dimanche 29 décembre 2013

Ouch :(

Vendredi 27 décembre. Je cours. Tout va bien. Je suis en pleine forme depuis le tout début de mon défi, qui est presque réussi.

Tout à coup, douleur subite et intense au tibia gauche. Plus capable de faire un pas, après seulement 3,2 km, sans avoir l'impression que ma jambe va se casser en deux. Je m'arrête. Je m'étire... Je me dis que je ne peux pas arrêter là. 3,2 km?!?! Je partais pour 10!

Je repars... J'arrive à faire 800 m... J'ai trop mal, je m'arrête encore... Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je repars, cours encore un peu et m'arrête pour de bon après 5 km.

J'ai mal. Très, très mal. On s'entend, pour que moi, j'arrête de courir, il faut que je souffre et que ce soit particulièrement atroce. Quand je me suis cassé le pied, l'été dernier, je courais 15 km avant d'aller passer mes radiographies. J'ai couru 38 km avec un genou déboité lors de mon premier marathon. La douleur, je ne crains pas. Mais là, je souffrais...

Le reste de la journée, je n'ai pas pu poser la jambe par terre. Même chose pour le lendemain. Aujourd'hui, la douleur a enfin baissé en intensité. (Merci Voltaren, Advil et codéine.)

J'ai donc manqué 2 jours de mon défi de courir tous les jours de décembre. Je l'ai raté et je suis triste. Et je suis d'autant plus triste que parce que c'est uniquement de ma faute.

Je la connais, cette douleur. C'est le fameux shin splint, douleur assez commune chez les coureurs. Je connais aussi les principaux trucs pour l'éviter. 1) Faire des exercices d'étirement des mollets après l'entraînement. 2) Porter des chaussures qui amortissent bien les chocs, d'autant plus important dans mon cas puisque j'ai un pied très arqué et que je porte des orthèses. Ce n'est rien de compliqué... Deux petits trucs tout simples...

J'ai négligé les étirements, ce mois-ci. Et j'ai couru avec mes vieux souliers, mes deux paires de chaussures qui ont chacune plus de 1000 km d'usure...

C'est stupide. J'ai deux paires de belles chaussures toutes neuves qui m'attendent dans leur boîte depuis déjà un moment. Mais je voulais terminer décembre avec les vieilles. Je trouvais symbolique de commencer la nouvelle année avec mes nouvelles chaussures et donc d'attendre 2014 pour les sortir. Et pour les étirements, c'est toujours pareil, on remet à plus tard, on trouve que c'est trop long, qu'on manque de temps...

Résultat, je me suis fait mal. Ça allait trop bien, je me suis crue trop forte, j'ai négligé la base et je paye le prix.

C'est une bonne leçon que la vie m'envoie. D'un côté, les 27 premiers jours de décembre, j'ai découvert que mon corps pouvait me surprendre, qu'il avait des capacités que je ne soupçonnais pas et qu'il pouvait livrer des performances impressionnantes. Par contre, la vie m'a ramené à la figure que ce corps peut se dépasser et réaliser des exploits tant que j'en prendrai bien soin et que je garderai en tête les prémisses de base d'un entraînement sain et sécuritaire...

J'ai beaucoup pleuré. Je sais que ce n'est rien, en réalité. Je sais que j'ai beaucoup de chance d'être en forme, que ma blessure est mineure et que mon malheur n'est pas bien grand. Seulement, la course fait tellement partie de ma vie que j'ai parfois l'impression que si on me l'enlevais, je serais perdue. J'ai eu très peur que ce soit grave... Que la douleur diminue aujourd'hui est un immense soulagement.

J'ai tellement hâte de ressortir courir!

Promis. Je serai prudente.

A+ les athlètes!

dimanche 15 décembre 2013

Courir tous les jours - Deux semaines terminées!

Ça va bien, ça va bien!

Nous sommes aujourd'hui le 15 décembre et j'ai couru 143 kilomètres jusqu'à maintenant! J'ai effectivement couru tous les jours depuis le 1er décembre et je compte bien réussir le défi!

La semaine dernière, j'ai couru 65 kilomètres. C'était la plus grosse semaine de course de ma vie. Juste après la première semaine de décembre avec 61 kilomètres. :) C'est ce que j'aime dans ce défi de course : ça me fait repousser mes limites et je me découvre beaucoup plus endurante que je ne le croyais!

Je pensais, bien honnêtement, que ce serait beaucoup plus difficile que ça ne l'est en réalité. Je pensais ressentir de la fatigue dans les jambes, des raideurs, mais je ne ressens absolument rien de ça. Je me sens en pleine forme et je maintiens des vitesses très rapides pour moi dans mes entraînements, tout en me sentant parfaitement à l'aise et confortable!

Comme quoi, le corps est capable de pas mal plus qu'on ne le pense!

Seul et unique mini-symptôme de mon défi : je m'endors. Il faut cependant faire une nuance, je ne me sens pas du tout fatiguée. La fatigue, pour moi, c'est négatif. Je la ressens parfois quand je trouve que ma vie va à un rythme un peu infernal : trop de travail, d'obligations, peu de temps pour moi... Ou encore, on la ressent lorsqu'on a des ennuis physiques. Vous voyez ce que je veux dire? La fatigue, ça nous fait mal filer, on trouve ça lourd. Là, je ne ressens pas de fatigue. Au contraire, j'ai de l'énergie! Mais quand arrive le soir...! Je m'endors comme jamais!

Ça a du bon, je pourrais dire... J'apprends à me coucher tôt! :)

Sur ce... 20 h 40... Je pense que c'est l'heure! ;)

A+ les athlètes!

jeudi 5 décembre 2013

Défi Run Everyday - Jour 5

5 jours de faits dans mon défi de courir tous les jours de décembre!

(À ceux qui me demandent encore mais pourquoiiiiiiiii je fais ce défi, je réponds : "Parce que".)

Ça va très bien jusqu'à maintenant! Au moment où je vous écris, j'ai déjà couru 46 km!

Pas de douleur, pas de raideurs, pas de courbatures!

Ça demande tout de même des efforts supplémentaires côté logistique. Courir 4 fois par semaine, comme je fais d'habitude, c'est tellement facile en comparaison. Dès que la météo est peu clémente, je peux remettre au lendemain. Il y a aussi toujours des journées où on est plus occupés que d'autres. Un rendez-vous sur l'heure du dîner pour le bureau et une grosse journée de travail, des cours à donner le soir... En temps normal, ces journées-là également, je remets l'entraînement au lendemain. Là, impossible de remettre! Pluie, neige, froid, horaire de fou... Pas le droit de procrastiner!

J'ai donc mis mon cadran plus tôt qu'à l'habitude cette semaine... Question d'avoir suffisamment de temps pour tout faire! Moi, je deviens "matinale"?!?

Ça prend bien un défi de course pour réussir à me sortir du lit plus tôt!

Je me suis surprise aujourd'hui à penser que je pourrais courir comme ça, tous les jours, toute l'année! Je me disais que ça allait bien, mes affaires, que j'arriverais à relever le défi et que j'aimais bien ça, au fond...

Rassurez-vous. Le petit diable, sur mon épaule, m'a vite ramenée sur terre. Je vais commencer par finir le mois de décembre et voir si j'y arrive pour vrai. Ensuite, je réfléchirai à la suite de mon entraînement.

Pour l'instant, on garde la forme! :)

Bonne course, les athlètes!

mercredi 27 novembre 2013

Courir tous les jours de décembre

J'ai vu ça sur Facebok. Le "December Run Everyday Challenge".

Je me suis dit : "Hey, je pourrais faire ça!" La seconde d'après, je cliquais que je participais et je changeais ma photo de profil pour mettre le logo du challenge : "I'm in"!

Ensuite, j'ai réfléchi.

Courir tous les jours, en décembre, ça veut dire courir même le jour de Noël, même quand il va faire froid, neiger à plein ciel ou verglacer... Ça veut dire courir même le premier matin des vacances quand je vais avoir l'envie irrésistible de me prélasser en pyjama en sirotant mon café, ou encore le soir où il y aura une petite neige charmante à l'extérieur et un feu dans mon foyer...

Ça sera pas facile, ce défi. Tous les jours, sans exception.

Mais dès la seconde où, dans ma tête, le déclic s'est fait, et que j'ai décidé que je me lançais, je ne pouvais plus reculer. Je vais m'auto-décevoir dramatiquement si je me dégonfle, si je m'avoue incapable de remplir le défi.

Ça ne sera pas facile mais, ceci dit, ça me tente! Je ne suis pas masochiste, si j'ai décidé de faire ça, c'est parce que j'envisage que ça sera tout de même une bonne chose!

En octobre et novembre, j'ai été un peu moins disciplinée qu'à l'habitude pour la course. Ça commence à me peser, je me sens moins bien et j'ai hâte de reprendre mes bonnes habitudes de courir 4 fois par semaine, très régulièrement. Pour le défi, je vais donc reprendre mon plan d'entraînement habituel avec 4 "vraies" courses chaque semaine. Pour compléter et courir chaque jour, je vais ajouter des petites courses d'environ 30 minutes les autres jours. Le défi dit de courir au minimum 1 mile chaque jour mais là... Quand même... 1 mile! C'est vraiment pas assez!

Si je relève un défi, c'est pas pour le faire comme une moumoune!

Allez, hop!

À tes souliers, Pink Machine! Ça commence dimanche!

Je vous tiens au courant, les athlètes!

P.S.: Si ça vous dit, joignez le challenge vous aussi sur la page Facebook de "I <3 to run" (j'aime bien leurs publications, ça vaut la peine de les suivre) et tenez-moi au courant de vos performances, ça me fera plaisir de vous lire!

mardi 12 novembre 2013

L'euphorie du lapin

Dimanche, pour la première fois, j'ai endossé le rôle de meneuse d'allure, ou de lapine pour reprendre le jargon officiel des courses, dans un demi-marathon. Je devais faire 2 h 15 au Demi-marathon des Microbrasseries de la Vallée du Richelieu.

Ça me stressait un peu! Je n'avais aucune expérience de la vitesse à laquelle je devrais courir, qui est plus lente que mes entraînements habituels. Je me suis donc entraînée pour m'habituer à cette vitesse de 6:24 minutes du kilomètre. Je voulais tellement bien faire et ne pas décevoir le groupe de coureurs qui me feraient confiance et qui me suivraient pour réussir leur objectif... J'ai couru deux fois le demi-marathon en entraînement avec l'objectif de 2 h 15 en tête. Première fois, 2 h 14 51 s. Deuxième fois, 2 h 15 très juste.

Ça m'a mise en confiance mais, la veille de la course et le matin même, j'avais quand même les gros papillons...

Papillons qui se sont envolés dès mon arrivée sur le site! Sitôt ma casquette à oreilles enfilée (pour le look, par contre, disons qu'on repassera), les gens se sont approchés de moi. Ils étaient confiants ou stressés, avaient des questions, des conseils à me demander... C'était très intéressant de parler avec tout le monde et de partager quelques trucs ou mots d'encouragement! J'ai vraiment vu combien les gens faisaient confiance aux lapins et étaient heureux de nous voir!

Et on est partis! Tout au long de la course, j'ai placoté. J'ai répondu à une foule de questions. Sur mon expérience de course, mes meilleurs temps, sur les techniques, l'équipement... J'ai découvert des gens bien intéressants qui avaient tous des raisons différentes de courir. J'ai lancé des tonnes de mots d'encouragement et tenu mon groupe au courant du déroulement de notre course. J'ai aussi expliqué mon petit secret de motivation... Cette petite phrase magique que je garde au fond de moi et que je me répète lorsque je suis fatiguée : "Il y a des gens qui ne sont même pas capable d'envisager l'idée de courir. On a une chance immense d'être sur nos deux jambes, aujourd'hui, pour 21 km. Profitons-en."

Pour ma course comme lapine, j'avais prévu de courir un peu plus vite que 6:24 du kilomètre de façon à accumuler une trentaine de secondes d'avance, à mi-parcours, pour pallier à d'éventuels imprévus.

Lorsque j'ai ralenti pour perdre cette petite avance, j'ai averti mes "lapereaux" et plusieurs coureurs de mon groupe m'ont dépassée. D'autres sont restés à mes côtés. Plus la course avançait, plus nous croisions des coureurs arrêtés ou qui marchaient... Le rôle du lapin, vers les derniers kilomètres, est vraiment très valorisant.

"Lâche pas, suis-moi, on rentre ça en 2 h 15!"

"Je le sais, qu'en ce moment, t'as pas de fun. Mais sitôt le fil d'arrivée franchi, je te jure, tu vas vouloir t'inscrire à ta prochaine course tellement tu vas être fier!"

"Oui, t'es capable! Tu t'es entraînée pour courir ce 19e km et les 2 autres qui vont suivre! Lâche pas et suis-moi!"

"Pense à tes bras, utilise-les pour te propulser vers l'avant quand il ne te restera presque plus de jus sur les derniers mètres."

"Regarde loin devant!"

"Plus que 200 m!!! GOOOO!!!"

Je suis rentrée en 2 h 14 mins 51.3 secondes, avec le sourire. Je n'étais même pas essoufflée, c'était une course absolument magnifique qui m'a donné un boost d'énergie rarement égalé.

Le plus beau, c'est tout le monde qui est venu me dire merci, à la fin. Comme si je leur avais donné quelque chose de précieux. Des gens qui, parfois, n'avaient même pas couru près de moi! Un peu derrière, un peu devant, mais qui m'ont dit s'être fiés à mon allure pour réussir leur objectif et qui m'attribuaient un petit peu de leur réussite. Wow... C'était presque émouvant!

D'autres m'ont dit que mes mots d'encouragement les avaient touchés et que, objectif réussi ou pas, ils étaient contents d'avoir couru avec moi pendant un moment.

Je vous jure... C'est très égoïste mais, être un lapin, qu'est-ce que c'est valorisant...

Première chose que j'ai faite après la course? Confirmer que je serai lapine de 2 h 15 au Demi-marathon des Glaces en février prochain! C'est un rendez-vous? :)

Bon entraînement, les athlètes!

P.S.: Plusieurs m'ont demandé si la petite pancarte, qui indiquait mon objectif de temps et que j'ai tenue pendant 21,1 km, m'a énervée. Curieusement, la réponse est non, même que je dirais que je l'ai appréciée...! Je n'ai jamais été si peu essoufflée pendant une course, même en parlant tout le long, ma respiration ne s'est pas accélérée ou presque... Je pense que j'ai habituellement une bonne posture de course mais serait-ce possible que la pancarte m'ait forcée à adopter une position encore plus élancée qu'à l'habitude? À suivre... Si vous croisez une fille avec une pancarte "Pink machine" sur la rue dans les prochains jours, ce sera peut-être moi! ;)


mercredi 30 octobre 2013

Le Marathon de Hamilton

Il y a presque un an, jour pour jour, je courais mon premier marathon complet, celui de Hamilton.

Si je vous ai raconté l'expérience un peu triste que j'ai vécue lors de cette course, avec une blessure au kilomètre 4, je ne vous ai pas dit à quel point j'ai apprécié l'organisation de cet événement. Avec tous les reproches faits au marathon de Montréal, je pense que ce serait sympa et d'actualité de ma part, aujourd'hui, de vous recommander Hamilton et de vanter ses nombreux mérites. D'autant plus que c'est une course qui gagnerait beaucoup à être connue puisqu'elle n'est pas aussi populaire que bien d'autres mais qu'elle présente, à mon avis, de nombreux atouts. Imaginez, à quelques jours du départ, ce n'est même pas encore complet... C'est dommage quand on pense au trafic de dossards qu'il y a pour des courses comme Montréal, pour aller encourager une organisation beaucoup moins efficace!

Cette année, je ne courrai pas à Hamilton même si j'aurais bien aimé cela. Pour des raisons personnelles, je ne me suis pas inscrite ni préparée pour cet événement et je le regrette un peu aujourd'hui. Je me promets bien d'y aller l'an prochain!

De toutes les courses auxquelles j'ai participé, Hamilton a été, et de loin, celle où j'ai le plus apprécié l'organisation.

Premièrement, tout était facile. Les navettes du stationnement vers le lieu de départ étaient faciles d'accès, bien organisées et assez rapides. Même chose pour récupérer les dossards avant le départ et déposer les sacs. Tous les bénévoles étaient bien informés, efficaces et sympathiques. Nous avions accès à une salle chauffée avant le départ et (clin d'oeil aux Montréalais), je n'ai même pas eu à faire la file pour les toilettes!

Vous savez que je me suis blessée au 4e kilomètre, ça se voyait donc pendant que je courais, le 4 novembre 2012. J'ai remarqué, dès mes premiers pas boitillants, un membre de l'équipe médicale à vélo, derrière moi. Il ne m'a pas parlé, ne s'est pas approché, mais je le voyais du coin de l'oeil. Il passait près de moi, puis repartait pour patrouiller le reste du tronçon qui lui était attribué. Je savais qu'il me surveillait et c'était réconfortant.

Plus tard sur le parcours, un autre secouriste à vélo a pris le relais et a adopté le même comportement pour surveiller que j'allais bien, à intervalles réguliers. À un certain moment, je me suis arrêtée plus longuement parce que mon genou refusait d'avancer davantage. Là, il s'est approché de moi et m'a demandé si j'avais besoin d'aide. J'ai répondu que ça allait aller, il m'a dit de lui faire signe si j'avais besoin de lui, puis il est reparti plus loin. Et il a continué de me surveiller.

À l'approche du fil d'arrivée, j'ai croisé à nouveau le premier secouriste qui patrouillait dorénavant le dernier tronçon du parcours. J'étais encore une fois arrêtée quand il est venu me dire : "Tu sais que tu n'es pas obligée de faire ça, tu peux arrêter et ça sera correct, tu pourras quand même être fière de toi." J'ai répondu que non, je n'allais pas arrêter. Il a respecté ma décision et m'a surveillée jusqu'à la fin.

Au fil d'arrivée, blessé ou pas, chaque coureur était accueilli par un bénévole qui, en plus de lui donner sa médaille, de le féliciter chaleureusement et de lui mettre une couverture de survie sur les épaules (faisait frette!!!), lui posait quatre de base : "Te sens-tu bien?", "Es-tu faible ou étourdi?", "As-tu mal?" et "As-tu besoin d'assistance médicale?" Une fois rassurés que tout allait bien, les bénévoles indiquaient aux coureurs d'aller vers un chapiteau où ils pourraient se réchauffer, prendre un goûter et un bon bol de soupe chaude. Ils expliquaient aussi, ensuite, comment récupérer nos sacs.

Hamilton est un petit marathon. Mais c'est un beau marathon qui prend soin de ses coureurs. On sent une organisation chaleureuse. Les points de ravitaillement (tous ultra efficaces) sont gérés par des organisations communautaires de la ville et impliquent beaucoup de jeunes : équipes sportives, scouts, etc. Il n'y a pas de groupes rock sur le parcours mais j'ai été 100 fois plus motivée par les énergiques filles de l'équipe de basket du 28e km déguisées en lutins du Père Noël.

Si Hamilton n'est pas une ville féérique ni touristique, l'hôtel où j'ai logé (Crown Plaza) m'a surprise avec un des lits les plus confortables dans lesquels j'ai dormi. (Réussir à dormir la veille de son premier marathon, fallait que ce soit confo pas à peu près!) Le souper de pâtes de la veille dans un resto du centre-ville était très concluant et il faut aussi noter que le parcours est reconnu comme #1 dans les marathons qui permettent de se qualifier pour Boston au Canada. Le prix d'inscription est très raisonnable et c'est l'une des rares courses à laquelle j'ai développé un sentiment d'appartenance. Peut-être que c'était plus spécial pour moi parce que c'était mon premier marathon mais je pense vraiment que les organisateurs ont réussi à faire de leur marathon un happening. Je me suis sentie bien, en courant à Hamilton. Je me sentais fière de participer à cette journée et en retour, je sentais que la ville était fière de son marathon et voulait offrir une expérience mémorable et positive aux coureurs.

Dernier atout non négligeable, le marathon de Hamilton se déroule la fin de semaine où on recule l'heure, ce qui donne une heure de sommeil de bonus la veille de la course!

J'aurais probablement dû vous vanter les mérites de cette course avant, ça vous aurait peut-être motivés à vous inscrire pour cette année... Mais je vous l'ai dit, il reste de la place, pour toutes les distances! Dans mon cas, c'est officiellement un rendez-vous pour l'an prochain!

Bonne course, Hamilton!

samedi 26 octobre 2013

Je deviens une lapine!

Le 10 novembre prochain, je serai une lapine pour la première fois!

Pour ceux qui ne comprennent pas, dans les courses organisées, il y a habituellement des lapins. Ces lapins sont des coureurs qui ne sont pas là pour faire le meilleur temps qu'ils peuvent sur une distance mais qui sont plutôt là pour traverser le fil d'arrivée dans un temps pré-déterminé. De cette façon, les personnes qui se fixent le même objectif de temps d'arrivée peuvent suivre le lapin et se fier à sa cadence de course en sachant qu'il les mènera au bout du parcours dans le temps voulu!

Au fond, c'est comme les montres GPS mais en humains!

Je serai donc lapine de 2 h 15 au Demi-marathon des microbrasseries de la Vallée du Richelieu! (Désolée si mon billet d'aujourd'hui vous donne envie de vous inscrire, c'est malheureusement complet depuis des lustres!)

C'est un peu stressant, faire la lapine! Il y a des coureurs qui vont compter sur moi, il faut que je sois super régulière dans ma cadence de course et que je m'habitue à courir au bon rythme pour traverser le fil d'arrivée en 2 h 15. Il va aussi falloir que je parle tout au long des 21 km pour motiver mes troupes! Mais surtout, ma vitesse de lapine, c'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle!

J'ai testé pour la première fois cette vitesse de lapine, cette semaine. C'était un peu curieux... C'était... C'était  le fun!! Je courais mais sans prétention de me dépasser, de battre un quelconque record en entraînement, sans le stress de la vitesse, sans vouloir aller plus vite... C'était simplement un séance de course! Je partais pour 6 km, j'en ai ajouté un 7e même si je manquais de temps et que j'allais arriver en retard au travail, simplement parce que j'avais du plaisir. J'avais à peine chaud, je n'étais pas essoufflée ou presque, je ne faisais que courir en pensant à ne pas aller trop vite.

Ça vous change vos réflexes d'entraînement, ça, les amis!

Je pense que cette job de lapine va me faire du bien! On est tous pareils, je pense. On court et on est, en quelque sorte, toujours en compétition avec nous-mêmes. On se compare avec hier, on veut s'améliorer, courir mieux, plus vite... On se pousse tout le temps. Des fois, on perd un peu de vue la chance que c'est de courir et le bien-être que ça nous apporte, peu importe le nombre de secondes retranchées depuis notre dernière course... Je pense que ça va m'aider à remettre mon focus sur ce qui est vraiment important!

Alors, jusqu'au 10 novembre, je n'ai plus le droit de courir vite! Je cours à ma cadence de lapine et... J'en profite! :)

A+ les athlètes!

Avant un marathon

Plus je cours, plus j'écris mon blogue, plus je me dis que mes états d'âme deviennent redondants.

Et je commence de plus en plus à trouver que j'ai de l'expérience, dans la course, et dans la préparation pour le marathon. Alors, si vous le voulez bien, amis coureurs et lecteurs, je vais désormais partager sur ce blogue quelques-uns des trucs et habitudes que j'ai développés au fil des kilomètres.

Aujourd'hui, ma liste perso des incontournables avant le marathon. Ou avant toute course importante. Il y a plein d'autres éléments à considérer, bien sûr, la véritable liste des préparatifs est beaucoup plus longue, mais voici aujourd'hui quelques petits trucs que j'ai glanés et auxquels on ne pense pas toujours.

L'avant-veille de la course :

Bien dormir. La veille de la course, vous ne dormirez pas bien, c'est certain. Ne vous faites pas d'illusions là-dessus alors, pour éviter de trop souffrir à cause de la mauvaise nuit de la veille due à la nervosité, assurez-vous d'être bien reposés l'avant-veille et les jours d'avant, idéalement.

L'avant-veille et la veille : 

Buvez! Buvez, buvez. Cure intense d'hydratation! Ce n'est pas le temps d'avoir soif, vous allez assez souffrir comme ça pendant votre marathon... 

La veille : 

Chargez votre montre GPS. Je vous conseille de la brancher plus de quelques minutes avant d'aller au dodo... Fait vécu, avant d'aller dormir, la veille du marathon de Montréal, j'ai branché ma montre... Et elle ne s'allumait plus?!? Je me serais bien passé des quelques minutes de panique où j'ai dû fouiller le net pour trouver la solution au problème.

Faites votre sac. N'oubliez pas : au moins un chandail sec pour après la course. S'il fait chaud, vous allez tellement aimer enlever vos espadrilles, après la course, pour mettre les gougounes que vous aurez apportées! (Et vous ferez des jaloux!) À l'inverse, apportez des vêtements chauds si le temps le demande. Si on vous a donné une couverture de survie en aluminium après votre dernier marathon, apportez-la pour le départ, vous pourrez la jeter lorsque vous n'en aurez plus besoin mais vous l'apprécierez s'il fait froid.

Si on prévoit du temps froid : Apportez avec vous des vêtements chauds auxquels vous n'êtes pas attachés. Petits gants à 1$, tuque de Chez Henri, n'importe quoi qui pourra faire votre bonheur aux aurores avant le départ mais que vous pourrez lancer sans remords le long du parcours quand le départ aura été donné et que vous serez réchauffés.

Apportez toujours, dans votre sac, 4 épingles de sûreté. Parce que la loi de Murphy veut obligatoirement que ce sera dans votre pochette qu'ils auront oublié de les mettre avec votre dossard.

Personnellement, je préfère courir avec une petite ceinture de gourdes. Je prends celle sur laquelle il y en a seulement deux, pour ne pas traîner trop de poids, mais j'aime l'idée d'avoir de l'eau avec moi s'il me vient une soif incontrôlable. Habituellement, je n'ai pas besoin de boire dans mes bouteilles mais elles m'offrent une réconfortante sécurité. Je profite aussi de la pochette de la ceinture de gourdes pour mettre mes gels et je glisse un ou deux diachylons (ils n'ont jamais servi à ce jour mais pourraient être pratiques en cas d'ampoule), des Advil (j'ai tellement fantasmé sur des Advil au marathon de Hamilton quand j'ai couru 38 km sur un genou déboîté, j'en ai maintenant toujours avec moi) et un papier mouchoir (pas joli, un nez qui coule, sur vos photos officielles! ;) ).

Le matin de la course : 

Prenez de l'avance. Il n'y a rien de pire que d'être à la course (ha.ha.) et de stresser pour être à l'heure au départ. Vaut mieux avoir du temps et faire quelques pas de réchauffement avant de se rendre au fil de départ.

Mangez suffisamment à l'avance. Je ferai un billet sur mon déjeuner pré-course dans les prochains jours.

Buvez, mais pas trop. Vous aurez quantités d'eau sur le parcours mais vous ne voulez pas avoir une envie de pipi intempestive pendant le décompte...

10 minutes avant le départ de mes deux derniers marathons, j'ai pris un comprimé d'Advil. J'avais peur de revivre la mauvaise expérience d'Hamilton et de ressentir de la douleur. Les deux fois, ça ne m'a servi à rien, je n'ai pas subi de blessure. Mais en cas de problème, comme ça fait effet pendant environ 4 heures, j'aurais atténué quelque peu la souffrance. Pas un bien gros risque pour passer un plus agréable moment! Et comme je l'ai déjà dit plus haut, pendant un marathon, on souffre assez comme ça...!

On souffre... Oui, mais dans le sens positif du terme! Parce que courir un marathon, c'est tellement, mais tellement euphorisant!!!

Bonne course, les athlètes!

jeudi 24 octobre 2013

Marathon de Montréal

22 septembre 2013, j'ai couru le marathon à Montréal! Et je ne vous ai même pas raconté!

C'était mon troisième marathon complet en un an. Je peux le dire maintenant, je crois qu'on ne s'habitue jamais vraiment à l'idée de pousser son corps à un tel niveau. 42.2 km sur ses deux jambes, c'est vraiment quelque chose!

Quand on se prépare pour un marathon, on essaie de régler chaque détail. Il y a l'entraînement au fil des semaines, qui demande beaucoup de discipline et pendant lequel on teste toutes sortes de choses : les nouveaux bas, les gels, la quantité d'eau, les vitesses de course, etc.

Et il y a le matin de la course, où chaque minute est réfléchie. On fixe l'heure de notre réveil pour avoir suffisamment de temps pour se rendre au lieu du départ, déposer son sac, passer aux toilettes. On pense à l'heure à laquelle on va déjeuner, on mange léger pour ne pas se sentir trop lourd en courant. On boit mais pas trop pour ne pas avoir envie de pipi dès les premiers kilomètres, en se disant que, de toute façon, dès le départ, on aura de l'eau sur le parcours.

Et il y a le Marathon de Montréal et son organisation qui viennent ruiner tout ça.

J'ai couru en 4 h 09 m 43 s. Au plan personnel, je suis très satisfaite de ma course. Dans mon billet d'aujourd'hui, cependant, j'ai le sentiment que je me dois d'y aller de mes impressions et de mes insatisfactions sur le marathon de Montréal.

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7 h 08 : Je sors du métro. Bonheur, je croise Josyanne, une amie coureuse qui est là pour le demi! Nous nous rendons ensemble faire la file pour les toilettes.

7 h 40 : Nous sortons des toilettes et nous nous rendons tranquillement vers le dépôt de sacs et le départ.

8 h : Je laisse mes choses au dépôt de sacs. Je me dis que je n'ai pas besoin de garder un chandail chaud ou de mettre mes capris au lieu du short que je porte. Je n'ai pas froid, tout va bien aller, on part dans pas trop longtemps. Je laisse tous mes vêtements chauds et on se dirige vers le pont pour le départ.

8 h 05 : Je laisse Josyanne dans sa vague de départ et je poursuis vers la mienne, plus loin sur le pont.

8 h 10 : Je suis dans ma vague de départ et je commence à attendre. Le départ est prévu à 8 h 30.

8 h 30 : J'attends. Rien ne bouge, je n'entends aucun signal de départ. Sur le pont, il pleut et il vente fort. J'ai froid. J'ai soif alors je bois un peu...

8 h 40 : J'attends toujours, rien ne bouge. J'ai froid.

8 h 50 : Je regarde ma montre et espère qu'il n'y en a plus pour longtemps. Je grelotte de tout mon corps, je suis trempée à cause de la pluie. J'ai très froid. Je commence à avoir envie de pipi. J'ai un peu faim...

9 h : J'attends. J'ai très très froid.

9 h 06 : Je franchis finalement la ligne de départ, transie de froid, ayant envie de pipi et une faim qui s'installe.

Je m'excuse, chers organisateurs du marathon de Montréal, mais un tel retard au départ est inacceptable. Pour ceux qui courent le demi-marathon, ça passe. Dans 2 heures en moyenne, ils auront terminé. Pour les marathoniens, c'est une autre histoire! On va amener notre corps dans ses dernières limites, on va parcourir 42,2 km!!!

On ne peut pas commencer une course comme ça en ayant froid et faim! J'avais tout prévu mes choses, j'étais au lieu de départ suffisamment en avance... Et j'ai fait le pied de grue pendant 36 minutes de retard avant le départ. Au 30e kilomètre, j'ai ressenti une drôle de sensation dans les jambes. Une raideur, je ne comprenais pas trop pourquoi, puis jai compris que c'était le froid! J'avais les muscles raides de froid en courant un marathon! Pas normal, les amis...

Je ne le saurai jamais mais je me permets de penser que, si je n'avais pas eu si froid avant de courir, j'aurais fait une meilleure performance.

Il y a eu d'autres irritants au fil du parcours, ce n'est pas tout...

Premier demi-marathon : c'est pas pire... Il y a de l'animation avec les groupes de musique assez fréquemment sur le parcours, ça divertit! Deuxième demie... Où est l'animation? Rien pantoute, pas de musique ou presque, très peu de photographes. À croire qu'on met le focus uniquement sur le demi-marathon, qui attire plus de coureurs, et que pour les marathoniens, on se dit : "Ben on les lâche dans Montréal pis y r'viendront quand ça leur tentera, de toute façon, c'est des malades..."

Le parcours :
Début sur l'Île Ste-Hélène. Parcours accidenté, chaussée en mauvais état, parfois même pas de chaussée avec de la boue à cause du mauvais temps. À de nombreux endroits, les coureurs sont obligés de marcher, en file indienne, pour contourner de grandes et profondes flaques d'eau. À moins de vouloir se tremper les pieds complètement au 3e kilomètre mais, à mon humble avis, c'est pas top top, vaut mieux marcher pour contourner...

Si vous aimez St-Joseph, vous êtes servis! On y court dans tous les sens et sur plusieurs kilomètres, dans la deuxième moitié du parcours. En fait, le gros du marathon se déroule sur quelque chose comme trois rues... J'exagère à peine! J'aurais tendance à penser qu'une activité comme le marathon, qui valorise santé et dépassement de soi, vaut bien la fermeture de quelques rues additionnelles... Mais bon... C'est probablement juste moi...

4e kilomètre : Pas d'eau aux premières tables du point d'eau. Il ne fait même pas chaud, une chance! Ça ne regarde pas bien pour la suite, que je me dis alors...

30e kilomètre : Plus de verres d'eau à certaines tables! Les bénévoles offrent de boire à même les bouteilles de format 1 litre... Euh... Non merci...

Arrivée :
Le bénévole m'a tendu ma médaille sans me regarder et sans me la mettre au cou. Hey!!! Tu es la première personne que je vois après avoir couru un marathon, j'ai besoin de ta reconnaissance anonyme!!! Un bravo, aussi, ça serait apprécié! Que les bénévoles soient conscients de la charge émotive qui vient avec le fait de traverser le fil d'arrivée après un marathon, c'est très important ça aussi.

Toujours à l'arrivée, pas de couvertures de survie. Il faisait froid, le 22 septembre à Montréal. Un petit boost de chaleur, quand on est fatigué après un gros effort, aurait été plus que bienvenu. Et le goûter... J'ai couru des 5 km pour le quart du prix d'inscription après lesquels on m'a mieux nourrie.

--

D'autres l'ont dit avant moi. C'était poche mais on va y retourner quand même. Parce que courir à Montréal, avec ses proches sur le parcours et à l'arrivée, c'est vraiment agréable.

Espérons seulement que l'organisation va entendre toutes les insatisfactions et tenter de régler quelques problèmes...

Prochain défi pour moi? Ma première course comme lapine, début novembre! Je vous en reparle!

A+ les athlètes!

samedi 24 août 2013

Un mois avant le jour M

C'est cliché mais qu'est-ce que le temps passe vite... J'ai négligé mon blogue tout l'été, mon dernier billet date du 30 juin!

Toutes mes excuses mais n'ayez crainte, cependant, amis coureurs. Je n'ai pas délaissé l'entraînement pour autant! À partir de demain, il ne me restera plus que 4 semaines avant le Marathon de Montréal!

Ça n'a pas été un entraînement facile, cet été. Moi qui suis habituellement la reine de l'assiduité, j'ai manqué plus de courses qu'à l'habitude (3 courses sur 40 prévues à ce jour), dont un test au demi-marathon. Trop de travail, trop de fatigue accumulée, manque de temps... J'ai aussi eu une petite blessure au pied gauche, fort heureusement guérie rapidement grâce à un traitement laser. Je vous en reparlerai dans un prochain billet!

Ces jours-ci, je cours très mal. J'ai plein de bonnes excuses : mes nombreuses heures de travail pendant le Festival qui m'ont un peu affaiblie, le début des vacances avec son côté festif et une plus grande quantité de verres de vin qu'à la normale, en plus de bouffe très bonne au goût mais pas très bonne pour mes petites jambes de nouilles, la tarte au citron de Chertsey (mmmmmm... tarte au citron...), les heures de coucher plus tard parce j'ai veillé avec les copines au bord du lac, la saison des allergies qui semble bien repartie...

Mais le petit diable, sur mon épaule, a raison, cette fois-ci. Il me dit : "Arrête de te raconter des histoires et avoue... T'as peur!!!"

Ouais... Ça ne sera pas un gros scoop pour ceux qui me lisent régulièrement. Je ne suis pas sportive. Je ne suis pas supposée être capable de courir un marathon. Je panique un peu à l'idée de courir 42,2 km dans un mois... Quelqu'un m'a dit, aujourd'hui : "Voyons! T'en as déjà couru deux, marathons!!!"

Ouais... Mais c'est comme si je ne m'en rappelais plus.

En fait, pour être exacte, je m'en rappelle. Je sais que je suis capable de franchir 42,2 km en courant. Ça, c'est réglé. Le problème, c'est que je ne sais pas si je vais être encore capable de m'améliorer... Je ne sais pas si je vais franchir la ligne d'arrivée avec un aussi grand sourire qu'à Vancouver...

Et j'aimerais tellement ça. J'aimerais tellement ça que... Ben oui. Je suis, encore une fois, terrifiée.

Alors mon plan, pour les 4 prochaines semaines, c'est de décider quelles seront mes phrases positives pour le jour M. À Vancouver, je me suis concentrée sur le fait que j'ai tellement de chance d'être sur mes deux pieds, en forme et vivante comme jamais. Quand ça n'a plus suffi, j'ai pensé à quelqu'un qui m'est très cher et qui a la santé fragile...

Pour Montréal, je vais aussi m'établir un plan d'auto-motivation. Mais il est secret pour l'instant :) Et j'aurai l'immense chance d'avoir mon entourage, pour une fois, qui m'attendra à la fin du parcours!

Ça aussi, c'est stressant... Je sais parfaitement qu'ils vont être fiers et impressionnés et qu'ils vont trouver que je réalise un exploit. Je ne sais pas si je suis la seule à être comme ça mais j'ai tout de même une peur bleue de les décevoir. Qu'ils regardent le chrono et se disent : "Comment ça elle n'arrive pas?!"

Bref. Plusieurs d'entre vous m'écrivent pour me demander conseil ou me dire que je les inspire. Vous êtes adorables. Je suis peut-être devenue une coureuse... Je ne sais pas... Mais je sais que courir un marathon, c'est stressant. Et je pense que ça va toujours le rester. Au fond, pas juste courir un marathon! Peu importe la distance dans laquelle on se lance. Quand on a l'impression qu'on s'attaque à un gros défi, c'est intimidant. À la limite, je crois que je trouve ça sain, d'avoir peur... Ça remet les idées en place, par moments.

Ça n'empêche pas que j'ai une grosse job à faire pour calmer le petit hamster dans ma tête, d'ici les 4 prochaines semaines! :)

A+ les athlètes!

dimanche 30 juin 2013

Entre les deux oreilles

On ne dit pas assez souvent, à mon avis, que courir un marathon, c'est autant, sinon plus, un effort mental qu'un effort physique.

On s'entend. Bien sûr que c'est un effort physique. Il y a l'effort considérable à fournir pendant les mois qui précèdent, pour l'entraînement. Il y a beaucoup de douleur, de fatigue, tout au long du parcours, depuis la décision de s'entraîner pour courir 42.2 km jusqu'à l'énorme effort à fournir lors de cette fameuse course.

Courir, s'entraîner pour un marathon, ça fait mal. Désolée de briser votre bulle si vous envisagiez l'idée de courir 42 km sans avoir pensé que votre corps trouverait ça pénible. La douleur est inévitable. Souffrir, c'est optionnel, mais ce n'est pas l'objet de mon billet d'aujourd'hui.

Lorsqu'on court, surtout lorsqu'on s'entraîne avec un certain volume, on a mal. Ça vient automatiquement avec le sport. Et c'est là que le mental intervient.

Ça prend un mental assez solide pour vous pousser à continuer lorsque vos jambes semblent peser une tonne. Ou encore lorsque vous avez soif, chaud, mal aux pieds, des crampes, ou que vous êtes tout simplement un peu fatigué, ce matin-là. Le petit diable, sur votre épaule, vous chuchote que ce serait tellement plus facile de rester chez vous. Il vous fait douter, vous dit que vous êtes peut-être trop fatigué pour votre sortie de course du jour et que ce serait tellement plus sage de vous reposer.

Et le jour du marathon. Premier kilomètre : vous vous dites que ça va être long, difficile... Vous vous dites que vous n'aimez pas ça tant que ça, courir... 30e kilomètre : Il en reste encore 12, c'est beaucoup trop long, vous commencez à scanner votre corps : Je suis fatiguée! Panique!! Ce sont deux exemples mais, en réalité, ça dure comme ça toute la course.

Pendant un marathon, votre corps vous envoie sans cesse des signaux. Plein de signaux qui disent : "Mais qu'est-ce que tu me fais subir?!"

Pourtant, j'ai terminé mon marathon à Vancouver, il y a deux mois, avec le sourire. J'avais mis toutes les chances de mon côté, j'étais entraînée comme jamais mais je crois que je dois principalement le fait d'avoir franchi le fil d'arrivée à ce que j'ai entre les deux oreilles.

Pour oublier la fatigue, la douleur (pas dramatique, soyons clairs, mais présente et inévitable, je l'ai dit), ça prend une volonté de fer. Ça prend aussi beaucoup de focus pour ramener ses pensées sur les questions importantes (Pourquoi je fais ça? Qu'est-ce que ça m'apporte?) et non sur le défi physique qui est très intimidant.

Personnellement, je pense à respirer. Et quand ça ne suffit plus, je me concentre sur la joie que je vais ressentir de traverser le fil d'arrivée. Et quand ça ne suffit plus non plus, je me concentre sur le fait que j'ai bien de la chance d'être sur mes deux pieds, en forme, en santé, capable de me lancer dans une telle aventure. Je me rappelle que je suis vivante.

J'aime la métaphore du marathon quand on la transpose dans la vie de tous les jours. J'aime me voir courir, me dépasser, parce que j'aime à penser que j'aurai une force comparable pour traverser les épreuves de la vie.

J'aime me voir, tête baissée, braver les éléments, armée seulement de mes espadrilles, comme si j'étais une petite combattante, courageuse, capable également de surmonter les tempêtes qui vont croiser ma route dans ma vie quotidienne.

Évidemment, ce n'est jamais si facile. Comme tout le monde, je doute, je me questionne, je me demande ce que demain va apporter... Mais aujourd'hui, j'ai couru. Et chaque jour où je suis fière de pouvoir dire que je me suis dépassée physiquement, j'ajoute une petite brique à ma confiance, vous savez, celle qu'on travaille tous à se construire, tout au long de notre vie.

Courir, c'est une activité qui me correspond. Je vous souhaite de pouvoir trouver l'activité qui vous fera, momentanément, comme moi, ressentir que vous pouvez tout faire, tout accomplir, parce que vous êtes forts. Ça fait du bien, si vous saviez...

Ou bien c'est peut-être seulement un gros rush des endorphines qui me fait écrire de façon si euphorique ce soir... Allez savoir! ;)

A+ les athlètes!

dimanche 19 mai 2013

Mauvaise course

18 km en 1 h 47 aujourd'hui.

Pas contente.

C'est un peu plus rapide que 6 mins/km, ce qui n'est pas si mal en soit. C'est beaucoup plus lent que ma vitesse d'entraînement habituelle, cependant, mais ce qui me dérange le plus, c'est que je me suis sentie mal toute la course.

Une tonne de pauses de marche. Des points de côté, les poumons qui serrent et qui font mal, le souffle court, la nausée, pas d'énergie dans les jambes qui semblent peser une tonne.

Grrrrrrrr.

Je me sentais tellement loin de chez moi.

Je connais les trucs : je me concentrais à bien respirer, j'essayais de me motiver, de focusser sur le fait que c'est facile pour moi, maintenant, courir 18 km...

Rien à faire, le malaise ne disparaissait pas. Je suis rentrée triste, un peu découragée.

Je sais que c'est un peu ridicule mais je suis fâchée contre moi.

Une autre sortie demain! Je vais essayer d'oublier aujourd'hui le plus rapidement possible!

Bonne chance, les athlètes!

dimanche 12 mai 2013

Pourquoi tu cours tout le temps?

Il y a quelques jours, dans une conversation, quelqu'un me dit : "Dis-moi, on ne se connait pas beaucoup mais, est-ce que je peux te poser une question?
- Oui, bien sûr.
- Pourquoi tu cours tout le temps?"

La question mérite qu'on s'y attarde. J'ai répondu : "Parce que j'aime ça". En le disant, ça me semblait presque trop simple, je sentais un besoin de me justifier mais je n'avais pas vraiment autre chose à ajouter.

Je cours parce que.

Quelques jours plus tard, je parle avec une autre personne, qui me dit : "En fait, je ne connais que toi, dans le monde, qui envisages l'idée de courir 42,2 km avec plaisir."

Dit comme ça, c'est vrai que ça a l'air un peu cinglé, courir, s'entraîner pour un marathon.

Depuis ces deux événements, j'essaie de me concentrer sur la question "Pourquoi je cours?" pendant mes entraînements.

J'ai trouvé plusieurs réponses et en voici quelques-unes en vrac :

Je cours parce que j'aime être en forme, en santé.
Je cours parce que ça me force à me dépasser chaque fois un peu plus, et que ça me fait du bien.
Je cours parce que j'aime m'entraîner dehors et profiter du grand air et du soleil un peu plus que la moyenne des gens.
Je cours parce ça me fait des jambes et une silhouette de l'enfer.
Je cours parce que, depuis que je le fais, je me trouve plus belle.
Je cours parce que ça me détend.
Je cours parce que ça me donne de l'énergie.
Je cours parce que ça me rend fière de moi.
Je cours parce que j'aime la sensation du devoir accompli, quand je rentre complètement fatiguée de mon entrainement mais complètement boostée aux endorphines.
Je cours parce que je suis droguée au fameux "Runner's high" et que je ne peux plus m'arrêter.

Je cours parce que j'aime ça. C'est encore la seule réponse complète que j'ai trouvée.

Bonne course, les athlètes!

jeudi 9 mai 2013

4 h 13 m 45 s

:)

Enfin, je peux dire que je suis une marathonienne! :)

J'avais déjà couru le marathon, à Hamilton, mais avec la blessure, je n'étais pas satisfaite de mon expérience. Je n'avais pas un "vrai" temps de marathon!

Là c'est vrai! Vancouver, 5 mai, j'ai vraiment vécu une expérience fabuleuse!

J'avais tellement peur. On s'est levées à 5 h du matin, je n'avais pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, on s'est rendues au départ... Mes copines sont parties pour le demi-marathon à 7 h. Je suis restée toute seule à me concentrer et, à 8 h 07 je commençais ma course. En passant le fil de départ, j'ai retenu mes larmes et je suis partie. J'étais nerveuse mais en même temps je me sentais bien. Je n'étais pas fatiguée, il faisait beau, je me sentais pleine d'énergie, je souhaitais de tout mon cœur que ça se passe bien et que je sois capable de couvrir la distance sans problème.

Il y avait des difficultés sur le parcours. Quelques bonnes pentes, dont une vraiment très méchante au 9e kilomètre. Il faisait très, très chaud. Soleil tapant. Mais je n'ai pas senti les premiers 21 km. Ça courait juste bien. Pas de fatigue, pas soif, pas trop chaud, parfait.

J'ai commencé à ressentir un certain enthousiasme, une belle confiance. Puis on a commencé une descente... Le paysage s'est ouvert, on a commencé à voir l'eau, les montagnes... C'était tellement beau!

Ça m'a donné un autre regain d'énergie! Je me suis concentrée sur le fait que le paysage était franchement plus impressionnant qu'à Montréal et que j'avais bien de la chance d'être sur mes deux jambes, en forme, et capable de me lancer dans l'aventure d'un marathon. En plus, j'étais en voyage, chez mon amie Catherine... Je me sentais privilégiée!

21 à 30 km. Aucun problème, ça courait toujours bien! J'avais pensé qu'après 30 km, je ressentirais une baisse d'énergie. Je pensais que les kilomètres 30 à 35-36 seraient les pires. Ça commencerait à faire beaucoup de distance mais en même temps je serais encore relativement loin de la fin...

Je me trompais!

Je n'ai pas senti les kilomètres 1 à 38. :) À 38-39 km, le vent s'est levé... Je voyais Canada Place au loin et j'avais hâte d'y arriver, c'est là que j'ai commencé à sentir une petite baisse d'énergie. Mais rien de grave! Juste la fatigue qui s'est installée.

J'attendais le mur...

Pas de mur! :)

Pas de blessure, même pas un peu de courbatures, ni après la course, ni le lendemain!

J'ai eu le sourire toute la course, j'ai fait des high five à tous les enfants qui encourageaient le long de la route, j'ai souri et dit merci à tout le monde qui a crié mon nom pour m'encourager (les noms des coureurs sont écrits sur les dossards!) et j'ai terminé la tête haute!

J'ai versé une larme ou deux au fil d'arrivée. J'avais remplacé les larmes de peur par des larmes de fierté! :)

Je suis tellement fière de moi!!! J'ai le sentiment incroyable d'avoir accompli quelque chose d'exceptionnel, la fierté immense de m'être dépassée et d'avoir réalisé un exploit!

J'essaie d'expliquer aux gens que si je suis si fière, c'est parce que je ne suis pas sportive. Ils ne comprennent pas très bien, je crois.

C'est vrai, je ne suis pas sportive, je suis juste une fille qui aime courir.

Je ne devrais pas être capable de courir un marathon, c'est improbable! Mais je m'entraîne, j'aime ça, et ça porte fruit.

J'ai ma médaille au cou depuis dimanche! Je la montre à tout le monde! Et le dossard vient de s'ajouter aux autres sur mon frigo (a.k.a. The Fridge of Fame) mais, avant de l'afficher, j'ai fièrement écrit mon temps au verso!

Sur ce...

Je vais retourner sur mon nuage de marathonienne! :)

Je reprends l'entraînement samedi! Je vous tiens au courant pour mon prochain défi! Je vise un record personnel au demi-marathon dans un mois! :)

Bonne nuit, les athlètes! :)

P.S.: Merci, merci, merci, à vous tous qui m'avez encouragée à distance. J'ai pris toutes vos bonnes ondes et vos énergies, vos appels, vos textos, vos courriels, et ça a mis un baume sur mon petit cœur de marathonienne stressée.

mardi 30 avril 2013

Chassez le naturel...

Il revient au galop!

C'est ce qu'ils disent... Et ils ont tellement raison!

Moi qui écrivais "Même pas peur" dans mon dernier billet...

Dire que j'ai peur, aujourd'hui, serait un énorme euphémisme. Dès que je pense au marathon, ça me prend, j'ai tellement peur que je pleurerais.

Les méga papillons.

Samedi matin, avant d'aller courir un petit 30 minutes (30 minutes, on s'entend! Une mini course!), je grignotais mon bagel en silence dans ma cuisine et ça ne passait pas super bien. Ça goûtait le carton et j'avais le coeur qui battait un peu vite. J'ai compris que le stress venait de me gagner. Ma belle assurance, partie! Mes "Non, j'ai pas peur, j'ai juste tellement hâte!" aussi!

Il y a des personnes gentilles près de moi qui me disent que c'est normal... Que c'est pas rien, un marathon, et que ça fait peur à tout le monde...

Ce qui me sauve, c'est que je suis tellement contente d'aller à Vancouver! :) Je m'en vais chez mon amie Cat que je n'ai pas vue depuis longtemps, je vais visiter la ville, je prends un petit congé du bureau! J'ai tellement hâte!!!

J'essaie de penser à ça plutôt qu'à la course.

Côté course, je peux dire que mon entraînement s'est très bien passé. J'ai complété les 13 semaines du plan et n'ai manqué que 3 ou 4 entraînements des 52 prévus à l'horaire. Je n'ai mal nulle part, même pas de courbatures. Mon pied tient le coup et le genou qui a fait des siennes à Hamilton semble collaborer.

Mon objectif? Terminer le 42,2 km avec la tête haute et le sourire!

Je vous tiens au courant!

Envoyez-moi des ondes, les athlètes!

mercredi 10 avril 2013

Billets d'avion : check!

Ça se rapproche de plus en plus!

Je m'entraîne depuis 10 semaines. Je me suis inscrite officiellement. Mon amie Cat m'attend. (Ouais, c'est un des points forts du voyage, je vais visiter ma copine qui s'est exilée à Vancouver il y a quelques années!)

Il restait pas mal juste l'étape de réserver mes vols.

Est-ce que j'ai un peu procrastiné là-dessus? Ça se peut... Est-ce que ça a quelque chose à voir avec le fait que, tant que cette étape n'était pas franchie, le marathon restait un peu flou et un peu moins épeurant? Ça se peut aussi!

J'ai quand même fait une grande coureuse de moi cette semaine et j'ai réservé mon avion!

Et devinez quoi?

Même pas peur!!! :)

Je me suis surprise à ne pas ressentir un effroi grandissant pendant que je finalisais ma transaction. Je n'ai pas peur : J'ai hâte!!!

Je suis stressée, c'est sûr! J'espère tellement que ça va bien se passer!

Mais j'ai surtout hâte! À partir de demain, je commence le compte à rebours. Il ne me reste plus que 10 "vraies" courses à effectuer (je ne compte pas les petites sorties de 5-6 km de la semaine avant le marathon) et j'aurai terminé mon plan d'entraînement!

Une grosse course de 180 minutes dimanche puis, ensuite, je vais réduire la cadence.

180 minutes dimanche? Ça ne m'énerve même pas!

Franchement, je n'ai aucune idée de ce qui m'arrive...

A+ les athlètes! :)

lundi 11 mars 2013

Mes produits incontournables de coureuse coquette

Depuis quelque temps, plusieurs personnes me contactent pour me demander des conseils.

Ça m'impressionne un peu d'être devenue une "vraie" coureuse et une référence aux yeux de certains mais j'ai décidé de partager à l'avenir sur mon blogue quelques conseils qui m'ont été utiles et de vous donner les tuyaux que j'ai découverts au fil du temps!

Dans cette optique, j'irai ce soir avec un billet très superficiel! J'ai décidé de vous présenter quelques-uns de mes produits fétiches de coureuse qui tient à être en forme mais pas au détriment d'une peau douce et soyeuse! ;)

Premier produit : Newskin
http://newskinproducts.com/
Vraiment pas le plus glam des produits de ma salle de bain mais de loin un des plus nécessaires! Newskin, c'est un pansement liquide qui fait des miracles pour les pieds des marathoniennes. On s'entend... Quand on voit mes pieds dans des sandales, on les trouve normaux. Quand on regarde ma plante de pieds, c'est plus particulier! J'ai plus de surface d'ampoules que du surface de peau, je pense... Et d'après les coureurs que je côtoie, ça semble généralisé, même si on a beau essayer tous les trucs! Newskin, c'est mon meilleur ami! Ça fait tellement mal, quand on l'applique, ça sent le diable... mais quel plaisir! Et le merveilleux de l'affaire, c'est que vous pouvez repartir sans aucune douleur après l'avoir appliqué sur une ampoule coriace!

Deuxième produit : Le stick lèvres réparateur de Roc Enydrial
http://www.roc.fr/fiche-produit/stick-levres-reparateur
LE baume à lèvres!!!
Je les ai tous essayés, j'en ai une tonne mais le seul que je remets tout le temps, c'est le stick lèvres de Roc. Parce que courir l'hiver, c'est vraiment dur pour les lèvres qui se dessèchent en un rien de temps et qu'après, c'est l'enfer de les ramener à un résultat potable. J'en mets chaque soir avant de dormir et avant chaque course et bingo! Rebonjour, douceur!

Troisième produit : les sels d'Epsom
J'adore prendre des longs bains. Après la course, c'est mon sport favori! On m'a récemment fait connaître les bienfaits des sels d'Epsom, qui aident beaucoup à la détente et à la récupération après une longue course. Je confirme que ça joint l'utile à l'agréable! Du moins, depuis que j'utilise les sels d'Epsom, je ne sais plus ce que sont les courbatures... Assez magique! En plus, c'est bon pour la peau et j'en ai trouvé à la camomille qui sentent tellement bon! Le bonheur!

Quatrième produit : la lotion Polysporin
http://www.polysporin.ca/fr/p-itch
Bon. Puisqu'on est dans les confidences : j'ai les tibias secs.
Aucune idée pourquoi! Sur le devant des tibias, c'est très localisé, j'ai la peau incroyablement sèche. Je pense que c'est parce que, quand je cours, je fends l'air... ;)
Bref, c'est n'importe quoi!
Comme, dans la vie, j'ai la chance d'avoir une maman qui s'inquiète pour moi, cette maman qui s'inquiète s'est un peu tannée de me voir avec les jambes rouge vif et m'a acheté de la crème rafraîchissante Polysporin. Oooooohh! La merveille!!! Super bon pour la peau, ça soulage en un rien de temps et ça enlève la sécheresse. C'est bon pour ma peau sensible mais j'imagine que ça ferait aussi parfaitement l'affaire pour les problèmes de frottement avec certains vêtements! À mettre dans tout sac de course!

Cinquième produit : l'huile sèche corporelle d'Avène
http://www.eau-thermale-avene.fr/corps/soins-quotidiens/soins-essentiels-corps/huile-corporelle
Moins extrême que la crème Polysporin mais nécessaire pour conserver ma peau d'une douceur légendaire. J'adore l'huile sèche et j'aime beaucoup celle d'Avène! Un peu longue à pénétrer dans la peau, j'ai découvert comme truc de l'appliquer avant la douche et non après! L'eau chaude, bizarrement, rince l'huile mais permet à une bonne quantité de pénétrer la peau. Sinon je l'applique avant d'aller dormir et ça donne des résultats assez prodigieux! Un incontournable pour dorloter nos petits corps qui avalent tant de kilomètres d'asphalte...

Bon bichonnage, les athlètes!

jeudi 28 février 2013

Je suis inscrite!!!

Ça faisait un petit bout que j'en parlais un peu autour de moi, même si c'était encore officiellement un secret...

Je m'entraîne depuis 5 semaines dans le but de courir le marathon de Vancouver le 5 mai prochain!

Ce soir, j'ai reçu un courriel qui disait qu'il ne restait que 500 places! C'est vraiment pas beaucoup, il fallait que je me dépêche! J'ai cliqué... J'ai respiré un grand coup et je me suis inscrite!!!

Comme ça, 30 secondes, et c'était fait! Et soudainement, ça devient vrai! Peu importe que je me préparais pour ça depuis déjà un un moment. Je restais dans ma confortable incertitude. Maintenant, je ne peux plus reculer. Je vais courir encore une fois 42,2 km!!!

Et soudainement, ça vient avec l'inscription, j'ai peur!!!

Ça fait que je ne vous écrirai pas un très long billet, ce soir... Je dois absolument me commander des souliers neufs, me commander des gels, des nouveaux bas, prendre rendez-vous en physio, en masso, lire sur la nutrition des coureurs, regarder le parcours, revoir mon plan d'entraînement musculaire, faire mon sac pour aller au gym demain... Peut-être aussi respirer un peu pour essayer de me calmer... S'il me reste du temps!

Bonne soirée, les athlètes!

mercredi 27 février 2013

Réfléchir, c'est (parfois) mal

Hier, selon mon plan, je devais courir un total de 55 minutes, avec deux périodes d'intervalles de 5 minutes rapides.

J'étais triste en partant parce que j'avais oublié ma montre GPS. Je ne voulais pas aller courir sur le tapis roulant encore une fois, il faisait trop beau, alors j'ai pris mon iPhone avec l'application mapmyrun et je suis partie.

L'ennui, avec le iPhone, c'est que ça ne court pas très bien avec ça à la main, donc je dois le mettre dans ma poche. Résultat, je peux voir moins facilement et moins souvent la vitesse à laquelle je cours et la distance parcourue que lorsque je cours avec ma montre.

Au moins, l'application a une fonction intéressante : elle permet de faire jouer de la musique et, à chaque 5 minutes, une voix me dit la distance que j'ai parcourue.

Je courais et le premier 5 minutes est passé. J'avais parcouru 0,95 km...

Hein?!

Ça se peut pas, je ne cours pas si vite, moi!

10 minutes : 1,92 km.

OK, il doit y avoir un bogue avec mon application, c'est bon à rien. Ça dit que je cours à 5:05 du kilomètre... Naaaaaaan...

Ainsi de suite jusqu'à ce que je me rende à un point que je sais parfaitement situé à 3 km de mon bureau. Le téléphone disait que j'avais parcouru... 3 km. ... En à peine plus de 15 minutes.

Moi?!? Sarah?!? 3 km en 15 minutes?!?

J'ai fini par courir 10,52 km en 55 minutes très exactement, pour une vitesse moyenne de 5:13 du kilomètre.

C'est plus de 11 km/h ça!!! C'est vite!!!

J'étais tellement fière!!! Si je n'avais pas porté de cache-cou, vous auriez vu tout un sourire satisfait sur mon visage!!! Je suis rentrée au bureau les bras dans les airs en sautillant, je me suis dépêchée de trouver la première personne que j'ai pu pour lui dire : "T'sais pas quoiiiiiiiii?"

Le "problème" avec cette fameuse course, c'est que je n'ai même pas forcé. Je n'étais pas plus essoufflée que d'habitude, je ne ressentais pas de fatigue, je courais à la vitesse que je trouvais la bonne sur le moment...

C'est assez éloquent quand on pense à l'impact du cerveau sur la performance. Du moins, moi, ça m'a fait réfléchir sur l'impact négatif de trop penser performance lorsqu'on court. Normalement, quand je cours à 5:13, je me dis : "Hiiiiii, je cours à 5:13!!! Je vais être fatiguée, je ne serai pas capable de tenir cette vitesse-là longtemps..."

Hier, je courais à 5:13 mais je ne le savais pas. Je ne pouvais pas regarder ma montre aux dix secondes (ouais, je fais ça...) pour analyser ma performance...

Hier, courir, c'était pas mal plus facile que d'habitude.

Peut-être que c'est une coïncidence. Peut-être que les planètes étaient alignées pour que ce soit ma journée d'exploit sportif de l'année... Peut-être que quelqu'un avait mis quelque chose de particulier dans mon café, hier matin...

C'est sûrement ce que je vais me dire demain, en courant avec ma montre!

Bonne course, les athlètes!

jeudi 21 février 2013

Premier demi-marathon de 2013

Samedi dernier, j'ai couru mon premier 21,1 km.

Je dois avouer que c'était loin d'être la performance du siècle. J'imagine que le froid et l'équipement d'hiver n'y étaient pas étrangers mais... C'est un peu long, mine de rien, un demi-marathon?

C'est un peu plate, aussi? L'été, pour les longues distances, je vais loin! Je prends la piste cyclable, le joli sentier près de la rivière, ça passe vite! Mais l'hiver, quand ce n'est pas déneigé, le temps devient un peu long à faire toutes les rues de mon quartier selon chaque quadrilatère...

Quand même, j'étais fière! Je suis toujours impressionnée, après chaque sortie, de voir que je peux parcourir toute cette distance en courant!

N'empêche qu'un prochain marathon, ça m'angoisse drôlement.

Je ne sais pas si je suis la seule coureuse à vivre la préparation à un marathon de cette façon mais je me vois dans un perpétuel état de doute...

J'ai déjà couru un marathon. Je le sais, je m'en souviens! Je me souviens aussi que j'étais fâchée contre moi le lendemain parce que je n'étais même pas un peu courbaturée.

Mais quand je pense sérieusement à courir un prochain marathon, on dirait que je ne m'en souviens plus tant que ça...

J'ai encore aussi peur que la première fois. Combien ça en prend, des marathons, avant qu'on se croie vraiment capable d'y arriver?

Est-ce qu'on arrive à ce stade-là ou est-ce que ça fait toujours peur, parce qu'il faut regarder la chose en face, parcourir 42,2 km à pied, c'est quand même un effort assez considérable?

Est-ce que le fait que je sache maintenant ce que c'est, de se blesser par malchance le jour où il ne fallait surtout pas que ça arrive, alimente ma peur? Probablement...

Pour l'instant, l'entraînement se passe bien! Je me concentre là-dessus et je touche du bois!

Bonne nuit, les athlètes!

dimanche 10 février 2013

Semaine 2 : terminée

Une belle course de 16 km aujourd'hui!

Il faisait soleil, pas trop froid, le temps idéal pour sortir (enfin!!!) pour ma longue sortie du dimanche!

Ça m'a fait un bien fou! (Est-ce que je vous ai déjà dit que, le tapis roulant, j'haïs ça???)

Ah que j'étais heureuse de courir dans mon quartier avec un paysage qui change au lieu de l'éternel mur du gym...

Pour une fois depuis longtemps, je courais et j'avais l'impression que c'était la bonne chose à faire. Que j'étais à la bonne place au bon moment.

Cerveau à off, le corps qui se défonce, l'énorme fierté d'être capable de parcourir ces kilomètres sur mes deux jambes sans m'arrêter... Vraiment, ça fait du bien!

N'empêche que, commencer un plan d'entraînement marathon en plein coeur de l'hiver, ce n'est pas une mince affaire. Je me rends compte que c'est beaucoup plus dur de me motiver si je compare à l'année dernière où j'ai commencé un plan d'entraînement alors que le printemps s'amenait.

Le froid, c'est un facteur crucial. La pluie, le vent, la grêle, passent encore mais le froid, pour moi c'est un gros frein. Ça affecte à la fois les performances, le plaisir de courir et la motivation pour sortir. La pluie, par exemple, c'est un peu achalant parce que c'est moins agréable d'être mouillée de la tête aux pieds et d'avoir le mascara qui coule mais, dans les faits, ça n'empêche rien côté performance et ce n'est pas désagréable au point que je ne veuille pas sortir.

Le froid, ça c'est un vrai problème! Et quand il survient au début d'un plan d'entraînement, quand je ne suis pas à mon top niveau de performance, ça fait un beau poison pour miner ma motivation... Il faut que je me parle, si vous saviez!

Heureusement, il y a l'orgueil. La petite voix qui me dit : "Hey! T'as dit que tu commençais un plan, tu commences un plan! Ferme-la et mets tes souliers!"

J'vais dire comme ils disent : Si c'était facile, tout le monde le ferait!

Let's go, les athlètes!

mardi 5 février 2013

Allo? Dame Nature?

On gèle!!!

J'entame la 2e semaine de mon nouveau plan d'entraînement et il fait tellement froid que je n'ai pu faire qu'une des 4 courses prévues la semaine dernière à l'extérieur. J'ai fait les 3 autres sur le tapis roulant, au gym, et tout le monde sait que le tapis et moi, on n'est pas vraiment copains...

J'ai beau adorer courir dehors et détester le tapis roulant (ce dernier me donnant l'impression d'être un hamster qui court dans sa roue, j'en ai déjà parlé dans un billet précédent), j'ai tout de même dû me résigner à courir à l'intérieur. Dame Nature dépasse la limite de mon endurance, depuis quelques jours! Jusqu'à -10, -15, ça va mais plus froid que ça, je trouve que c'est chercher la misère.

L'air glacial me fait mal quand il passe à chaque inspiration (malgré mon très seyant cache-cou de course), ma peau est d'un rouge pas trop rassurant quand je rentre même si je suis habillée convenablement pour braver le froid, mes cils du haut et du bas collent ensemble à cause de l'humidité... C'est n'importe quoi.

Ça fait un début d'entraînement un peu moyen! Disons que je retrouve la joie des longues courses mais qu'elle est très amoindrie par le déplaisir et l'ennui du tapis roulant.

Et comme si le froid ne suffisait pas, on dirait que le karma a décidé de se joindre à Dame Nature pour me faire la vie dure... J'ai perdu mon petit iPod de course!!! :(

Imaginez...

Courir sur le tapis...

Sans musique...

Y en aura pas d'facile, qui disent, hein???

Courage, les athlètes!

lundi 28 janvier 2013

Demain, je repars!

Demain, mardi 29 janvier, je débuterai officiellement un nouveau plan d'entraînement marathon!

J'ai pris le plan du Marathon de Montréal, enlevé les semaines prévues pour la mise en forme pour ne garder que l'entraînement spécifique et j'ai adapté les dates! Comme le Marathon de Montréal est en septembre, leur plan commence plus tard en saison alors que moi, je vise en courir un au début du mois de mai... Lequel? On va se garder un peu de mystère, pour l'instant... Faites vos devinettes! :)

Ça donne ceci :



Mes vitesses R1, R2 et R3 seront respectivement : 6:00/km, 5:40/km et 5:00/km

Quand j'ai imprimé ma feuille, tout à l'heure, j'avoue que je suis restée un peu perplexe... Un test au demi-marathon dans 3 semaines?!? C'est un peu ambitieux, monsieur l'entraîneur! 

Mais finalement, pourquoi pas! Tant qu'à s'entraîner pour un marathon, autant ne pas le faire à moitié!

Alors, let's go la Pink Machine!

À demain, les athlètes!:)

dimanche 13 janvier 2013

Ça va aller. J'ai couru, aujourd'hui.

Deux phrases qui résument à merveille plusieurs de mes journées.

C'est vrai, quoi, parce que j'ai beau traverser la vie avec un optimisme inébranlable et être, en très grande majorité du temps, de très bonne humeur, il y a toujours des petits événements qui surviennent et qui, on dirait, tentent de nous miner le moral.

C'est souvent en pensant à ces petits aléas de la vie que je pars courir. Les quinze premières minutes, j'y pense. Je retourne la situation dans ma tête, de tous les côtés, je me demande ce que j'aurais dû faire, ou dire, ou ne pas faire, ou ne pas dire, et bla bla bla et... Ouais... Il fait beau, aujourd'hui, quand même... Ça sent un peu le printemps... C'est le fun, je n'ai pas eu besoin de mettre mes crampons à glace, aujourd'hui... La cadence est bonne, j'ai déjà 3 km de courus... Oh! Un oiseau... Tiens, je vais tourner ici, je passe moins souvent dans cette rue-là... ... 5 km... Ça va bien.... La cadence est bonne... Respire 1-2 Expire 1-2-3, Respire 1-2 Expire 1-2-3, Respire 1-2 Expire 1-2-3...5.5 km... La cadence est bonne... Respire 1-2 Expire 1-2-3...

Et ainsi de suite! Après une quinzaine de minutes, c'est très rare que je pense encore à quelque chose qui me chicote. Je suis passée, sans m'en rendre compte, en mode observation (et en mode mathématiques, ça je ne m'en sors pas, voir un billet précédent!) et, au fil des kilomètres, mon cerveau va passer au stade, infiniment plus agréable et quasi-médidatif du "ici-et-maintenant". Je ne pense qu'à mettre un pied devant l'autre, à respirer, et je suis bien.

Quand on atteint ça et après la course, c'est impossible de mal filer!

Je vois souvent des items pour coureurs avec le slogan "Running : Cheaper than therapy". Je ne sais pas si je considère que la course est ma thérapie mais je dois tout de même me rendre à l'évidence et admettre que la stabilité de ce qu'il y a entre mes deux oreilles est fort probablement influencée positivement par la quantité de kilomètres d'asphalte que je dévore. Ces temps-ci, je me compare beaucoup, côté équilibre mental... Et franchement, je suis assez fière de moi. En fait, je crois que c'est ça, le bénéfice numéro 1 de la course. La fierté. Je suis fière de ce que j'accomplis, de chaque kilomètre que j'accumule, d'être aujourd'hui officiellement une marathonienne, et ça se répercute sur le reste de ma vie, parce que je suis fière de moi, de ce que je suis.

Alors donc, aujourd'hui, j'ai couru 10 km. Premier 10 km de 2013. Sous la pluie et il ne faisait vraiment pas très chaud... J'ai croisé des gens qui me regardaient avec l'air de penser que je devais vraiment aimer ça, la misère et j'ai croisé quelques coureurs qui, eux, affichaient le même sourire béat que j'affichais moi-même. Avouez, les coureurs! On est tous comme ça! 10 km quand il fait beau, c'est bien, mais on est tellement contents de pouvoir dire "Hey, j'l'ai fait!" quand on rentre après être sortis courir par un temps de canard!

Ouais... La course, ça rend fier de soi. Mais ça rend peut-être, un petit peu, intense... ;)

A+ les athlètes!

mercredi 2 janvier 2013

2013, le rêve!

Premier billet de l'année 2013!

Avec mes copines, on a une tradition : à chaque nouvel an, on trouve un slogan pour lancer l'année à venir. Il y a eu 2007 - Zen, 2008 - Dynamite, etc!

Cette année, le slogan officiel est : 2013, le rêve!

Pour moi, 2012 a été riche en émotions et en rebondissements : un pied cassé, un été sans course, un premier marathon complet...

Une année de rêve, ça me plairait bien pour 2013. Une année sous le signe des belles surprises, du bonheur, de la tranquillité et, côté course, une année d'exploits sportifs où les blessures ne seront que de mauvais souvenirs!

C'est ce que j'espère! Et c'est aussi ce que je vous souhaite!:)

Bonne année, les athlètes! -x-