal, je ne voudrais même pas écrire là-dessus sur mon blogue. Je grognerais avant même d'évoquer l'idée. Serait-ce que je deviens zen? Avec le recul, je me rappelle qu'en juin, j'ai décidé de changer de travail et que j'ai eu un gros deuil à faire, puis que j'ai vécu beaucoup de stress à me demander si j'avais réellement fait le bon choix. En plus de toute ma routine de vie qui a été chamboulée!

Alors, bref... Pas si mal. Puis, comme par magie, j'ai appris que je serais lapine au marathon de New York. Dans ma tête, le thème de Twilight Zone : doudoudoudou doudoudoudou!!! Ça se peut juste pas!!!

Moi??? Ils m'ont choisie... Moi???

Eh bien si ça, ça se peut... Tout se peut!

Mon année 2014 de marathonienne s'est terminée dans un conte de fées, au cœur de Central Park. Avec des ailes sur mes souliers mais surtout l'impression d'avoir des ailes invisibles qui m'amènent vers des aventures incroyables.

Je n'ai pas encore écrit à propos de New York sur mon blogue, ça viendra. J'ai plein de choses à écrire, simplement je n'ai pas encore réussi à structurer ma pensée pour décrire à quel point c'était magique.

Je préfère terminer 2014, pour l'instant, en vous souhaitant que 2015 soit remplie de cette euphorie qu'on ressent lorsqu'on se surprend à accomplir des choses qu'on n'aurait jamais imaginées. Et je ne parle pas d'exploits, ici. Je parle de découvrir ce qu'on ne connaît pas, à l'extérieur de notre zone de confort, pour avoir le plaisir de se réinventer. Je vous souhaite, en 2015, d'avoir le bonheur de faire des projets et d'avoir de nouvelles idées pour profiter des millions de richesses de la vie.

Un de mes bonheurs, à moi, c'est la course. C'est aussi de siroter un café le dimanche matin, avec un livre, mais bon, on n'écrit pas un blogue avec ça... Ce que je vous souhaite, c'est de profiter de vos bonheurs, en 2015! :)

Et puisque je parlais de projets, deux paragraphes plus tôt... Voici mon plus récent! :)

Les 5 plus grand marathons du monde sur 5 ans! :) New York est fait, il reste Chicago, Londres, Paris et Berlin! Me reste plus qu'à choisir la destination 2015 :)

A+ et bonne année 2015, les athlètes!



dimanche 26 octobre 2014

Le plus gros marathon du monde

Le dimanche 2 novembre, plus de 50 000 marathoniens prendront le départ du Marathon de New York, le plus gros marathon du monde et sans contredit l'un des plus prisés. Selon mes calculs, un total de 39 lapins les accompagneront pour les aider à atteindre leur objectif de temps.

39 lapins. Dont moi!!! :)

Je serai, pour la première fois, lapine au marathon, avec un temps visé de 4 h 45!!!

(Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept de "lapin", vous pouvez lire le début de ce billet.)

Je n'aurais pas pu rêver d'une plus belle façon de conclure mon année 2014. Mon troisième marathon de l'année et, alors que normalement, à quelques jours de la course, je m'inquiète à savoir si je courrai un bon temps, si je battrai mon record, si je ferai mon meilleur marathon de l'année ou encore mon pire, soudainement, toutes ces inquiétudes s'envolent.

Il me reste le stress de la précision. Je dois faire 4 h 45, ce qui est très lent pour moi mais, malgré tout, représente une vitesse à laquelle je n'ai jamais couru. J'ai le stress, également, de courir la distance mythique du marathon pour une sixième fois. Courir plus lentement, c'est bien beau, mais ça reste tout de même 42.2 km.

Mais à ce stress se joint une excitation incroyable. Et une fierté que j'ai du mal à décrire. J'ai été choisie comme membre de l'équipe des lapins du Marathon de New York! Ça semble absolument irréel quand j'y pense.

Il y a quatre ans et demie, en mai 2010, je commençais à courir. Je courais 1 minute, marchais 1 minute, en alternance 10 fois. Et la dixième minute était tout simplement atroce. Je n'avais aucun talent, aucun cardio.

Si vous m'aviez dit, à ce moment, qu'un jour je deviendrais marathonienne, je vous aurais trouvé bien drôles. Si vous m'aviez dit que je le deviendrais mais qu'en plus, des coureurs me feraient confiance pour gérer leur cadence sur 42.2 km, que le plus gros marathon du monde me confierait une place de lapin et que je courrais avec une pancarte dans les mains et des oreilles sur la tête pendant près de 5 h... Alors là, je vous aurais appelé une ambulance vite fait.

Comme quoi, la vie nous surprend toujours. On peut se surprendre soi-même et se découvrir des capacités insoupçonnées.

Il y a quatre ans et demie, je courais 10 minutes, même pas en continu, dans mon quartier de Joliette...

Tout est possible! Je vous écrirai davantage à propos de cette folle expérience!!! :)

À bientôt, les athlètes!

samedi 22 mars 2014

Lentement mais sûrement

Quelques nouvelles de mon retour à la course! Enfin!!!

Je suis contente, depuis bientôt 3 semaines, j'ai recommencé à courir! Je n'en reviens pas de voir à quel point ça a pris du temps pour que la douleur se dissipe. Deux mois complètement arrêtée, deux interminables mois où, bien que j'aie mis toutes les chances de mon côté et que j'aie pris grand soin de ma jambe, je n'ai rien pu faire d'autre qu'attendre. Physio, ostéo, masso, laser, glace, étirements, etc etc, ça a aidé, c'est certain, mais, malgré mes recherches intensives, je n'ai pas trouvé la formule magique pour faire disparaître instantanément ce satané "shin splint"... Alors j'ai attendu...

Mais aujourd'hui, je cours! Par intervalles. J'ai commencé par 10 fois 1 minute de course / 1 minute de marche en alternance, la sortie suivante 2 minutes de course / 1 minute de marche... Dans les prochains jours, je vais faire des 5 et des 6 minutes.

Exactement comme quand j'ai commencé à courir. Disons que l'égo en prend un petit coup... Je ne fais même pas de sorties en continu, même pas encore couru 5 km... On est pas mal loin du marathon!

Mais j'ai dit que quand je pourrais courir à nouveau, je l'apprécierais tellement que je serais reconnaissante de faire les moindres petits pas sans douleur... Je me suis promis que je ne chicanerais pas sur mes performances... Alors... *yeux roulants*

J'ai aussi promis, pendant ces deux mois, que je ne chicanerais plus jamais sur les conditions météorologiques et que j'apprécierais toujours le bonheur que c'est de courir même dans la neige, la grêle ou le vent... Je me le suis rappelé quand, un matin il y a quelques jours, je me suis surprise à me trouver des excuses : "Aaaaaah, -20 comme température aujourd'hui? Je ne prépare pas mes choses de course, je sortirai demain... Il fait trop froid..."

Le petit diable, sur mon épaule, m'a ramenée à l'ordre. "Pffffff. T'as tellement répété que ça te manquait de courir... Si tu ne vas pas dehors aujourd'hui, t'es qu'une feignasse et tu ne tiens pas ta parole!"

Ouais. Une blessure, c'est moche, mais ça vous replace les idées.

Ça reconnecte avec les vraies affaires. Je peux courir, j'ai été blessée mais je suis en forme. J'ai de la chance.

Ce sera mon mantra des prochains jours. Je me le répèterai tout à l'heure, quand je vais sortir dans la neige pour mes intervalles de 5 minutes (Dame Nature est ironique, ça, c'est assez évident), cette semaine, quand je courrai derrière ceux que j'arrive habituellement à suivre au club de course, et dans tous les moments où j'aurai envie de partir pour 20, 22, 25 km ou plus, spontanément comme je le faisais avant et que je me rappellerai que ce n'est pas possible pour l'instant...

La patience... Ça n'a tellement jamais été mon fort...

Courage!

mardi 18 février 2014

Y en a marre

Mardi 18 février, toujours blessée. Ça fera bientôt deux mois que je n'ai pas couru et j'en ai officiellement marre.

La douleur à diminué mais elle est toujours présente. J'en suis au stade où je n'en peux plus d'attendre et où je suis découragée de voir que c'est si long à rétablir. J'ai passé des radiographies, qui n'ont rien démontré, puis une scintigraphie qui a montré une vraie bonne périostite et une possible fracture de stress en voie de guérison. Le médecin m'a dit que, quand je n'aurais plus mal, je pourrais recommencer à courir doucement.

Samedi, je me sentais bien et je n'avais presque pas de douleur, juste une mini tension comme c'est le cas presque tous les jours maintenant, alors j'ai pris mes souliers et je suis allée sur le tapis. J'ai couru 1 minute, marché 1 minute, en alternance comme ça 3 fois.

3 pathétiques minutes de course, même pas en continu. Et depuis j'ai mal. :(

Pas mal comme au début, bien sûr, mais assez mal pour savoir que je ne pourrai pas courir avant encore un moment.

J'en ai assez. Assez de me réveiller le matin et, comme première pensée, de me demander si j'aurai mal en posant le pied par terre pour sortir du lit. Assez d'évaluer mon niveau de douleur à chaque pas et d'être heureuse si je réussis à en faire une dizaine sans avoir mal. Assez de réfléchir constamment à des exercices, d'aller à des rendez-vous avec tous les spécialistes possibles et d'attendre encore que ça porte fruit.... Assez d'être constamment consciente de ma jambe, de mon tibia qui me fait mal.

C'est une très mauvaise sensation d'avoir envie de faire quelque chose et d'être limité par son corps qui refuse de suivre. Bien sûr, le corps a toujours des limites. C'est parfois frustrant d'être limité au niveau de la performance et de se dire qu'on n'atteindra jamais, par exemple, un certain seuil de temps pour une distance de course. Mais cette frustration n'a pas la même origine. La mienne aujourd'hui vient du fait que je suis incapable de courir, pas incapable de performer. C'est une frustration est très primaire et je la trouve particulièrement démoralisante.

Je devais courir, comme lapine, le Demi-marathon des Glaces samedi dernier. J'ai annulé ma participation quelque temps avant l'événement. J'avais dit que j'irais donner un coup de main sur le site comme bénévole même si je ne courais pas. Je n'y suis finalement pas allée, je ne m'en sentais pas capable, ça me faisait trop de peine de ne pas courir.

Je le jure. Quand je serai rétablie, je deviendrai un modèle de sagesse à l'entraînement. Plus question de négliger les étirements ou de courir avec des souliers trop usés. J'étais très consciente de la chance que j'avais de courir comme je le faisais et d'être en pleine forme. Je le serai d'autant plus quand je serai de retour en piste.

Et en même temps. Si je relativise, je me sens comme une parfaite plaignarde. J'ai une périostite, c'est quand même loin de la fin du monde. Ça pourrait être pire, bien pire.

J'essaie de garder le focus là-dessus! En attendant, la semaine dernière, j'ai nagé dans la mer et marché tranquillement sur les plages de la Guadeloupe... Et j'ai reposé ma jambe en me faisant dorer au soleil! Depuis le retour de voyage, j'ai repris le gym et hier, j'ai nagé un kilomètre dans la piscine intérieure... Pas pareil mais j'espère que ça donnera des résultats!

Allez, hop, le tibia! Tu guéris, maintenant, tu veux bien?

A+ les athlètes!

jeudi 16 janvier 2014

2014, le buzz

Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit mais, mes copines, ce sont les plus chouettes.

Avec mes chouettes copines, depuis 2007, on lance officiellement chaque nouvelle année avec un slogan.

Le 2 janvier, au souper officiel de lancement, on cherchait donc activement le slogan pour 2014 et on s'enlignait pour "2014, on voit la vie en rose". Sauf que ça posait un problème parce que ça ne rimait pas très très bien... On continuait à chercher quelque chose qui se rapprocherait mieux de cette impossible rime en "orze".

Catherine a proposé "2014, le buzz". Sur le coup, je trouvais ça bizarre... Le buzz? Ça fait pas un peu drogué?!

Mais j'aimais tout de même l'idée du buzz dans le sens d'excitant, d'incroyable et de bonheur intense. Alors le slogan officiel, c'est finalement : "2014, le buzz, parce qu'on ose et on voit la vie en rose!"

Pas pire, hein? :) (Chouettes, je vous l'ai dit?)

Depuis le 27 décembre, je n'ai pas couru. J'ai vu mon médecin qui a diagnostiqué une belle périostite. Belle pour une périostite, on s'entend, ça veut dire très douloureuse pour moi.

J'ai hâte de recommencer à courir, si vous saviez à quel point ça me manque... J'ai encore mal à la jambe aujourd'hui et j'en ai plus qu'assez d'attendre. Je voudrais que ça se règle maintenant, comme par magie et que je sois rétablie.

Je suis en manque. De course et d'endorphines. Hier, je rentrais chez moi après le travail et je pensais : "J'ai besoin de ma dose!!! J'ai besoin de courir!!! J'ai besoin d'un runner's high!!! Maintenant!!!"

2014, le buzz... Oui, ça fait drogué! Et je suis une droguée de la course! J'aurais dû y penser bien avant!

Alors, chers amis coureurs, pour cette nouvelle année, je vous souhaite un immense buzz. Au plan sportif, je vous souhaite le bonheur intense que procurent la persévérance, le dépassement de soi et la fierté. Je vous souhaite des succès et des moments intenses qui vous créeront de beaux souvenirs. Au plan personnel, je vous souhaite aussi le buzz que vous procurera une overdose de bonheur, de magie et de belles surprises.

Bonne année, les athlètes! -x-

samedi 24 août 2013

Un mois avant le jour M

C'est cliché mais qu'est-ce que le temps passe vite... J'ai négligé mon blogue tout l'été, mon dernier billet date du 30 juin!

Toutes mes excuses mais n'ayez crainte, cependant, amis coureurs. Je n'ai pas délaissé l'entraînement pour autant! À partir de demain, il ne me restera plus que 4 semaines avant le Marathon de Montréal!

Ça n'a pas été un entraînement facile, cet été. Moi qui suis habituellement la reine de l'assiduité, j'ai manqué plus de courses qu'à l'habitude (3 courses sur 40 prévues à ce jour), dont un test au demi-marathon. Trop de travail, trop de fatigue accumulée, manque de temps... J'ai aussi eu une petite blessure au pied gauche, fort heureusement guérie rapidement grâce à un traitement laser. Je vous en reparlerai dans un prochain billet!

Ces jours-ci, je cours très mal. J'ai plein de bonnes excuses : mes nombreuses heures de travail pendant le Festival qui m'ont un peu affaiblie, le début des vacances avec son côté festif et une plus grande quantité de verres de vin qu'à la normale, en plus de bouffe très bonne au goût mais pas très bonne pour mes petites jambes de nouilles, la tarte au citron de Chertsey (mmmmmm... tarte au citron...), les heures de coucher plus tard parce j'ai veillé avec les copines au bord du lac, la saison des allergies qui semble bien repartie...

Mais le petit diable, sur mon épaule, a raison, cette fois-ci. Il me dit : "Arrête de te raconter des histoires et avoue... T'as peur!!!"

Ouais... Ça ne sera pas un gros scoop pour ceux qui me lisent régulièrement. Je ne suis pas sportive. Je ne suis pas supposée être capable de courir un marathon. Je panique un peu à l'idée de courir 42,2 km dans un mois... Quelqu'un m'a dit, aujourd'hui : "Voyons! T'en as déjà couru deux, marathons!!!"

Ouais... Mais c'est comme si je ne m'en rappelais plus.

En fait, pour être exacte, je m'en rappelle. Je sais que je suis capable de franchir 42,2 km en courant. Ça, c'est réglé. Le problème, c'est que je ne sais pas si je vais être encore capable de m'améliorer... Je ne sais pas si je vais franchir la ligne d'arrivée avec un aussi grand sourire qu'à Vancouver...

Et j'aimerais tellement ça. J'aimerais tellement ça que... Ben oui. Je suis, encore une fois, terrifiée.

Alors mon plan, pour les 4 prochaines semaines, c'est de décider quelles seront mes phrases positives pour le jour M. À Vancouver, je me suis concentrée sur le fait que j'ai tellement de chance d'être sur mes deux pieds, en forme et vivante comme jamais. Quand ça n'a plus suffi, j'ai pensé à quelqu'un qui m'est très cher et qui a la santé fragile...

Pour Montréal, je vais aussi m'établir un plan d'auto-motivation. Mais il est secret pour l'instant :) Et j'aurai l'immense chance d'avoir mon entourage, pour une fois, qui m'attendra à la fin du parcours!

Ça aussi, c'est stressant... Je sais parfaitement qu'ils vont être fiers et impressionnés et qu'ils vont trouver que je réalise un exploit. Je ne sais pas si je suis la seule à être comme ça mais j'ai tout de même une peur bleue de les décevoir. Qu'ils regardent le chrono et se disent : "Comment ça elle n'arrive pas?!"

Bref. Plusieurs d'entre vous m'écrivent pour me demander conseil ou me dire que je les inspire. Vous êtes adorables. Je suis peut-être devenue une coureuse... Je ne sais pas... Mais je sais que courir un marathon, c'est stressant. Et je pense que ça va toujours le rester. Au fond, pas juste courir un marathon! Peu importe la distance dans laquelle on se lance. Quand on a l'impression qu'on s'attaque à un gros défi, c'est intimidant. À la limite, je crois que je trouve ça sain, d'avoir peur... Ça remet les idées en place, par moments.

Ça n'empêche pas que j'ai une grosse job à faire pour calmer le petit hamster dans ma tête, d'ici les 4 prochaines semaines! :)

A+ les athlètes!

dimanche 12 mai 2013

Pourquoi tu cours tout le temps?

Il y a quelques jours, dans une conversation, quelqu'un me dit : "Dis-moi, on ne se connait pas beaucoup mais, est-ce que je peux te poser une question?
- Oui, bien sûr.
- Pourquoi tu cours tout le temps?"

La question mérite qu'on s'y attarde. J'ai répondu : "Parce que j'aime ça". En le disant, ça me semblait presque trop simple, je sentais un besoin de me justifier mais je n'avais pas vraiment autre chose à ajouter.

Je cours parce que.

Quelques jours plus tard, je parle avec une autre personne, qui me dit : "En fait, je ne connais que toi, dans le monde, qui envisages l'idée de courir 42,2 km avec plaisir."

Dit comme ça, c'est vrai que ça a l'air un peu cinglé, courir, s'entraîner pour un marathon.

Depuis ces deux événements, j'essaie de me concentrer sur la question "Pourquoi je cours?" pendant mes entraînements.

J'ai trouvé plusieurs réponses et en voici quelques-unes en vrac :

Je cours parce que j'aime être en forme, en santé.
Je cours parce que ça me force à me dépasser chaque fois un peu plus, et que ça me fait du bien.
Je cours parce que j'aime m'entraîner dehors et profiter du grand air et du soleil un peu plus que la moyenne des gens.
Je cours parce ça me fait des jambes et une silhouette de l'enfer.
Je cours parce que, depuis que je le fais, je me trouve plus belle.
Je cours parce que ça me détend.
Je cours parce que ça me donne de l'énergie.
Je cours parce que ça me rend fière de moi.
Je cours parce que j'aime la sensation du devoir accompli, quand je rentre complètement fatiguée de mon entrainement mais complètement boostée aux endorphines.
Je cours parce que je suis droguée au fameux "Runner's high" et que je ne peux plus m'arrêter.

Je cours parce que j'aime ça. C'est encore la seule réponse complète que j'ai trouvée.

Bonne course, les athlètes!

mercredi 10 avril 2013

Billets d'avion : check!

Ça se rapproche de plus en plus!

Je m'entraîne depuis 10 semaines. Je me suis inscrite officiellement. Mon amie Cat m'attend. (Ouais, c'est un des points forts du voyage, je vais visiter ma copine qui s'est exilée à Vancouver il y a quelques années!)

Il restait pas mal juste l'étape de réserver mes vols.

Est-ce que j'ai un peu procrastiné là-dessus? Ça se peut... Est-ce que ça a quelque chose à voir avec le fait que, tant que cette étape n'était pas franchie, le marathon restait un peu flou et un peu moins épeurant? Ça se peut aussi!

J'ai quand même fait une grande coureuse de moi cette semaine et j'ai réservé mon avion!

Et devinez quoi?

Même pas peur!!! :)

Je me suis surprise à ne pas ressentir un effroi grandissant pendant que je finalisais ma transaction. Je n'ai pas peur : J'ai hâte!!!

Je suis stressée, c'est sûr! J'espère tellement que ça va bien se passer!

Mais j'ai surtout hâte! À partir de demain, je commence le compte à rebours. Il ne me reste plus que 10 "vraies" courses à effectuer (je ne compte pas les petites sorties de 5-6 km de la semaine avant le marathon) et j'aurai terminé mon plan d'entraînement!

Une grosse course de 180 minutes dimanche puis, ensuite, je vais réduire la cadence.

180 minutes dimanche? Ça ne m'énerve même pas!

Franchement, je n'ai aucune idée de ce qui m'arrive...

A+ les athlètes! :)

jeudi 28 février 2013

Je suis inscrite!!!

Ça faisait un petit bout que j'en parlais un peu autour de moi, même si c'était encore officiellement un secret...

Je m'entraîne depuis 5 semaines dans le but de courir le marathon de Vancouver le 5 mai prochain!

Ce soir, j'ai reçu un courriel qui disait qu'il ne restait que 500 places! C'est vraiment pas beaucoup, il fallait que je me dépêche! J'ai cliqué... J'ai respiré un grand coup et je me suis inscrite!!!

Comme ça, 30 secondes, et c'était fait! Et soudainement, ça devient vrai! Peu importe que je me préparais pour ça depuis déjà un un moment. Je restais dans ma confortable incertitude. Maintenant, je ne peux plus reculer. Je vais courir encore une fois 42,2 km!!!

Et soudainement, ça vient avec l'inscription, j'ai peur!!!

Ça fait que je ne vous écrirai pas un très long billet, ce soir... Je dois absolument me commander des souliers neufs, me commander des gels, des nouveaux bas, prendre rendez-vous en physio, en masso, lire sur la nutrition des coureurs, regarder le parcours, revoir mon plan d'entraînement musculaire, faire mon sac pour aller au gym demain... Peut-être aussi respirer un peu pour essayer de me calmer... S'il me reste du temps!

Bonne soirée, les athlètes!

mercredi 27 février 2013

Réfléchir, c'est (parfois) mal

Hier, selon mon plan, je devais courir un total de 55 minutes, avec deux périodes d'intervalles de 5 minutes rapides.

J'étais triste en partant parce que j'avais oublié ma montre GPS. Je ne voulais pas aller courir sur le tapis roulant encore une fois, il faisait trop beau, alors j'ai pris mon iPhone avec l'application mapmyrun et je suis partie.

L'ennui, avec le iPhone, c'est que ça ne court pas très bien avec ça à la main, donc je dois le mettre dans ma poche. Résultat, je peux voir moins facilement et moins souvent la vitesse à laquelle je cours et la distance parcourue que lorsque je cours avec ma montre.

Au moins, l'application a une fonction intéressante : elle permet de faire jouer de la musique et, à chaque 5 minutes, une voix me dit la distance que j'ai parcourue.

Je courais et le premier 5 minutes est passé. J'avais parcouru 0,95 km...

Hein?!

Ça se peut pas, je ne cours pas si vite, moi!

10 minutes : 1,92 km.

OK, il doit y avoir un bogue avec mon application, c'est bon à rien. Ça dit que je cours à 5:05 du kilomètre... Naaaaaaan...

Ainsi de suite jusqu'à ce que je me rende à un point que je sais parfaitement situé à 3 km de mon bureau. Le téléphone disait que j'avais parcouru... 3 km. ... En à peine plus de 15 minutes.

Moi?!? Sarah?!? 3 km en 15 minutes?!?

J'ai fini par courir 10,52 km en 55 minutes très exactement, pour une vitesse moyenne de 5:13 du kilomètre.

C'est plus de 11 km/h ça!!! C'est vite!!!

J'étais tellement fière!!! Si je n'avais pas porté de cache-cou, vous auriez vu tout un sourire satisfait sur mon visage!!! Je suis rentrée au bureau les bras dans les airs en sautillant, je me suis dépêchée de trouver la première personne que j'ai pu pour lui dire : "T'sais pas quoiiiiiiiii?"

Le "problème" avec cette fameuse course, c'est que je n'ai même pas forcé. Je n'étais pas plus essoufflée que d'habitude, je ne ressentais pas de fatigue, je courais à la vitesse que je trouvais la bonne sur le moment...

C'est assez éloquent quand on pense à l'impact du cerveau sur la performance. Du moins, moi, ça m'a fait réfléchir sur l'impact négatif de trop penser performance lorsqu'on court. Normalement, quand je cours à 5:13, je me dis : "Hiiiiii, je cours à 5:13!!! Je vais être fatiguée, je ne serai pas capable de tenir cette vitesse-là longtemps..."

Hier, je courais à 5:13 mais je ne le savais pas. Je ne pouvais pas regarder ma montre aux dix secondes (ouais, je fais ça...) pour analyser ma performance...

Hier, courir, c'était pas mal plus facile que d'habitude.

Peut-être que c'est une coïncidence. Peut-être que les planètes étaient alignées pour que ce soit ma journée d'exploit sportif de l'année... Peut-être que quelqu'un avait mis quelque chose de particulier dans mon café, hier matin...

C'est sûrement ce que je vais me dire demain, en courant avec ma montre!

Bonne course, les athlètes!

jeudi 21 février 2013

Premier demi-marathon de 2013

Samedi dernier, j'ai couru mon premier 21,1 km.

Je dois avouer que c'était loin d'être la performance du siècle. J'imagine que le froid et l'équipement d'hiver n'y étaient pas étrangers mais... C'est un peu long, mine de rien, un demi-marathon?

C'est un peu plate, aussi? L'été, pour les longues distances, je vais loin! Je prends la piste cyclable, le joli sentier près de la rivière, ça passe vite! Mais l'hiver, quand ce n'est pas déneigé, le temps devient un peu long à faire toutes les rues de mon quartier selon chaque quadrilatère...

Quand même, j'étais fière! Je suis toujours impressionnée, après chaque sortie, de voir que je peux parcourir toute cette distance en courant!

N'empêche qu'un prochain marathon, ça m'angoisse drôlement.

Je ne sais pas si je suis la seule coureuse à vivre la préparation à un marathon de cette façon mais je me vois dans un perpétuel état de doute...

J'ai déjà couru un marathon. Je le sais, je m'en souviens! Je me souviens aussi que j'étais fâchée contre moi le lendemain parce que je n'étais même pas un peu courbaturée.

Mais quand je pense sérieusement à courir un prochain marathon, on dirait que je ne m'en souviens plus tant que ça...

J'ai encore aussi peur que la première fois. Combien ça en prend, des marathons, avant qu'on se croie vraiment capable d'y arriver?

Est-ce qu'on arrive à ce stade-là ou est-ce que ça fait toujours peur, parce qu'il faut regarder la chose en face, parcourir 42,2 km à pied, c'est quand même un effort assez considérable?

Est-ce que le fait que je sache maintenant ce que c'est, de se blesser par malchance le jour où il ne fallait surtout pas que ça arrive, alimente ma peur? Probablement...

Pour l'instant, l'entraînement se passe bien! Je me concentre là-dessus et je touche du bois!

Bonne nuit, les athlètes!

dimanche 10 février 2013

Semaine 2 : terminée

Une belle course de 16 km aujourd'hui!

Il faisait soleil, pas trop froid, le temps idéal pour sortir (enfin!!!) pour ma longue sortie du dimanche!

Ça m'a fait un bien fou! (Est-ce que je vous ai déjà dit que, le tapis roulant, j'haïs ça???)

Ah que j'étais heureuse de courir dans mon quartier avec un paysage qui change au lieu de l'éternel mur du gym...

Pour une fois depuis longtemps, je courais et j'avais l'impression que c'était la bonne chose à faire. Que j'étais à la bonne place au bon moment.

Cerveau à off, le corps qui se défonce, l'énorme fierté d'être capable de parcourir ces kilomètres sur mes deux jambes sans m'arrêter... Vraiment, ça fait du bien!

N'empêche que, commencer un plan d'entraînement marathon en plein coeur de l'hiver, ce n'est pas une mince affaire. Je me rends compte que c'est beaucoup plus dur de me motiver si je compare à l'année dernière où j'ai commencé un plan d'entraînement alors que le printemps s'amenait.

Le froid, c'est un facteur crucial. La pluie, le vent, la grêle, passent encore mais le froid, pour moi c'est un gros frein. Ça affecte à la fois les performances, le plaisir de courir et la motivation pour sortir. La pluie, par exemple, c'est un peu achalant parce que c'est moins agréable d'être mouillée de la tête aux pieds et d'avoir le mascara qui coule mais, dans les faits, ça n'empêche rien côté performance et ce n'est pas désagréable au point que je ne veuille pas sortir.

Le froid, ça c'est un vrai problème! Et quand il survient au début d'un plan d'entraînement, quand je ne suis pas à mon top niveau de performance, ça fait un beau poison pour miner ma motivation... Il faut que je me parle, si vous saviez!

Heureusement, il y a l'orgueil. La petite voix qui me dit : "Hey! T'as dit que tu commençais un plan, tu commences un plan! Ferme-la et mets tes souliers!"

J'vais dire comme ils disent : Si c'était facile, tout le monde le ferait!

Let's go, les athlètes!

mardi 5 février 2013

Allo? Dame Nature?

On gèle!!!

J'entame la 2e semaine de mon nouveau plan d'entraînement et il fait tellement froid que je n'ai pu faire qu'une des 4 courses prévues la semaine dernière à l'extérieur. J'ai fait les 3 autres sur le tapis roulant, au gym, et tout le monde sait que le tapis et moi, on n'est pas vraiment copains...

J'ai beau adorer courir dehors et détester le tapis roulant (ce dernier me donnant l'impression d'être un hamster qui court dans sa roue, j'en ai déjà parlé dans un billet précédent), j'ai tout de même dû me résigner à courir à l'intérieur. Dame Nature dépasse la limite de mon endurance, depuis quelques jours! Jusqu'à -10, -15, ça va mais plus froid que ça, je trouve que c'est chercher la misère.

L'air glacial me fait mal quand il passe à chaque inspiration (malgré mon très seyant cache-cou de course), ma peau est d'un rouge pas trop rassurant quand je rentre même si je suis habillée convenablement pour braver le froid, mes cils du haut et du bas collent ensemble à cause de l'humidité... C'est n'importe quoi.

Ça fait un début d'entraînement un peu moyen! Disons que je retrouve la joie des longues courses mais qu'elle est très amoindrie par le déplaisir et l'ennui du tapis roulant.

Et comme si le froid ne suffisait pas, on dirait que le karma a décidé de se joindre à Dame Nature pour me faire la vie dure... J'ai perdu mon petit iPod de course!!! :(

Imaginez...

Courir sur le tapis...

Sans musique...

Y en aura pas d'facile, qui disent, hein???

Courage, les athlètes!

dimanche 13 janvier 2013

Ça va aller. J'ai couru, aujourd'hui.

Deux phrases qui résument à merveille plusieurs de mes journées.

C'est vrai, quoi, parce que j'ai beau traverser la vie avec un optimisme inébranlable et être, en très grande majorité du temps, de très bonne humeur, il y a toujours des petits événements qui surviennent et qui, on dirait, tentent de nous miner le moral.

C'est souvent en pensant à ces petits aléas de la vie que je pars courir. Les quinze premières minutes, j'y pense. Je retourne la situation dans ma tête, de tous les côtés, je me demande ce que j'aurais dû faire, ou dire, ou ne pas faire, ou ne pas dire, et bla bla bla et... Ouais... Il fait beau, aujourd'hui, quand même... Ça sent un peu le printemps... C'est le fun, je n'ai pas eu besoin de mettre mes crampons à glace, aujourd'hui... La cadence est bonne, j'ai déjà 3 km de courus... Oh! Un oiseau... Tiens, je vais tourner ici, je passe moins souvent dans cette rue-là... ... 5 km... Ça va bien.... La cadence est bonne... Respire 1-2 Expire 1-2-3, Respire 1-2 Expire 1-2-3, Respire 1-2 Expire 1-2-3...5.5 km... La cadence est bonne... Respire 1-2 Expire 1-2-3...

Et ainsi de suite! Après une quinzaine de minutes, c'est très rare que je pense encore à quelque chose qui me chicote. Je suis passée, sans m'en rendre compte, en mode observation (et en mode mathématiques, ça je ne m'en sors pas, voir un billet précédent!) et, au fil des kilomètres, mon cerveau va passer au stade, infiniment plus agréable et quasi-médidatif du "ici-et-maintenant". Je ne pense qu'à mettre un pied devant l'autre, à respirer, et je suis bien.

Quand on atteint ça et après la course, c'est impossible de mal filer!

Je vois souvent des items pour coureurs avec le slogan "Running : Cheaper than therapy". Je ne sais pas si je considère que la course est ma thérapie mais je dois tout de même me rendre à l'évidence et admettre que la stabilité de ce qu'il y a entre mes deux oreilles est fort probablement influencée positivement par la quantité de kilomètres d'asphalte que je dévore. Ces temps-ci, je me compare beaucoup, côté équilibre mental... Et franchement, je suis assez fière de moi. En fait, je crois que c'est ça, le bénéfice numéro 1 de la course. La fierté. Je suis fière de ce que j'accomplis, de chaque kilomètre que j'accumule, d'être aujourd'hui officiellement une marathonienne, et ça se répercute sur le reste de ma vie, parce que je suis fière de moi, de ce que je suis.

Alors donc, aujourd'hui, j'ai couru 10 km. Premier 10 km de 2013. Sous la pluie et il ne faisait vraiment pas très chaud... J'ai croisé des gens qui me regardaient avec l'air de penser que je devais vraiment aimer ça, la misère et j'ai croisé quelques coureurs qui, eux, affichaient le même sourire béat que j'affichais moi-même. Avouez, les coureurs! On est tous comme ça! 10 km quand il fait beau, c'est bien, mais on est tellement contents de pouvoir dire "Hey, j'l'ai fait!" quand on rentre après être sortis courir par un temps de canard!

Ouais... La course, ça rend fier de soi. Mais ça rend peut-être, un petit peu, intense... ;)

A+ les athlètes!

mercredi 2 janvier 2013

2013, le rêve!

Premier billet de l'année 2013!

Avec mes copines, on a une tradition : à chaque nouvel an, on trouve un slogan pour lancer l'année à venir. Il y a eu 2007 - Zen, 2008 - Dynamite, etc!

Cette année, le slogan officiel est : 2013, le rêve!

Pour moi, 2012 a été riche en émotions et en rebondissements : un pied cassé, un été sans course, un premier marathon complet...

Une année de rêve, ça me plairait bien pour 2013. Une année sous le signe des belles surprises, du bonheur, de la tranquillité et, côté course, une année d'exploits sportifs où les blessures ne seront que de mauvais souvenirs!

C'est ce que j'espère! Et c'est aussi ce que je vous souhaite!:)

Bonne année, les athlètes! -x-

mercredi 24 octobre 2012

Courir toute seule

Quand j'ai commencé à courir, j'étais en couple avec un coureur, qui courait plus vite que moi. Cela veut donc dire qu'à toutes les courses organisées auxquelles je participais, j'avais systématiquement quelqu'un qui m'attendait au fil d'arrivée. Maintenant que nous ne sommes plus ensemble, j'ai évidemment continuer à participer à des événements sportifs et, chaque fois, j'y suis allée avec des amis coureurs ou bien des gens de mon entourage se sont déplacés pour m'encourager.

La semaine dernière, je réservais pour le Marathon de Hamilton (mine de rien, ça s'en vient drôlement vite et j'angoisse, mais c'est un autre dossier...) et je me demandais si je préférais y aller en voiture ou en avion. Puis j'ai commencé à penser que, tant qu'à prendre l'avion pour aller courir un marathon, j'étais peut-être un peu bizarre de choisir Hamilton. On s'entend, ce n'est pas vraiment ma définition d'une destination féérique... Si je peux prendre l'avion pour aller courir 42,2 km quelque part dans le monde, pourquoi est-ce que je préférerais Hamilton à Bora Bora?

Et la raison, je la connaissais déjà, mais elle s'est imposée d'un coup. Je vais à Hamilton parce que je connais quelqu'un qui y sera. Il y a mon ami et collègue et gourou de la course, Denis, qui sera lapin, et on pourra faire la route ensemble et j'aurai quelqu'un en compagnie de qui je pourrai vivre ma joie, sur l'instant, d'être devenue une marathonienne, ou bien vivre ma déception de ne pas avoir réussi.

Pourquoi est-ce que c'est si important, d'avoir quelqu'un pour partager ces moments, c'est ce qui me chicote un peu. Je me déçois, en quelque sorte... Il me semble que courir, je fais ça pour moi... Pas pour les autres... Alors pourquoi est-ce que j'ai tant besoin des autres dans une course organisée?

En même temps, je sais, fondamentalement, que je cours pour moi. C'est l'évidence même, sinon je ne parcourrais pas tous ces kilomètres par semaine, toute seule, autant au soleil que dans la pluie et le froid.

N'empêche... Ça fait un peu réfléchir. On se croit parfois très fort, dans la vie, mais on a tous nos petites faiblesses.

En attendant, l'entraînement continue et le stress monte...!

A+ les athlètes!

mercredi 10 octobre 2012

Bonnes nouvelles!

J'avais rendez-vous ce matin chez la podiatre et tout va bien!

Non seulement je n'ai plus mal au pied mais les nouvelles sont super bonnes! On m'a expliqué qu'on ne peut pas espérer la perfection après seulement deux mois avec les orthèses mais que j'avais une très belle évolution!:) Mes photos de postures sont très bien et, la meilleure nouvelle, c'est que j'ai la bénédiction de courir autant que je veux! Même que c'est conseillé : c'est en courant et en marchant que ma posture va continuer de s'améliorer!

Ça m'a fait un beau début de journée!:)

Alors, concernant le marathon, je crois bien que je suis décidée à m'inscrire officiellement à une course qui a lieu dans... 1 mois!!!

Mais comme je suis une vraie de vraie peureuse... Je me laisse jusqu'à demain pour me décider!:)

En attendant, je vais regarder la météo pour Hamilton début novembre...;)

A+ les athlètes!

vendredi 21 septembre 2012

Mauvaises pensées

Dimanche, j'ai couru 20 km!

Je me suis levée à 7 h 30 (Oui, oui, vous avez bien lu! Et c'est bien moi, Sarah, qui écris!), j'ai pris le temps de déjeuner, et je suis sortie environ une heure plus tard avec l'objectif bien établi de courir 20 km.

J'y suis arrivée en 2 heures 6 minutes très exactement, ce qui n'est franchement pas vite mais, à ma défense, j'ai dû faire 4 pauses d'environ 2 minutes chacune. 2 pour prendre des gels... C'est franchement dégueulasse, ces machins-là! Je ne peux pas les prendre en courant, il faut à tout prix que je marche et que je mette toute ma concentration et mes efforts à avaler cette mixture infâme qui goûte les agrumes chimiques. Puis 2 autres pauses forcées à cause de feux de circulation particulièrement lents à devenir verts...

Je suis contente malgré le temps que ça m'a pris pour franchir la distance. Avant de partir, je ne savais même pas si mes jambes et mon pied accepteraient de collaborer. C'est bon de voir que je suis encore capable de tenir 20 km et qu'à la fin, il me restait encore de l'énergie! C'était aussi un grand bonheur de constater, le lendemain matin, que je ne ressentais aucune raideur!

Et puis, pour la première fois depuis longtemps, j'ai eu du plaisir en courant. Ça a été un drôle de sentiment de sentir un sourire se dessiner sur mes lèvres pendant la course et de ne pas être capable de le réprimer. 20 km... Sur mes deux jambes... Wow!

Puis mercredi, j'ai couru 8 km en 45 minutes! Ça, c'est chouette! 7 km en moins de 40 minutes, donc, ce qui est la cadence requise pour un demi-marathon en moins de deux heures! Mine de rien, on pourrait penser que la Pink Machine est en voie d'effectuer un retour!

Alors, tout va pour le mieux! Je cours, je suis fière de moi, je n'ai presque plus mal au pied et je reprends la forme!

Cependant, je dois vous le dire, aujourd'hui je suis amère et je nourris d'affreuses pensées. Ça va peut-être me faire du bien de vous partager les sentiments de frustration, de jalousie et de tristesse, mêlés de mesquinerie qui m'habitent : en fin de semaine, c'est le marathon de Montréal. Je souhaite qu'il pleuve. Non, pas qu'il pleuve, qu'il mouille!!! À boire debout! J'aimerais que ce soit la pire journée de course de l'année, qu'il vente fort et qu'il fasse 14 degrés!!!

Parce que je ne serai pas là.

J'ai beau être pleine de bonne volonté, savoir qu'un jour, je vais le réussir, mon marathon... En fin de semaine, ça ne me tente pas de voir que d'autres réaliseront l'objectif que je m'étais fixé. Je sais, je suis terrible. Je m'excuse mille fois, amis coureurs. Peut-être que les blessés parmi vous me comprendront...

Mais bon... En attendant MON marathon, ce midi, je sors pour 9 km, samedi pour 5 et dimanche pour 21 ou 22...

Et... Vivement lundi!

A+ les athlètes!

lundi 11 juin 2012

1 h 57 min 22 sec

C'est le temps que j'ai fait au demi-marathon à Shawinigan hier! Je ne pense pas que vous pouvez imaginer à quel point je suis fière!

Vous le savez, j'avais peur. J'avais peur de manquer de jus au 15e kilomètre, de me faire mal, d'être fatiguée ou de trouver le temps long pour courir plus de deux heures pendant lesquelles je me demanderais quelle idée de fou j'ai eue...

J'ai appris hier que je devrais me faire davantage confiance. Je ne sais pas si toutes les prochaines courses vont aussi bien se passer, en fait oui, je sais que ça ne sera probablement pas le cas. Mais on s'en fout! Je suis bien entraînée, je suis disciplinée, je m'alimente bien et j'ai donc toutes les chances de mon côté pour que ça se passe majoritairement bien pour la suite!

Mais revenons-en à ma course d'hier... J'ai tu dit que je suis fière?

Ça courait bien, tout simplement! J'avais prévu de suivre mon collègue, Denis, qui faisait le lapin de 2 h, aussi longtemps que je pourrais, puis de ralentir si je ne pouvais plus suivre le rythme. (N.B.: Dans une course, un lapin, c'est une personne qui va courir la distance dans un temps précis et que vous pouvez suivre pour vous assurer d'une bonne allure pour réussir ce temps.) Ça courait tellement bien que je l'ai dépassé au 3ème kilomètre et que je suis restée devant toute la course!

J'avais couru un seul demi-marathon avant, en 2 h 13. Je me disais que 2 h 05, 2 h 10, vu que le parcours était difficile, ce serait super! Je rêvais du 2 h, sans trop oser...

Pour un demi-marathon en 2 heures, j'avais 40 minutes pour franchir chaque tranche de 7 km.

7 km. Je cours depuis un peu moins de 39 minutes. Ça va bien, ça va bien, j'ai un petit peu d'avance sur le temps prévu mais j'en aurai sûrement besoin plus tard si je manque d'énergie, ou pour une des nombreuses côtes. Je ne m'emballe pas trop.

14 km. Je cours depuis exactement 1 h 18. Oh!! Là on jase!!! Il me reste 42 minutes pour les 7 derniers kilomètres, ce qui fait que je peux courir à 6 min / km et finir en 2 h!!! 6 min, c'est une vitesse de petit jog lent, ça!!! Donc... Même si ça va mal, je vais l'avoir, mon 2 h!!! Euphorie!!!

Je me dis... Timidement... Je pourrais peut-être même faire 1 h 58... Puis je me dis : "Hey ambitionne pas... 2 h ça va déjà être beeeen beau!"

Et je continue, et je ne ressens jamais le besoin de ralentir, et je vois les kilomètres défiler, et ça ne me dérange pas parce que ça court bien, ça va bien, je suis fière de moi! Je dépasse plusieurs coureurs mais je ne me fais jamais redépasser parce que ma vitesse est hyper constante, ma motivation est à son comble!

Et j'arrive au fil d'arrivée en 1 h 57 min 22 sec, la tête haute, en pleine forme!

Je suis tellement fière de mon temps mais ce qui me rend le plus fière, c'est d'avoir couru toute la distance avec le sourire. Pas à bout de souffle, sans point, sans douleur!

Tout au long du parcours, j'ai remercié chaque personne qui nous encourageait, j'ai tapé dans la main de chaque enfant qui attendait, le bras tendu, le long de la route, j'ai dit merci à chaque personne qui m'a tendu un verre d'eau et j'ai gambadé sous l'eau devant la maison de chaque personne compatissante qui prêtait son boyau d'arrosage pour nous rafraîchir un brin!

J'ai donc doublement réussi, selon moi! Non seulement j'ai fait un chrono qui me réjouit mais je me suis prouvé que 21,1 km n'était plus une épreuve insurmontable pour mes petites jambes de nouilles!

Et vous savez quoi??? Aujourd'hui, je ne suis même pas un peu fatiguée! Rien pantoute, même pas un petit peu rackée!!:)

J'ai même eu une médaille! Si vous croisez une fille qui porte une médaille au cou, cette semaine, ça risque d'être moi! C'est tout juste si je l'ai enlevée pour dormir, hier... En fait, je l'ai juste enlevée parce que j'avais peur de froisser le ruban pendant mon sommeil...;)

Bonne nuit, les athlètes!