jeudi 9 mai 2013

4 h 13 m 45 s

:)

Enfin, je peux dire que je suis une marathonienne! :)

J'avais déjà couru le marathon, à Hamilton, mais avec la blessure, je n'étais pas satisfaite de mon expérience. Je n'avais pas un "vrai" temps de marathon!

Là c'est vrai! Vancouver, 5 mai, j'ai vraiment vécu une expérience fabuleuse!

J'avais tellement peur. On s'est levées à 5 h du matin, je n'avais pratiquement pas fermé l’œil de la nuit, on s'est rendues au départ... Mes copines sont parties pour le demi-marathon à 7 h. Je suis restée toute seule à me concentrer et, à 8 h 07 je commençais ma course. En passant le fil de départ, j'ai retenu mes larmes et je suis partie. J'étais nerveuse mais en même temps je me sentais bien. Je n'étais pas fatiguée, il faisait beau, je me sentais pleine d'énergie, je souhaitais de tout mon cœur que ça se passe bien et que je sois capable de couvrir la distance sans problème.

Il y avait des difficultés sur le parcours. Quelques bonnes pentes, dont une vraiment très méchante au 9e kilomètre. Il faisait très, très chaud. Soleil tapant. Mais je n'ai pas senti les premiers 21 km. Ça courait juste bien. Pas de fatigue, pas soif, pas trop chaud, parfait.

J'ai commencé à ressentir un certain enthousiasme, une belle confiance. Puis on a commencé une descente... Le paysage s'est ouvert, on a commencé à voir l'eau, les montagnes... C'était tellement beau!

Ça m'a donné un autre regain d'énergie! Je me suis concentrée sur le fait que le paysage était franchement plus impressionnant qu'à Montréal et que j'avais bien de la chance d'être sur mes deux jambes, en forme, et capable de me lancer dans l'aventure d'un marathon. En plus, j'étais en voyage, chez mon amie Catherine... Je me sentais privilégiée!

21 à 30 km. Aucun problème, ça courait toujours bien! J'avais pensé qu'après 30 km, je ressentirais une baisse d'énergie. Je pensais que les kilomètres 30 à 35-36 seraient les pires. Ça commencerait à faire beaucoup de distance mais en même temps je serais encore relativement loin de la fin...

Je me trompais!

Je n'ai pas senti les kilomètres 1 à 38. :) À 38-39 km, le vent s'est levé... Je voyais Canada Place au loin et j'avais hâte d'y arriver, c'est là que j'ai commencé à sentir une petite baisse d'énergie. Mais rien de grave! Juste la fatigue qui s'est installée.

J'attendais le mur...

Pas de mur! :)

Pas de blessure, même pas un peu de courbatures, ni après la course, ni le lendemain!

J'ai eu le sourire toute la course, j'ai fait des high five à tous les enfants qui encourageaient le long de la route, j'ai souri et dit merci à tout le monde qui a crié mon nom pour m'encourager (les noms des coureurs sont écrits sur les dossards!) et j'ai terminé la tête haute!

J'ai versé une larme ou deux au fil d'arrivée. J'avais remplacé les larmes de peur par des larmes de fierté! :)

Je suis tellement fière de moi!!! J'ai le sentiment incroyable d'avoir accompli quelque chose d'exceptionnel, la fierté immense de m'être dépassée et d'avoir réalisé un exploit!

J'essaie d'expliquer aux gens que si je suis si fière, c'est parce que je ne suis pas sportive. Ils ne comprennent pas très bien, je crois.

C'est vrai, je ne suis pas sportive, je suis juste une fille qui aime courir.

Je ne devrais pas être capable de courir un marathon, c'est improbable! Mais je m'entraîne, j'aime ça, et ça porte fruit.

J'ai ma médaille au cou depuis dimanche! Je la montre à tout le monde! Et le dossard vient de s'ajouter aux autres sur mon frigo (a.k.a. The Fridge of Fame) mais, avant de l'afficher, j'ai fièrement écrit mon temps au verso!

Sur ce...

Je vais retourner sur mon nuage de marathonienne! :)

Je reprends l'entraînement samedi! Je vous tiens au courant pour mon prochain défi! Je vise un record personnel au demi-marathon dans un mois! :)

Bonne nuit, les athlètes! :)

P.S.: Merci, merci, merci, à vous tous qui m'avez encouragée à distance. J'ai pris toutes vos bonnes ondes et vos énergies, vos appels, vos textos, vos courriels, et ça a mis un baume sur mon petit cœur de marathonienne stressée.

1 commentaire:

  1. Ça fait du bien de te lire et c'est rassurant de voir qu'on passe tous par la même gamme d'émotion. Moi aussi, même si je m'entraine 4 fois semaine a la course a pied, je me sens pas sportive, aucunement...
    Je serai sur la ligne de départ dans une quinzaine de jours et j'ai tellement hate de ressentir cette vague d'émotionsss! D'être au top od the world et de ce dire : Voilà mon chrono et c'est moi qui l'ait fait et personne peut me l'enlever. J'ai hate de porter ma médaille au cou comme un enfant de 5 ans et de vouloir le montrer a tout le monde.
    Bravo à toi! Et continue, tu m'inspires à peut-etre courir qui sait moi aussi un marathon complet.
    Genevieve L-G

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