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mardi 5 avril 2016

Retour sur Chicago

11 octobre 2015, mon deuxième marathon de la série des « World Majors ».

Pour une rare fois depuis longtemps, je courais pour moi, pas comme lapine, et pour faire un temps. Un bon temps, mon record.

L’objectif initial était sous les 4 h. J’ai été une reine de la discipline tout l’été 2015 et me suis entraînée très fort, selon un plan personnalisé fourni chaque semaine par mon entraîneur, le pro des pros.

À un point pendant l’été, ça allait trop bien… Je lui ai envoyé un courriel timide… Penses-tu que… Peut-être… Je pourrais faire 3 h 50? Du moins 3 h 55?

Il m’a répondu qu’il n’avait aucun doute. Qu’il me croyait capable de faire 3 h 50 et qu’il n’hésitait pas une seconde à me le recommander.

… *criquets*

Moi. Pas sportive. Il dit que je peux faire 3 h 50, qu’il en est certain.

Alors je suis partie, comme une grande fille, toute seule à Chicago, pour courir un marathon en 3 h 50. Avec mes souliers et la peur au ventre. Je n’avais dit mon objectif à personne, seul mon coach le savait. Parce que je n’osais pas y croire.

Courir un marathon sans être lapine, ça ne m’était pas arrivé depuis un bon moment. C’est stressant! On passe toute la course en sachant que, si on ralentit, on passera à côté de l’objectif. On pense à maintenir la vitesse, maintenir la vitesse, maintenir la vitesse…

Ce qui est vraiment spécial, à Chicago, c’est le nombre de spectateurs et de bénévoles sur le parcours. 1 million de spectateurs! Je portais la camisole de mon club de course, les Vikings, et j’ai eu l’impression que chaque spectateur a crié « GO Vikings! » Ça m’a donné des ailes. Tout comme de savoir que plein de gens, à la maison, me suivaient via le net.

Un club de course, c’est un club d’entraînement, mais ça devient plus que ça. C’est rempli de coureurs solidaires qui comprennent ce qu’on vit quand on se lance dans le vide pour 42,2 kilomètres. Parce que les autres personnes, les non-marathoniens, ne comprennent jamais véritablement… Un club de course, c’est une petite famille parallèle qui se crée. J’étais toute seule mais j’avais un petit peu de leur énergie avec moi.

Ce n’est que vers le dernier mile que j’ai commencé à assimiler le fait que c’était dans la poche. J’allais l’avoir, mon 3 h 50. J’allais même rentrer un peu avant! Je me suis sentie capable d’accélérer un brin. J’ai donné tout ce qu’il me restait d’énergie.

À 400 mètres de la fin, il y avait une pancarte mentionnant qu’il ne nous restait plus que cette distance à parcourir. J’avais hâte de croiser celle du 300 mètres… Qui m’a semblée tellement, mais tellement éloignée!!! Je me souviens avoir grogné dans ma tête. Depuis quand c’est long comme ça, 400 mètres?!? Il est où, ce fil d’arrivée?!?

Ensuite, je ne me souviens plus de beaucoup de choses. J’ai croisé le fil d’arrivée et traversé la mer de bénévoles qui prennent chacun en charge un aspect de l’après-course. Un te donne une bouteille d’eau, un te met une couverture d’aluminium sur les épaules, l’autre appose un autocollant pour que ta couverture tienne en place, un te donne à manger, un te met ta médaille dans le cou, un te prend en photo… Ça dure comme ça pour une bonne distance…

J’ai traversé cette zone dans un état second, dans une espèce de flottement.

Et quand je suis arrivée au bout, toute seule, j’ai pleuré. 3 h 48!!! Plus de 20 minutes retranchées à mon meilleur temps de marathon!

Maintenant, mon problème, c’est que je sais que je peux faire mieux que ça. Chicago, c’est tellement gros qu’on passe sa course à zigzaguer pour dépasser. Tellement qu’à la fin, ma montre disait que j’avais couru un mile de plus que la vraie distance! Je sais que je n’ai pas couru de la façon la plus efficace à cause de la foule et que, si j’avais pu maintenir une bonne trajectoire constante, j’aurais gagné du temps…

Alors je m’entraîne fort depuis le début de 2016 pour retrancher encore quelques minutes à mon record!

Mon objectif?

C’est un secret… ;) Parce que l’histoire se répète à chaque fois…

En route vers Toronto, 1er mai!


A+ les athlètes!

samedi 3 octobre 2015

Syndrome préMarathon

Mon plan, c'est de courir les 5 plus grands marathons du monde sur 5 ans. En 2014, jai couru le #1, celui de New York. Pour 2015, je regardais le calendrier et je me suis inscrite au tirage du marathon de Chicago. Parce que pour y participer, il faut être pigé dans un tirage au sort.

J'ai eu de la chance! À ma première tentative, j'ai été pigée! J'ai donc remis les autres villes aux années suivantes et je me suis concentrée sur le marathon #2 du palmarès!

Alors je me suis dit que, puisque j'y allais et que je courrais, pour une fois, pour moi et non comme lapine, j'allais non seulement courir le marathon mais m'entraîner très fort pour réaliser mon meilleur temps.

J'ai passé l'été à m'entraîner comme jamais. J'ai augmenté le volume à 80 kilomètres et plus par semaine et augmenté les vitesses de cadence, en plus de rajouter des intervalles. Le coach de mon club de course m'a fait un plan personnalisé et les résultats sont assez fulgurants. 

Je m'entraînais pour courir le marathon en moins de 4 h, ce qui, pour moi, serait déjà une grande amélioration. J'ai finalement révisé mon objectif pour un temps plus rapide. Je garde le nouveau temps secret, parce que je n'ose pas vraiment y croire...

Alors la semaine prochaine, je m'envolerai pour mon petit voyage de course à Chicago. Seule.

À l'aube d'un marathon, on est terrifié. C'est un immense défi, un saut dans le vide, et je ne crois pas qu'on peut s'y habituer et aborder cette épreuve avec détachement.

À l'aube d'un marathon où je m'en vais tester ma limite, essayer de battre mon record et de réaliser un objectif ambitieux pour mes petites jambes de fille pas sportive, je me sens....

Je vais pleurer.

Je me sens comme un enfant qui s'en va à sa première journée d'école et que sa mère a laissé tout seul à l'arrêt d'autobus. Dire que j'ai peur...

J'ai peur de trouver ça long, d'avoir mal, de ne pas réussir à maintenir la cadence pour croiser le fil à temps selon mon objectif... J'ai peur de ne pas finir, j'ai peur de ne plus savoir comment courir...

Nommez-les. Toutes les peurs, aussi irrationnelles soient-elles, se disputent la vedette dans ma tête et alimentent les battements d'ailes des immenses papillons dans mon estomac...

Vous savez, le SPM... Il y a des filles qui deviennent colériques, qui font du ménage... Moi, je pleure. J'ai un assez fort côté Bambi, dans la vie de tous les jours mais, à une certaine période, le moindre événement un peu émotif me fait pleurer toutes les larmes de mon corps. Une pub de fromage en grains vaguement émouvante à la télé? C'est parti! J'exagère à peine.

Il y aussi SPM pour syndrome préMarathon. Prenez le paragraphe précédent, multipliez par 100. Dites le mot "course", j'ai les yeux plein d'eau, le petit menton qui tremble, la respiration qui s'accélère...

J'ai tellement peur. Et je jongle aussi avec la perspective de la solitude.

Je dis toujours qu'on court pour soi, jamais pour plaire à qui que ce soit. Je le pense, bien entendu. On court pour le bien que ça nous fait, au corps et à la tête. 

J'ai l'habitude que personne ne porte mon sac au fil de départ, que personne ne m'attende au fil d'arrivée avec un chandail chaud. C'est très correct. Parce que je cours pour moi. 

Je suis une coureuse solitaire. J'aime avoir ma bulle avant une course. C'est certain que je peux trouver des connaissances qui seront à Chicago aussi pour le marathon et avec qui je pourrais au moins manger des pâtes la veille de la course... Je n'ai même pas cherché, pas posé la question. Je me connais. Je vais avoir envie de me retirer, de vivre ma course et surtout mon avant course à mon rythme...

Mais il y a des moments, j'ai le rêve secret que quelqu'un me dise  : "J'ai réservé un billet d'avion! Je viens avec toi! Je vais t'attendre à l'arrivée avec ton chandail chaud! J'ai tellement hâte de voir ta médaille!" "On va aller au concert, on va aller voir les Cubs et la veille du marathon, on va fermer la lumière à 20 h et je ferai pas de bruit pour que tu puisses te reposer!"

J'aimerais ça, je pense... J'aurais aimé ça, pour ce marathon-là, pour mon objectif le plus ambitieux.

Les circonstances de la vie sont ce qu'elles sont. 

Une amie m'a dit que, selon elle, on a besoin parfois de se prouver qu'on peut réaliser certaines choses extraordinaires seul. Qu'il faut le voir comme une opportunité et une richesse. Je me concentre là-dessus.

Pourrais-je au moins vous demander, amis lecteurs, d'avoir une douce pensée pour moi le dimanche 11 octobre? 

A+, les athlètes!

jeudi 1 octobre 2015

Les lapereaux

En mai, j'ai couru deux marathons à trois semaines d'intervalles. Un plan ambitieux mais une expérience magnifique qui s'est déroulée à merveille.

Deux marathons comme lapine, Toronto en 4:45 et Ottawa en 5:00. L'automne précédent, j'ai aussi lapiné le marathon de New York en 4:45.

Courir pendant tout ce temps, c'est spécial. Pas tant pour la course que pour l'expérience humaine qui l'accompagne. Imaginez courir à côté d'inconnus pendant près de 5 heures. Votre rôle comme lapin, c'est de les amener au fil d'arrivée. Vous gérez les vitesses de course mais vous devenez un point d'attache, une source de motivation. Vous devenez leur meilleur ami. En tant que bon meilleur ami, vous les encouragez. Vous donnez des conseils, vous expliquez votre façon de voir les choses, vous racontez certains aspects de votre histoire. À leur tour, vos nouveaux meilleurs amis vous confient la leur.

À chaque marathon comme lapine, je me suis attachée à des inconnus qui sont devenus et restés des amis. C'est magique. Ils ont vécu un exploit, ils ont atteint leur objectif et j'ai eu la chance d'être à leurs côtés pour le vivre.

Mon expérience de lapine la plus spéciale, je l'ai vécue au tout petit marathon Goodlife de Toronto. Peu de participants, je ne savais pas si j'aurais un groupe avec moi. Mais oui, et mon plus beau groupe du début à la fin d'une course, rien de moins!

Des coureurs expérimentés qui étaient, pour la plupart, à leur premier marathon. Qui se connaissaient bien et qui savaient que 4:45 était réaliste pour eux. On a échangé tout le long, partagé encouragements et tranches de vie.

Tout allait bien, jusqu'à ce que je leur dise que je ne voulais plus les voir! Parce que c'est bien beau de courir avec un lapin mais si moi, mon objectif est de terminer avec précision, le leur, c'est de finir forts et de donner le meilleur d'eux-mêmes. Je savais qu'il leur restait de l'énergie pour gagner quelques secondes ou même une minute ou deux alors, pour les derniers kilomètres, je leur ai dit de me laisser tomber.

Ça n'a pas été facile! "On a fait ça avec toi, on ne peut pas s'en aller!" "On veut finir avec toi!!"

J'ai dû promettre que je tiendrais ma pancarte bien haute au fil d'arrivée, qu'ils me repèreraient facilement et qu'on se verrait tous célébrer et prendre une photo de groupe. On a fixé un point de ralliement. J'ai promis mille fois avant que finalement, ils me croient.

Ils sont partis doucement. Ils n'accéderaient pas trop, mes lapereaux :) Je les ai mêmes vus jeter des regards inquiets derrière eux, comme s'ils pensaient que j'allais abandonner au kilomètre 38 et rentrer chez moi!

Mais ils ont fini par me laisser! 

Juste avant, j'ai entendu deux coureurs parler. Lui, petit, osseux, avec piercings et tatouages partout sur le corps. Elle, grande et très costaude, avec jupette et visière roses. Ces deux-là, dans un bar, ils ne s'échangent clairement pas leurs numéros. Mais lui, je l'entends qui lui dit, à elle : "Je voulais te dire merci. Je n'avais jamais pensé que je courrais avec un groupe comme ça aujourd'hui et je n'avais jamais imaginé à quel point ça me donnerait de l'énergie et ça m'aiderait à passer au travers. Le groupe m'a permis de réussir mon premier marathon et tu en as été une partie importante, merci."

Et elle a répondu je ne sais pas quoi parce qu'ils accéléraient. 

Je les ai trouvés tellement beaux, j'en ai été un émue, j'avoue.

Pourquoi est-ce que j'adore courir comme lapin?

Pour ça. Pour ces moments-là.

Et bien sûr qu'on s'est vus au fil d'arrivée, qu'on a célébré et pris plein de photos! :)

A+, les athlètes!

dimanche 26 octobre 2014

Le plus gros marathon du monde

Le dimanche 2 novembre, plus de 50 000 marathoniens prendront le départ du Marathon de New York, le plus gros marathon du monde et sans contredit l'un des plus prisés. Selon mes calculs, un total de 39 lapins les accompagneront pour les aider à atteindre leur objectif de temps.

39 lapins. Dont moi!!! :)

Je serai, pour la première fois, lapine au marathon, avec un temps visé de 4 h 45!!!

(Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept de "lapin", vous pouvez lire le début de ce billet.)

Je n'aurais pas pu rêver d'une plus belle façon de conclure mon année 2014. Mon troisième marathon de l'année et, alors que normalement, à quelques jours de la course, je m'inquiète à savoir si je courrai un bon temps, si je battrai mon record, si je ferai mon meilleur marathon de l'année ou encore mon pire, soudainement, toutes ces inquiétudes s'envolent.

Il me reste le stress de la précision. Je dois faire 4 h 45, ce qui est très lent pour moi mais, malgré tout, représente une vitesse à laquelle je n'ai jamais couru. J'ai le stress, également, de courir la distance mythique du marathon pour une sixième fois. Courir plus lentement, c'est bien beau, mais ça reste tout de même 42.2 km.

Mais à ce stress se joint une excitation incroyable. Et une fierté que j'ai du mal à décrire. J'ai été choisie comme membre de l'équipe des lapins du Marathon de New York! Ça semble absolument irréel quand j'y pense.

Il y a quatre ans et demie, en mai 2010, je commençais à courir. Je courais 1 minute, marchais 1 minute, en alternance 10 fois. Et la dixième minute était tout simplement atroce. Je n'avais aucun talent, aucun cardio.

Si vous m'aviez dit, à ce moment, qu'un jour je deviendrais marathonienne, je vous aurais trouvé bien drôles. Si vous m'aviez dit que je le deviendrais mais qu'en plus, des coureurs me feraient confiance pour gérer leur cadence sur 42.2 km, que le plus gros marathon du monde me confierait une place de lapin et que je courrais avec une pancarte dans les mains et des oreilles sur la tête pendant près de 5 h... Alors là, je vous aurais appelé une ambulance vite fait.

Comme quoi, la vie nous surprend toujours. On peut se surprendre soi-même et se découvrir des capacités insoupçonnées.

Il y a quatre ans et demie, je courais 10 minutes, même pas en continu, dans mon quartier de Joliette...

Tout est possible! Je vous écrirai davantage à propos de cette folle expérience!!! :)

À bientôt, les athlètes!

mercredi 30 octobre 2013

Le Marathon de Hamilton

Il y a presque un an, jour pour jour, je courais mon premier marathon complet, celui de Hamilton.

Si je vous ai raconté l'expérience un peu triste que j'ai vécue lors de cette course, avec une blessure au kilomètre 4, je ne vous ai pas dit à quel point j'ai apprécié l'organisation de cet événement. Avec tous les reproches faits au marathon de Montréal, je pense que ce serait sympa et d'actualité de ma part, aujourd'hui, de vous recommander Hamilton et de vanter ses nombreux mérites. D'autant plus que c'est une course qui gagnerait beaucoup à être connue puisqu'elle n'est pas aussi populaire que bien d'autres mais qu'elle présente, à mon avis, de nombreux atouts. Imaginez, à quelques jours du départ, ce n'est même pas encore complet... C'est dommage quand on pense au trafic de dossards qu'il y a pour des courses comme Montréal, pour aller encourager une organisation beaucoup moins efficace!

Cette année, je ne courrai pas à Hamilton même si j'aurais bien aimé cela. Pour des raisons personnelles, je ne me suis pas inscrite ni préparée pour cet événement et je le regrette un peu aujourd'hui. Je me promets bien d'y aller l'an prochain!

De toutes les courses auxquelles j'ai participé, Hamilton a été, et de loin, celle où j'ai le plus apprécié l'organisation.

Premièrement, tout était facile. Les navettes du stationnement vers le lieu de départ étaient faciles d'accès, bien organisées et assez rapides. Même chose pour récupérer les dossards avant le départ et déposer les sacs. Tous les bénévoles étaient bien informés, efficaces et sympathiques. Nous avions accès à une salle chauffée avant le départ et (clin d'oeil aux Montréalais), je n'ai même pas eu à faire la file pour les toilettes!

Vous savez que je me suis blessée au 4e kilomètre, ça se voyait donc pendant que je courais, le 4 novembre 2012. J'ai remarqué, dès mes premiers pas boitillants, un membre de l'équipe médicale à vélo, derrière moi. Il ne m'a pas parlé, ne s'est pas approché, mais je le voyais du coin de l'oeil. Il passait près de moi, puis repartait pour patrouiller le reste du tronçon qui lui était attribué. Je savais qu'il me surveillait et c'était réconfortant.

Plus tard sur le parcours, un autre secouriste à vélo a pris le relais et a adopté le même comportement pour surveiller que j'allais bien, à intervalles réguliers. À un certain moment, je me suis arrêtée plus longuement parce que mon genou refusait d'avancer davantage. Là, il s'est approché de moi et m'a demandé si j'avais besoin d'aide. J'ai répondu que ça allait aller, il m'a dit de lui faire signe si j'avais besoin de lui, puis il est reparti plus loin. Et il a continué de me surveiller.

À l'approche du fil d'arrivée, j'ai croisé à nouveau le premier secouriste qui patrouillait dorénavant le dernier tronçon du parcours. J'étais encore une fois arrêtée quand il est venu me dire : "Tu sais que tu n'es pas obligée de faire ça, tu peux arrêter et ça sera correct, tu pourras quand même être fière de toi." J'ai répondu que non, je n'allais pas arrêter. Il a respecté ma décision et m'a surveillée jusqu'à la fin.

Au fil d'arrivée, blessé ou pas, chaque coureur était accueilli par un bénévole qui, en plus de lui donner sa médaille, de le féliciter chaleureusement et de lui mettre une couverture de survie sur les épaules (faisait frette!!!), lui posait quatre de base : "Te sens-tu bien?", "Es-tu faible ou étourdi?", "As-tu mal?" et "As-tu besoin d'assistance médicale?" Une fois rassurés que tout allait bien, les bénévoles indiquaient aux coureurs d'aller vers un chapiteau où ils pourraient se réchauffer, prendre un goûter et un bon bol de soupe chaude. Ils expliquaient aussi, ensuite, comment récupérer nos sacs.

Hamilton est un petit marathon. Mais c'est un beau marathon qui prend soin de ses coureurs. On sent une organisation chaleureuse. Les points de ravitaillement (tous ultra efficaces) sont gérés par des organisations communautaires de la ville et impliquent beaucoup de jeunes : équipes sportives, scouts, etc. Il n'y a pas de groupes rock sur le parcours mais j'ai été 100 fois plus motivée par les énergiques filles de l'équipe de basket du 28e km déguisées en lutins du Père Noël.

Si Hamilton n'est pas une ville féérique ni touristique, l'hôtel où j'ai logé (Crown Plaza) m'a surprise avec un des lits les plus confortables dans lesquels j'ai dormi. (Réussir à dormir la veille de son premier marathon, fallait que ce soit confo pas à peu près!) Le souper de pâtes de la veille dans un resto du centre-ville était très concluant et il faut aussi noter que le parcours est reconnu comme #1 dans les marathons qui permettent de se qualifier pour Boston au Canada. Le prix d'inscription est très raisonnable et c'est l'une des rares courses à laquelle j'ai développé un sentiment d'appartenance. Peut-être que c'était plus spécial pour moi parce que c'était mon premier marathon mais je pense vraiment que les organisateurs ont réussi à faire de leur marathon un happening. Je me suis sentie bien, en courant à Hamilton. Je me sentais fière de participer à cette journée et en retour, je sentais que la ville était fière de son marathon et voulait offrir une expérience mémorable et positive aux coureurs.

Dernier atout non négligeable, le marathon de Hamilton se déroule la fin de semaine où on recule l'heure, ce qui donne une heure de sommeil de bonus la veille de la course!

J'aurais probablement dû vous vanter les mérites de cette course avant, ça vous aurait peut-être motivés à vous inscrire pour cette année... Mais je vous l'ai dit, il reste de la place, pour toutes les distances! Dans mon cas, c'est officiellement un rendez-vous pour l'an prochain!

Bonne course, Hamilton!

samedi 26 octobre 2013

Avant un marathon

Plus je cours, plus j'écris mon blogue, plus je me dis que mes états d'âme deviennent redondants.

Et je commence de plus en plus à trouver que j'ai de l'expérience, dans la course, et dans la préparation pour le marathon. Alors, si vous le voulez bien, amis coureurs et lecteurs, je vais désormais partager sur ce blogue quelques-uns des trucs et habitudes que j'ai développés au fil des kilomètres.

Aujourd'hui, ma liste perso des incontournables avant le marathon. Ou avant toute course importante. Il y a plein d'autres éléments à considérer, bien sûr, la véritable liste des préparatifs est beaucoup plus longue, mais voici aujourd'hui quelques petits trucs que j'ai glanés et auxquels on ne pense pas toujours.

L'avant-veille de la course :

Bien dormir. La veille de la course, vous ne dormirez pas bien, c'est certain. Ne vous faites pas d'illusions là-dessus alors, pour éviter de trop souffrir à cause de la mauvaise nuit de la veille due à la nervosité, assurez-vous d'être bien reposés l'avant-veille et les jours d'avant, idéalement.

L'avant-veille et la veille : 

Buvez! Buvez, buvez. Cure intense d'hydratation! Ce n'est pas le temps d'avoir soif, vous allez assez souffrir comme ça pendant votre marathon... 

La veille : 

Chargez votre montre GPS. Je vous conseille de la brancher plus de quelques minutes avant d'aller au dodo... Fait vécu, avant d'aller dormir, la veille du marathon de Montréal, j'ai branché ma montre... Et elle ne s'allumait plus?!? Je me serais bien passé des quelques minutes de panique où j'ai dû fouiller le net pour trouver la solution au problème.

Faites votre sac. N'oubliez pas : au moins un chandail sec pour après la course. S'il fait chaud, vous allez tellement aimer enlever vos espadrilles, après la course, pour mettre les gougounes que vous aurez apportées! (Et vous ferez des jaloux!) À l'inverse, apportez des vêtements chauds si le temps le demande. Si on vous a donné une couverture de survie en aluminium après votre dernier marathon, apportez-la pour le départ, vous pourrez la jeter lorsque vous n'en aurez plus besoin mais vous l'apprécierez s'il fait froid.

Si on prévoit du temps froid : Apportez avec vous des vêtements chauds auxquels vous n'êtes pas attachés. Petits gants à 1$, tuque de Chez Henri, n'importe quoi qui pourra faire votre bonheur aux aurores avant le départ mais que vous pourrez lancer sans remords le long du parcours quand le départ aura été donné et que vous serez réchauffés.

Apportez toujours, dans votre sac, 4 épingles de sûreté. Parce que la loi de Murphy veut obligatoirement que ce sera dans votre pochette qu'ils auront oublié de les mettre avec votre dossard.

Personnellement, je préfère courir avec une petite ceinture de gourdes. Je prends celle sur laquelle il y en a seulement deux, pour ne pas traîner trop de poids, mais j'aime l'idée d'avoir de l'eau avec moi s'il me vient une soif incontrôlable. Habituellement, je n'ai pas besoin de boire dans mes bouteilles mais elles m'offrent une réconfortante sécurité. Je profite aussi de la pochette de la ceinture de gourdes pour mettre mes gels et je glisse un ou deux diachylons (ils n'ont jamais servi à ce jour mais pourraient être pratiques en cas d'ampoule), des Advil (j'ai tellement fantasmé sur des Advil au marathon de Hamilton quand j'ai couru 38 km sur un genou déboîté, j'en ai maintenant toujours avec moi) et un papier mouchoir (pas joli, un nez qui coule, sur vos photos officielles! ;) ).

Le matin de la course : 

Prenez de l'avance. Il n'y a rien de pire que d'être à la course (ha.ha.) et de stresser pour être à l'heure au départ. Vaut mieux avoir du temps et faire quelques pas de réchauffement avant de se rendre au fil de départ.

Mangez suffisamment à l'avance. Je ferai un billet sur mon déjeuner pré-course dans les prochains jours.

Buvez, mais pas trop. Vous aurez quantités d'eau sur le parcours mais vous ne voulez pas avoir une envie de pipi intempestive pendant le décompte...

10 minutes avant le départ de mes deux derniers marathons, j'ai pris un comprimé d'Advil. J'avais peur de revivre la mauvaise expérience d'Hamilton et de ressentir de la douleur. Les deux fois, ça ne m'a servi à rien, je n'ai pas subi de blessure. Mais en cas de problème, comme ça fait effet pendant environ 4 heures, j'aurais atténué quelque peu la souffrance. Pas un bien gros risque pour passer un plus agréable moment! Et comme je l'ai déjà dit plus haut, pendant un marathon, on souffre assez comme ça...!

On souffre... Oui, mais dans le sens positif du terme! Parce que courir un marathon, c'est tellement, mais tellement euphorisant!!!

Bonne course, les athlètes!

jeudi 24 octobre 2013

Marathon de Montréal

22 septembre 2013, j'ai couru le marathon à Montréal! Et je ne vous ai même pas raconté!

C'était mon troisième marathon complet en un an. Je peux le dire maintenant, je crois qu'on ne s'habitue jamais vraiment à l'idée de pousser son corps à un tel niveau. 42.2 km sur ses deux jambes, c'est vraiment quelque chose!

Quand on se prépare pour un marathon, on essaie de régler chaque détail. Il y a l'entraînement au fil des semaines, qui demande beaucoup de discipline et pendant lequel on teste toutes sortes de choses : les nouveaux bas, les gels, la quantité d'eau, les vitesses de course, etc.

Et il y a le matin de la course, où chaque minute est réfléchie. On fixe l'heure de notre réveil pour avoir suffisamment de temps pour se rendre au lieu du départ, déposer son sac, passer aux toilettes. On pense à l'heure à laquelle on va déjeuner, on mange léger pour ne pas se sentir trop lourd en courant. On boit mais pas trop pour ne pas avoir envie de pipi dès les premiers kilomètres, en se disant que, de toute façon, dès le départ, on aura de l'eau sur le parcours.

Et il y a le Marathon de Montréal et son organisation qui viennent ruiner tout ça.

J'ai couru en 4 h 09 m 43 s. Au plan personnel, je suis très satisfaite de ma course. Dans mon billet d'aujourd'hui, cependant, j'ai le sentiment que je me dois d'y aller de mes impressions et de mes insatisfactions sur le marathon de Montréal.

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7 h 08 : Je sors du métro. Bonheur, je croise Josyanne, une amie coureuse qui est là pour le demi! Nous nous rendons ensemble faire la file pour les toilettes.

7 h 40 : Nous sortons des toilettes et nous nous rendons tranquillement vers le dépôt de sacs et le départ.

8 h : Je laisse mes choses au dépôt de sacs. Je me dis que je n'ai pas besoin de garder un chandail chaud ou de mettre mes capris au lieu du short que je porte. Je n'ai pas froid, tout va bien aller, on part dans pas trop longtemps. Je laisse tous mes vêtements chauds et on se dirige vers le pont pour le départ.

8 h 05 : Je laisse Josyanne dans sa vague de départ et je poursuis vers la mienne, plus loin sur le pont.

8 h 10 : Je suis dans ma vague de départ et je commence à attendre. Le départ est prévu à 8 h 30.

8 h 30 : J'attends. Rien ne bouge, je n'entends aucun signal de départ. Sur le pont, il pleut et il vente fort. J'ai froid. J'ai soif alors je bois un peu...

8 h 40 : J'attends toujours, rien ne bouge. J'ai froid.

8 h 50 : Je regarde ma montre et espère qu'il n'y en a plus pour longtemps. Je grelotte de tout mon corps, je suis trempée à cause de la pluie. J'ai très froid. Je commence à avoir envie de pipi. J'ai un peu faim...

9 h : J'attends. J'ai très très froid.

9 h 06 : Je franchis finalement la ligne de départ, transie de froid, ayant envie de pipi et une faim qui s'installe.

Je m'excuse, chers organisateurs du marathon de Montréal, mais un tel retard au départ est inacceptable. Pour ceux qui courent le demi-marathon, ça passe. Dans 2 heures en moyenne, ils auront terminé. Pour les marathoniens, c'est une autre histoire! On va amener notre corps dans ses dernières limites, on va parcourir 42,2 km!!!

On ne peut pas commencer une course comme ça en ayant froid et faim! J'avais tout prévu mes choses, j'étais au lieu de départ suffisamment en avance... Et j'ai fait le pied de grue pendant 36 minutes de retard avant le départ. Au 30e kilomètre, j'ai ressenti une drôle de sensation dans les jambes. Une raideur, je ne comprenais pas trop pourquoi, puis jai compris que c'était le froid! J'avais les muscles raides de froid en courant un marathon! Pas normal, les amis...

Je ne le saurai jamais mais je me permets de penser que, si je n'avais pas eu si froid avant de courir, j'aurais fait une meilleure performance.

Il y a eu d'autres irritants au fil du parcours, ce n'est pas tout...

Premier demi-marathon : c'est pas pire... Il y a de l'animation avec les groupes de musique assez fréquemment sur le parcours, ça divertit! Deuxième demie... Où est l'animation? Rien pantoute, pas de musique ou presque, très peu de photographes. À croire qu'on met le focus uniquement sur le demi-marathon, qui attire plus de coureurs, et que pour les marathoniens, on se dit : "Ben on les lâche dans Montréal pis y r'viendront quand ça leur tentera, de toute façon, c'est des malades..."

Le parcours :
Début sur l'Île Ste-Hélène. Parcours accidenté, chaussée en mauvais état, parfois même pas de chaussée avec de la boue à cause du mauvais temps. À de nombreux endroits, les coureurs sont obligés de marcher, en file indienne, pour contourner de grandes et profondes flaques d'eau. À moins de vouloir se tremper les pieds complètement au 3e kilomètre mais, à mon humble avis, c'est pas top top, vaut mieux marcher pour contourner...

Si vous aimez St-Joseph, vous êtes servis! On y court dans tous les sens et sur plusieurs kilomètres, dans la deuxième moitié du parcours. En fait, le gros du marathon se déroule sur quelque chose comme trois rues... J'exagère à peine! J'aurais tendance à penser qu'une activité comme le marathon, qui valorise santé et dépassement de soi, vaut bien la fermeture de quelques rues additionnelles... Mais bon... C'est probablement juste moi...

4e kilomètre : Pas d'eau aux premières tables du point d'eau. Il ne fait même pas chaud, une chance! Ça ne regarde pas bien pour la suite, que je me dis alors...

30e kilomètre : Plus de verres d'eau à certaines tables! Les bénévoles offrent de boire à même les bouteilles de format 1 litre... Euh... Non merci...

Arrivée :
Le bénévole m'a tendu ma médaille sans me regarder et sans me la mettre au cou. Hey!!! Tu es la première personne que je vois après avoir couru un marathon, j'ai besoin de ta reconnaissance anonyme!!! Un bravo, aussi, ça serait apprécié! Que les bénévoles soient conscients de la charge émotive qui vient avec le fait de traverser le fil d'arrivée après un marathon, c'est très important ça aussi.

Toujours à l'arrivée, pas de couvertures de survie. Il faisait froid, le 22 septembre à Montréal. Un petit boost de chaleur, quand on est fatigué après un gros effort, aurait été plus que bienvenu. Et le goûter... J'ai couru des 5 km pour le quart du prix d'inscription après lesquels on m'a mieux nourrie.

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D'autres l'ont dit avant moi. C'était poche mais on va y retourner quand même. Parce que courir à Montréal, avec ses proches sur le parcours et à l'arrivée, c'est vraiment agréable.

Espérons seulement que l'organisation va entendre toutes les insatisfactions et tenter de régler quelques problèmes...

Prochain défi pour moi? Ma première course comme lapine, début novembre! Je vous en reparle!

A+ les athlètes!

samedi 24 août 2013

Un mois avant le jour M

C'est cliché mais qu'est-ce que le temps passe vite... J'ai négligé mon blogue tout l'été, mon dernier billet date du 30 juin!

Toutes mes excuses mais n'ayez crainte, cependant, amis coureurs. Je n'ai pas délaissé l'entraînement pour autant! À partir de demain, il ne me restera plus que 4 semaines avant le Marathon de Montréal!

Ça n'a pas été un entraînement facile, cet été. Moi qui suis habituellement la reine de l'assiduité, j'ai manqué plus de courses qu'à l'habitude (3 courses sur 40 prévues à ce jour), dont un test au demi-marathon. Trop de travail, trop de fatigue accumulée, manque de temps... J'ai aussi eu une petite blessure au pied gauche, fort heureusement guérie rapidement grâce à un traitement laser. Je vous en reparlerai dans un prochain billet!

Ces jours-ci, je cours très mal. J'ai plein de bonnes excuses : mes nombreuses heures de travail pendant le Festival qui m'ont un peu affaiblie, le début des vacances avec son côté festif et une plus grande quantité de verres de vin qu'à la normale, en plus de bouffe très bonne au goût mais pas très bonne pour mes petites jambes de nouilles, la tarte au citron de Chertsey (mmmmmm... tarte au citron...), les heures de coucher plus tard parce j'ai veillé avec les copines au bord du lac, la saison des allergies qui semble bien repartie...

Mais le petit diable, sur mon épaule, a raison, cette fois-ci. Il me dit : "Arrête de te raconter des histoires et avoue... T'as peur!!!"

Ouais... Ça ne sera pas un gros scoop pour ceux qui me lisent régulièrement. Je ne suis pas sportive. Je ne suis pas supposée être capable de courir un marathon. Je panique un peu à l'idée de courir 42,2 km dans un mois... Quelqu'un m'a dit, aujourd'hui : "Voyons! T'en as déjà couru deux, marathons!!!"

Ouais... Mais c'est comme si je ne m'en rappelais plus.

En fait, pour être exacte, je m'en rappelle. Je sais que je suis capable de franchir 42,2 km en courant. Ça, c'est réglé. Le problème, c'est que je ne sais pas si je vais être encore capable de m'améliorer... Je ne sais pas si je vais franchir la ligne d'arrivée avec un aussi grand sourire qu'à Vancouver...

Et j'aimerais tellement ça. J'aimerais tellement ça que... Ben oui. Je suis, encore une fois, terrifiée.

Alors mon plan, pour les 4 prochaines semaines, c'est de décider quelles seront mes phrases positives pour le jour M. À Vancouver, je me suis concentrée sur le fait que j'ai tellement de chance d'être sur mes deux pieds, en forme et vivante comme jamais. Quand ça n'a plus suffi, j'ai pensé à quelqu'un qui m'est très cher et qui a la santé fragile...

Pour Montréal, je vais aussi m'établir un plan d'auto-motivation. Mais il est secret pour l'instant :) Et j'aurai l'immense chance d'avoir mon entourage, pour une fois, qui m'attendra à la fin du parcours!

Ça aussi, c'est stressant... Je sais parfaitement qu'ils vont être fiers et impressionnés et qu'ils vont trouver que je réalise un exploit. Je ne sais pas si je suis la seule à être comme ça mais j'ai tout de même une peur bleue de les décevoir. Qu'ils regardent le chrono et se disent : "Comment ça elle n'arrive pas?!"

Bref. Plusieurs d'entre vous m'écrivent pour me demander conseil ou me dire que je les inspire. Vous êtes adorables. Je suis peut-être devenue une coureuse... Je ne sais pas... Mais je sais que courir un marathon, c'est stressant. Et je pense que ça va toujours le rester. Au fond, pas juste courir un marathon! Peu importe la distance dans laquelle on se lance. Quand on a l'impression qu'on s'attaque à un gros défi, c'est intimidant. À la limite, je crois que je trouve ça sain, d'avoir peur... Ça remet les idées en place, par moments.

Ça n'empêche pas que j'ai une grosse job à faire pour calmer le petit hamster dans ma tête, d'ici les 4 prochaines semaines! :)

A+ les athlètes!

dimanche 30 juin 2013

Entre les deux oreilles

On ne dit pas assez souvent, à mon avis, que courir un marathon, c'est autant, sinon plus, un effort mental qu'un effort physique.

On s'entend. Bien sûr que c'est un effort physique. Il y a l'effort considérable à fournir pendant les mois qui précèdent, pour l'entraînement. Il y a beaucoup de douleur, de fatigue, tout au long du parcours, depuis la décision de s'entraîner pour courir 42.2 km jusqu'à l'énorme effort à fournir lors de cette fameuse course.

Courir, s'entraîner pour un marathon, ça fait mal. Désolée de briser votre bulle si vous envisagiez l'idée de courir 42 km sans avoir pensé que votre corps trouverait ça pénible. La douleur est inévitable. Souffrir, c'est optionnel, mais ce n'est pas l'objet de mon billet d'aujourd'hui.

Lorsqu'on court, surtout lorsqu'on s'entraîne avec un certain volume, on a mal. Ça vient automatiquement avec le sport. Et c'est là que le mental intervient.

Ça prend un mental assez solide pour vous pousser à continuer lorsque vos jambes semblent peser une tonne. Ou encore lorsque vous avez soif, chaud, mal aux pieds, des crampes, ou que vous êtes tout simplement un peu fatigué, ce matin-là. Le petit diable, sur votre épaule, vous chuchote que ce serait tellement plus facile de rester chez vous. Il vous fait douter, vous dit que vous êtes peut-être trop fatigué pour votre sortie de course du jour et que ce serait tellement plus sage de vous reposer.

Et le jour du marathon. Premier kilomètre : vous vous dites que ça va être long, difficile... Vous vous dites que vous n'aimez pas ça tant que ça, courir... 30e kilomètre : Il en reste encore 12, c'est beaucoup trop long, vous commencez à scanner votre corps : Je suis fatiguée! Panique!! Ce sont deux exemples mais, en réalité, ça dure comme ça toute la course.

Pendant un marathon, votre corps vous envoie sans cesse des signaux. Plein de signaux qui disent : "Mais qu'est-ce que tu me fais subir?!"

Pourtant, j'ai terminé mon marathon à Vancouver, il y a deux mois, avec le sourire. J'avais mis toutes les chances de mon côté, j'étais entraînée comme jamais mais je crois que je dois principalement le fait d'avoir franchi le fil d'arrivée à ce que j'ai entre les deux oreilles.

Pour oublier la fatigue, la douleur (pas dramatique, soyons clairs, mais présente et inévitable, je l'ai dit), ça prend une volonté de fer. Ça prend aussi beaucoup de focus pour ramener ses pensées sur les questions importantes (Pourquoi je fais ça? Qu'est-ce que ça m'apporte?) et non sur le défi physique qui est très intimidant.

Personnellement, je pense à respirer. Et quand ça ne suffit plus, je me concentre sur la joie que je vais ressentir de traverser le fil d'arrivée. Et quand ça ne suffit plus non plus, je me concentre sur le fait que j'ai bien de la chance d'être sur mes deux pieds, en forme, en santé, capable de me lancer dans une telle aventure. Je me rappelle que je suis vivante.

J'aime la métaphore du marathon quand on la transpose dans la vie de tous les jours. J'aime me voir courir, me dépasser, parce que j'aime à penser que j'aurai une force comparable pour traverser les épreuves de la vie.

J'aime me voir, tête baissée, braver les éléments, armée seulement de mes espadrilles, comme si j'étais une petite combattante, courageuse, capable également de surmonter les tempêtes qui vont croiser ma route dans ma vie quotidienne.

Évidemment, ce n'est jamais si facile. Comme tout le monde, je doute, je me questionne, je me demande ce que demain va apporter... Mais aujourd'hui, j'ai couru. Et chaque jour où je suis fière de pouvoir dire que je me suis dépassée physiquement, j'ajoute une petite brique à ma confiance, vous savez, celle qu'on travaille tous à se construire, tout au long de notre vie.

Courir, c'est une activité qui me correspond. Je vous souhaite de pouvoir trouver l'activité qui vous fera, momentanément, comme moi, ressentir que vous pouvez tout faire, tout accomplir, parce que vous êtes forts. Ça fait du bien, si vous saviez...

Ou bien c'est peut-être seulement un gros rush des endorphines qui me fait écrire de façon si euphorique ce soir... Allez savoir! ;)

A+ les athlètes!

jeudi 9 mai 2013

4 h 13 m 45 s

:)

Enfin, je peux dire que je suis une marathonienne! :)

J'avais déjà couru le marathon, à Hamilton, mais avec la blessure, je n'étais pas satisfaite de mon expérience. Je n'avais pas un "vrai" temps de marathon!

Là c'est vrai! Vancouver, 5 mai, j'ai vraiment vécu une expérience fabuleuse!

J'avais tellement peur. On s'est levées à 5 h du matin, je n'avais pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, on s'est rendues au départ... Mes copines sont parties pour le demi-marathon à 7 h. Je suis restée toute seule à me concentrer et, à 8 h 07 je commençais ma course. En passant le fil de départ, j'ai retenu mes larmes et je suis partie. J'étais nerveuse mais en même temps je me sentais bien. Je n'étais pas fatiguée, il faisait beau, je me sentais pleine d'énergie, je souhaitais de tout mon cœur que ça se passe bien et que je sois capable de couvrir la distance sans problème.

Il y avait des difficultés sur le parcours. Quelques bonnes pentes, dont une vraiment très méchante au 9e kilomètre. Il faisait très, très chaud. Soleil tapant. Mais je n'ai pas senti les premiers 21 km. Ça courait juste bien. Pas de fatigue, pas soif, pas trop chaud, parfait.

J'ai commencé à ressentir un certain enthousiasme, une belle confiance. Puis on a commencé une descente... Le paysage s'est ouvert, on a commencé à voir l'eau, les montagnes... C'était tellement beau!

Ça m'a donné un autre regain d'énergie! Je me suis concentrée sur le fait que le paysage était franchement plus impressionnant qu'à Montréal et que j'avais bien de la chance d'être sur mes deux jambes, en forme, et capable de me lancer dans l'aventure d'un marathon. En plus, j'étais en voyage, chez mon amie Catherine... Je me sentais privilégiée!

21 à 30 km. Aucun problème, ça courait toujours bien! J'avais pensé qu'après 30 km, je ressentirais une baisse d'énergie. Je pensais que les kilomètres 30 à 35-36 seraient les pires. Ça commencerait à faire beaucoup de distance mais en même temps je serais encore relativement loin de la fin...

Je me trompais!

Je n'ai pas senti les kilomètres 1 à 38. :) À 38-39 km, le vent s'est levé... Je voyais Canada Place au loin et j'avais hâte d'y arriver, c'est là que j'ai commencé à sentir une petite baisse d'énergie. Mais rien de grave! Juste la fatigue qui s'est installée.

J'attendais le mur...

Pas de mur! :)

Pas de blessure, même pas un peu de courbatures, ni après la course, ni le lendemain!

J'ai eu le sourire toute la course, j'ai fait des high five à tous les enfants qui encourageaient le long de la route, j'ai souri et dit merci à tout le monde qui a crié mon nom pour m'encourager (les noms des coureurs sont écrits sur les dossards!) et j'ai terminé la tête haute!

J'ai versé une larme ou deux au fil d'arrivée. J'avais remplacé les larmes de peur par des larmes de fierté! :)

Je suis tellement fière de moi!!! J'ai le sentiment incroyable d'avoir accompli quelque chose d'exceptionnel, la fierté immense de m'être dépassée et d'avoir réalisé un exploit!

J'essaie d'expliquer aux gens que si je suis si fière, c'est parce que je ne suis pas sportive. Ils ne comprennent pas très bien, je crois.

C'est vrai, je ne suis pas sportive, je suis juste une fille qui aime courir.

Je ne devrais pas être capable de courir un marathon, c'est improbable! Mais je m'entraîne, j'aime ça, et ça porte fruit.

J'ai ma médaille au cou depuis dimanche! Je la montre à tout le monde! Et le dossard vient de s'ajouter aux autres sur mon frigo (a.k.a. The Fridge of Fame) mais, avant de l'afficher, j'ai fièrement écrit mon temps au verso!

Sur ce...

Je vais retourner sur mon nuage de marathonienne! :)

Je reprends l'entraînement samedi! Je vous tiens au courant pour mon prochain défi! Je vise un record personnel au demi-marathon dans un mois! :)

Bonne nuit, les athlètes! :)

P.S.: Merci, merci, merci, à vous tous qui m'avez encouragée à distance. J'ai pris toutes vos bonnes ondes et vos énergies, vos appels, vos textos, vos courriels, et ça a mis un baume sur mon petit cœur de marathonienne stressée.

mardi 30 avril 2013

Chassez le naturel...

Il revient au galop!

C'est ce qu'ils disent... Et ils ont tellement raison!

Moi qui écrivais "Même pas peur" dans mon dernier billet...

Dire que j'ai peur, aujourd'hui, serait un énorme euphémisme. Dès que je pense au marathon, ça me prend, j'ai tellement peur que je pleurerais.

Les méga papillons.

Samedi matin, avant d'aller courir un petit 30 minutes (30 minutes, on s'entend! Une mini course!), je grignotais mon bagel en silence dans ma cuisine et ça ne passait pas super bien. Ça goûtait le carton et j'avais le coeur qui battait un peu vite. J'ai compris que le stress venait de me gagner. Ma belle assurance, partie! Mes "Non, j'ai pas peur, j'ai juste tellement hâte!" aussi!

Il y a des personnes gentilles près de moi qui me disent que c'est normal... Que c'est pas rien, un marathon, et que ça fait peur à tout le monde...

Ce qui me sauve, c'est que je suis tellement contente d'aller à Vancouver! :) Je m'en vais chez mon amie Cat que je n'ai pas vue depuis longtemps, je vais visiter la ville, je prends un petit congé du bureau! J'ai tellement hâte!!!

J'essaie de penser à ça plutôt qu'à la course.

Côté course, je peux dire que mon entraînement s'est très bien passé. J'ai complété les 13 semaines du plan et n'ai manqué que 3 ou 4 entraînements des 52 prévus à l'horaire. Je n'ai mal nulle part, même pas de courbatures. Mon pied tient le coup et le genou qui a fait des siennes à Hamilton semble collaborer.

Mon objectif? Terminer le 42,2 km avec la tête haute et le sourire!

Je vous tiens au courant!

Envoyez-moi des ondes, les athlètes!

mercredi 10 avril 2013

Billets d'avion : check!

Ça se rapproche de plus en plus!

Je m'entraîne depuis 10 semaines. Je me suis inscrite officiellement. Mon amie Cat m'attend. (Ouais, c'est un des points forts du voyage, je vais visiter ma copine qui s'est exilée à Vancouver il y a quelques années!)

Il restait pas mal juste l'étape de réserver mes vols.

Est-ce que j'ai un peu procrastiné là-dessus? Ça se peut... Est-ce que ça a quelque chose à voir avec le fait que, tant que cette étape n'était pas franchie, le marathon restait un peu flou et un peu moins épeurant? Ça se peut aussi!

J'ai quand même fait une grande coureuse de moi cette semaine et j'ai réservé mon avion!

Et devinez quoi?

Même pas peur!!! :)

Je me suis surprise à ne pas ressentir un effroi grandissant pendant que je finalisais ma transaction. Je n'ai pas peur : J'ai hâte!!!

Je suis stressée, c'est sûr! J'espère tellement que ça va bien se passer!

Mais j'ai surtout hâte! À partir de demain, je commence le compte à rebours. Il ne me reste plus que 10 "vraies" courses à effectuer (je ne compte pas les petites sorties de 5-6 km de la semaine avant le marathon) et j'aurai terminé mon plan d'entraînement!

Une grosse course de 180 minutes dimanche puis, ensuite, je vais réduire la cadence.

180 minutes dimanche? Ça ne m'énerve même pas!

Franchement, je n'ai aucune idée de ce qui m'arrive...

A+ les athlètes! :)

jeudi 28 février 2013

Je suis inscrite!!!

Ça faisait un petit bout que j'en parlais un peu autour de moi, même si c'était encore officiellement un secret...

Je m'entraîne depuis 5 semaines dans le but de courir le marathon de Vancouver le 5 mai prochain!

Ce soir, j'ai reçu un courriel qui disait qu'il ne restait que 500 places! C'est vraiment pas beaucoup, il fallait que je me dépêche! J'ai cliqué... J'ai respiré un grand coup et je me suis inscrite!!!

Comme ça, 30 secondes, et c'était fait! Et soudainement, ça devient vrai! Peu importe que je me préparais pour ça depuis déjà un un moment. Je restais dans ma confortable incertitude. Maintenant, je ne peux plus reculer. Je vais courir encore une fois 42,2 km!!!

Et soudainement, ça vient avec l'inscription, j'ai peur!!!

Ça fait que je ne vous écrirai pas un très long billet, ce soir... Je dois absolument me commander des souliers neufs, me commander des gels, des nouveaux bas, prendre rendez-vous en physio, en masso, lire sur la nutrition des coureurs, regarder le parcours, revoir mon plan d'entraînement musculaire, faire mon sac pour aller au gym demain... Peut-être aussi respirer un peu pour essayer de me calmer... S'il me reste du temps!

Bonne soirée, les athlètes!

jeudi 21 février 2013

Premier demi-marathon de 2013

Samedi dernier, j'ai couru mon premier 21,1 km.

Je dois avouer que c'était loin d'être la performance du siècle. J'imagine que le froid et l'équipement d'hiver n'y étaient pas étrangers mais... C'est un peu long, mine de rien, un demi-marathon?

C'est un peu plate, aussi? L'été, pour les longues distances, je vais loin! Je prends la piste cyclable, le joli sentier près de la rivière, ça passe vite! Mais l'hiver, quand ce n'est pas déneigé, le temps devient un peu long à faire toutes les rues de mon quartier selon chaque quadrilatère...

Quand même, j'étais fière! Je suis toujours impressionnée, après chaque sortie, de voir que je peux parcourir toute cette distance en courant!

N'empêche qu'un prochain marathon, ça m'angoisse drôlement.

Je ne sais pas si je suis la seule coureuse à vivre la préparation à un marathon de cette façon mais je me vois dans un perpétuel état de doute...

J'ai déjà couru un marathon. Je le sais, je m'en souviens! Je me souviens aussi que j'étais fâchée contre moi le lendemain parce que je n'étais même pas un peu courbaturée.

Mais quand je pense sérieusement à courir un prochain marathon, on dirait que je ne m'en souviens plus tant que ça...

J'ai encore aussi peur que la première fois. Combien ça en prend, des marathons, avant qu'on se croie vraiment capable d'y arriver?

Est-ce qu'on arrive à ce stade-là ou est-ce que ça fait toujours peur, parce qu'il faut regarder la chose en face, parcourir 42,2 km à pied, c'est quand même un effort assez considérable?

Est-ce que le fait que je sache maintenant ce que c'est, de se blesser par malchance le jour où il ne fallait surtout pas que ça arrive, alimente ma peur? Probablement...

Pour l'instant, l'entraînement se passe bien! Je me concentre là-dessus et je touche du bois!

Bonne nuit, les athlètes!

dimanche 10 février 2013

Semaine 2 : terminée

Une belle course de 16 km aujourd'hui!

Il faisait soleil, pas trop froid, le temps idéal pour sortir (enfin!!!) pour ma longue sortie du dimanche!

Ça m'a fait un bien fou! (Est-ce que je vous ai déjà dit que, le tapis roulant, j'haïs ça???)

Ah que j'étais heureuse de courir dans mon quartier avec un paysage qui change au lieu de l'éternel mur du gym...

Pour une fois depuis longtemps, je courais et j'avais l'impression que c'était la bonne chose à faire. Que j'étais à la bonne place au bon moment.

Cerveau à off, le corps qui se défonce, l'énorme fierté d'être capable de parcourir ces kilomètres sur mes deux jambes sans m'arrêter... Vraiment, ça fait du bien!

N'empêche que, commencer un plan d'entraînement marathon en plein coeur de l'hiver, ce n'est pas une mince affaire. Je me rends compte que c'est beaucoup plus dur de me motiver si je compare à l'année dernière où j'ai commencé un plan d'entraînement alors que le printemps s'amenait.

Le froid, c'est un facteur crucial. La pluie, le vent, la grêle, passent encore mais le froid, pour moi c'est un gros frein. Ça affecte à la fois les performances, le plaisir de courir et la motivation pour sortir. La pluie, par exemple, c'est un peu achalant parce que c'est moins agréable d'être mouillée de la tête aux pieds et d'avoir le mascara qui coule mais, dans les faits, ça n'empêche rien côté performance et ce n'est pas désagréable au point que je ne veuille pas sortir.

Le froid, ça c'est un vrai problème! Et quand il survient au début d'un plan d'entraînement, quand je ne suis pas à mon top niveau de performance, ça fait un beau poison pour miner ma motivation... Il faut que je me parle, si vous saviez!

Heureusement, il y a l'orgueil. La petite voix qui me dit : "Hey! T'as dit que tu commençais un plan, tu commences un plan! Ferme-la et mets tes souliers!"

J'vais dire comme ils disent : Si c'était facile, tout le monde le ferait!

Let's go, les athlètes!

mardi 5 février 2013

Allo? Dame Nature?

On gèle!!!

J'entame la 2e semaine de mon nouveau plan d'entraînement et il fait tellement froid que je n'ai pu faire qu'une des 4 courses prévues la semaine dernière à l'extérieur. J'ai fait les 3 autres sur le tapis roulant, au gym, et tout le monde sait que le tapis et moi, on n'est pas vraiment copains...

J'ai beau adorer courir dehors et détester le tapis roulant (ce dernier me donnant l'impression d'être un hamster qui court dans sa roue, j'en ai déjà parlé dans un billet précédent), j'ai tout de même dû me résigner à courir à l'intérieur. Dame Nature dépasse la limite de mon endurance, depuis quelques jours! Jusqu'à -10, -15, ça va mais plus froid que ça, je trouve que c'est chercher la misère.

L'air glacial me fait mal quand il passe à chaque inspiration (malgré mon très seyant cache-cou de course), ma peau est d'un rouge pas trop rassurant quand je rentre même si je suis habillée convenablement pour braver le froid, mes cils du haut et du bas collent ensemble à cause de l'humidité... C'est n'importe quoi.

Ça fait un début d'entraînement un peu moyen! Disons que je retrouve la joie des longues courses mais qu'elle est très amoindrie par le déplaisir et l'ennui du tapis roulant.

Et comme si le froid ne suffisait pas, on dirait que le karma a décidé de se joindre à Dame Nature pour me faire la vie dure... J'ai perdu mon petit iPod de course!!! :(

Imaginez...

Courir sur le tapis...

Sans musique...

Y en aura pas d'facile, qui disent, hein???

Courage, les athlètes!

lundi 28 janvier 2013

Demain, je repars!

Demain, mardi 29 janvier, je débuterai officiellement un nouveau plan d'entraînement marathon!

J'ai pris le plan du Marathon de Montréal, enlevé les semaines prévues pour la mise en forme pour ne garder que l'entraînement spécifique et j'ai adapté les dates! Comme le Marathon de Montréal est en septembre, leur plan commence plus tard en saison alors que moi, je vise en courir un au début du mois de mai... Lequel? On va se garder un peu de mystère, pour l'instant... Faites vos devinettes! :)

Ça donne ceci :



Mes vitesses R1, R2 et R3 seront respectivement : 6:00/km, 5:40/km et 5:00/km

Quand j'ai imprimé ma feuille, tout à l'heure, j'avoue que je suis restée un peu perplexe... Un test au demi-marathon dans 3 semaines?!? C'est un peu ambitieux, monsieur l'entraîneur! 

Mais finalement, pourquoi pas! Tant qu'à s'entraîner pour un marathon, autant ne pas le faire à moitié!

Alors, let's go la Pink Machine!

À demain, les athlètes!:)

dimanche 2 décembre 2012

Courir mon premier marathon : check!

Ça commence à faire longtemps, à part ça...

J'attendais pour vous écrire mes impressions d'avoir recommencé à courir. Comme ce n'est pas encore arrivé, je me suis dit, ce matin, que vous aviez assez attendu!

Alors, le dimanche 4 novembre, je me suis réveillée à Hamilton et je me suis préparée pour mon premier marathon. Tout allait bien! J'avais relativement bien dormi malgré le stress, le déjeuner avait bien passé, il faisait froid mais j'étais bien habillée et je n'avais pas froid, j'avais couru un petit peu pour me réchauffer avant d'aller au fil de départ...

J'étais super confiante! Gonflée à bloc, à me dire que tout irait bien, que je réussirais les 42 km dans un temps pas pire...

La fille a chanté l'hymne national (mémorable, moment de féérie totale dans un parc de Hamilton quand il fait sous zéro) puis on est partis!

Ça courait bien puis, au 4e kilomètre, je ne sais pas trop ce qui est arrivé. Je sais que je courais dans une pente descendante, que j'ai été un peu bousculée par une fille qui dépassait de façon agressive et que j'ai ressenti une douleur bizarre au genou.

Douleur qui ne m'a plus lâchée pour les 38 km suivants. Plus je courais, plus ça faisait mal. Au km 24, les larmes sont arrivées. Je ne voyais plus comment j'y arriverais. Je me suis parlé. Non pas parlé. Je me suis auto-engueulée. 24 km?! Je cours ça comme si rien n'était chaque dimanche! C'est pas un genou endolori qui va m'arrêter!

Ouais... J'ai quand même dû faire un million de pauses. Même pas pour marcher, juste pour rester sur place à essayer de réussir à bouger à nouveau. Ça faisait tellement mal!!! Étirements, massage, rien ne me soulageait.

Mais je l'ai fait! J'ai passé le fil d'arrivée!

Je n'ai pas écrit sur mon blogue, tout de suite après, parce que j'étais trop fâchée. Sur le coup, au fil d'arrivée, j'étais contente! J'étais fière de moi... Mais le lendemain? Quand je me suis levée et que j'ai vu que je n'avais même pas un petit muscle endolori, j'ai été tellement déçue!!! Hey, j'avais quand même couru 42 km! Pourquoi je n'étais pas un petit peu "raquée"?!? Ça m'a donné la preuve que j'étais vraiment très bien entraînée et que, si ça n'avait pas été du genou, j'aurais pu traverser l'épreuve du marathon en performant tellement mieux!

Et depuis, le genou fait encore mal alors je n'ai pas pu recommencer à courir... Je suis allée au gym, je suis allée nager mais j'ai tellement hâte de pouvoir aller courir et que cette douleur soit du passé!

D'ailleurs, pour ceux qui se demandent ce que j'ai eu, exactement, le physio a posé son diagnostique. Pour reprendre son mot exact, j'ai eu une bad luck. Juste un faux mouvement tout bête.

J'ai eu quelques traitements, je fais mes étirements religieusement et j'espère bien pouvoir retourner courir dans les prochains jours!

Parce qu'il y a une bonne nouvelle, dans tout ça! C'est que j'ai vraiment, vraiment hâte de courir mon prochain marathon!:)

A+ les athlètes!

vendredi 19 octobre 2012

42.2 km le 4 novembre

Ça y est. Je viens de m'inscrire pour mon premier marathon. Ce sera Hamilton le 4 novembre prochain.

Je panique.

Je ne sais pas ce qui m'a pris, ce matin. Chaque jour depuis un bon bout de temps, déjà, je me disais qu'il faudrait que je m'inscrive mais que, en même temps, ça pouvait attendre au lendemain, et j'avoue que j'aimais bien le fait de contempler le marathon de loin sans y être vraiment impliquée...

Ce matin, j'ai cliqué. J'ai rempli les champs, j'ai cliqué la case à côté de "Je comprends que je vais peut-être passer l'un des pires moments de ma vie à Hamilton mais je veux courir 42,2 km et c'est mon choix, même si je ne sais pas en quoi je considère que c'est une bonne idée..." (quelque chose du genre...) et, en quelques secondes à peine, j'avais ma confirmation d'inscription.

Ça fait que je ne peux plus reculer, maintenant...

Autant j'étais confiante en mes capacités il y a quelques minutes à peine, autant le côté officiel de la chose me fait angoisser et me fait oublier tout l'entraînement des dernières semaines. En ce moment, le marathon, ça me semble la pire idée de ma vie, ça me semble insurmontable, il me semble que mes jambes sont déjà en train de souffrir de courbatures et j'entends, dans ma tête, le violon du film d'horreur qui fait : "Gniiii gniiii gniiiii!"

Je regardais le courriel de confirmation, sur mon écran, et j'avais envie de pleurer. Pleurer de peur, vous savez... ?

Je prends tous les trucs de visualisation et de renforcement positif jusqu'au 4 novembre, si vous en avez! Pour aujourd'hui, je vais essayer de visualiser la fierté que je vais ressentir le jour où je pourrai dire que je suis une marathonienne.

Oh là là...

mercredi 10 octobre 2012

Bonnes nouvelles!

J'avais rendez-vous ce matin chez la podiatre et tout va bien!

Non seulement je n'ai plus mal au pied mais les nouvelles sont super bonnes! On m'a expliqué qu'on ne peut pas espérer la perfection après seulement deux mois avec les orthèses mais que j'avais une très belle évolution!:) Mes photos de postures sont très bien et, la meilleure nouvelle, c'est que j'ai la bénédiction de courir autant que je veux! Même que c'est conseillé : c'est en courant et en marchant que ma posture va continuer de s'améliorer!

Ça m'a fait un beau début de journée!:)

Alors, concernant le marathon, je crois bien que je suis décidée à m'inscrire officiellement à une course qui a lieu dans... 1 mois!!!

Mais comme je suis une vraie de vraie peureuse... Je me laisse jusqu'à demain pour me décider!:)

En attendant, je vais regarder la météo pour Hamilton début novembre...;)

A+ les athlètes!