dimanche 29 décembre 2013

Ouch :(

Vendredi 27 décembre. Je cours. Tout va bien. Je suis en pleine forme depuis le tout début de mon défi, qui est presque réussi.

Tout à coup, douleur subite et intense au tibia gauche. Plus capable de faire un pas, après seulement 3,2 km, sans avoir l'impression que ma jambe va se casser en deux. Je m'arrête. Je m'étire... Je me dis que je ne peux pas arrêter là. 3,2 km?!?! Je partais pour 10!

Je repars... J'arrive à faire 800 m... J'ai trop mal, je m'arrête encore... Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je repars, cours encore un peu et m'arrête pour de bon après 5 km.

J'ai mal. Très, très mal. On s'entend, pour que moi, j'arrête de courir, il faut que je souffre et que ce soit particulièrement atroce. Quand je me suis cassé le pied, l'été dernier, je courais 15 km avant d'aller passer mes radiographies. J'ai couru 38 km avec un genou déboité lors de mon premier marathon. La douleur, je ne crains pas. Mais là, je souffrais...

Le reste de la journée, je n'ai pas pu poser la jambe par terre. Même chose pour le lendemain. Aujourd'hui, la douleur a enfin baissé en intensité. (Merci Voltaren, Advil et codéine.)

J'ai donc manqué 2 jours de mon défi de courir tous les jours de décembre. Je l'ai raté et je suis triste. Et je suis d'autant plus triste que parce que c'est uniquement de ma faute.

Je la connais, cette douleur. C'est le fameux shin splint, douleur assez commune chez les coureurs. Je connais aussi les principaux trucs pour l'éviter. 1) Faire des exercices d'étirement des mollets après l'entraînement. 2) Porter des chaussures qui amortissent bien les chocs, d'autant plus important dans mon cas puisque j'ai un pied très arqué et que je porte des orthèses. Ce n'est rien de compliqué... Deux petits trucs tout simples...

J'ai négligé les étirements, ce mois-ci. Et j'ai couru avec mes vieux souliers, mes deux paires de chaussures qui ont chacune plus de 1000 km d'usure...

C'est stupide. J'ai deux paires de belles chaussures toutes neuves qui m'attendent dans leur boîte depuis déjà un moment. Mais je voulais terminer décembre avec les vieilles. Je trouvais symbolique de commencer la nouvelle année avec mes nouvelles chaussures et donc d'attendre 2014 pour les sortir. Et pour les étirements, c'est toujours pareil, on remet à plus tard, on trouve que c'est trop long, qu'on manque de temps...

Résultat, je me suis fait mal. Ça allait trop bien, je me suis crue trop forte, j'ai négligé la base et je paye le prix.

C'est une bonne leçon que la vie m'envoie. D'un côté, les 27 premiers jours de décembre, j'ai découvert que mon corps pouvait me surprendre, qu'il avait des capacités que je ne soupçonnais pas et qu'il pouvait livrer des performances impressionnantes. Par contre, la vie m'a ramené à la figure que ce corps peut se dépasser et réaliser des exploits tant que j'en prendrai bien soin et que je garderai en tête les prémisses de base d'un entraînement sain et sécuritaire...

J'ai beaucoup pleuré. Je sais que ce n'est rien, en réalité. Je sais que j'ai beaucoup de chance d'être en forme, que ma blessure est mineure et que mon malheur n'est pas bien grand. Seulement, la course fait tellement partie de ma vie que j'ai parfois l'impression que si on me l'enlevais, je serais perdue. J'ai eu très peur que ce soit grave... Que la douleur diminue aujourd'hui est un immense soulagement.

J'ai tellement hâte de ressortir courir!

Promis. Je serai prudente.

A+ les athlètes!

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