jeudi 24 octobre 2013

Marathon de Montréal

22 septembre 2013, j'ai couru le marathon à Montréal! Et je ne vous ai même pas raconté!

C'était mon troisième marathon complet en un an. Je peux le dire maintenant, je crois qu'on ne s'habitue jamais vraiment à l'idée de pousser son corps à un tel niveau. 42.2 km sur ses deux jambes, c'est vraiment quelque chose!

Quand on se prépare pour un marathon, on essaie de régler chaque détail. Il y a l'entraînement au fil des semaines, qui demande beaucoup de discipline et pendant lequel on teste toutes sortes de choses : les nouveaux bas, les gels, la quantité d'eau, les vitesses de course, etc.

Et il y a le matin de la course, où chaque minute est réfléchie. On fixe l'heure de notre réveil pour avoir suffisamment de temps pour se rendre au lieu du départ, déposer son sac, passer aux toilettes. On pense à l'heure à laquelle on va déjeuner, on mange léger pour ne pas se sentir trop lourd en courant. On boit mais pas trop pour ne pas avoir envie de pipi dès les premiers kilomètres, en se disant que, de toute façon, dès le départ, on aura de l'eau sur le parcours.

Et il y a le Marathon de Montréal et son organisation qui viennent ruiner tout ça.

J'ai couru en 4 h 09 m 43 s. Au plan personnel, je suis très satisfaite de ma course. Dans mon billet d'aujourd'hui, cependant, j'ai le sentiment que je me dois d'y aller de mes impressions et de mes insatisfactions sur le marathon de Montréal.

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7 h 08 : Je sors du métro. Bonheur, je croise Josyanne, une amie coureuse qui est là pour le demi! Nous nous rendons ensemble faire la file pour les toilettes.

7 h 40 : Nous sortons des toilettes et nous nous rendons tranquillement vers le dépôt de sacs et le départ.

8 h : Je laisse mes choses au dépôt de sacs. Je me dis que je n'ai pas besoin de garder un chandail chaud ou de mettre mes capris au lieu du short que je porte. Je n'ai pas froid, tout va bien aller, on part dans pas trop longtemps. Je laisse tous mes vêtements chauds et on se dirige vers le pont pour le départ.

8 h 05 : Je laisse Josyanne dans sa vague de départ et je poursuis vers la mienne, plus loin sur le pont.

8 h 10 : Je suis dans ma vague de départ et je commence à attendre. Le départ est prévu à 8 h 30.

8 h 30 : J'attends. Rien ne bouge, je n'entends aucun signal de départ. Sur le pont, il pleut et il vente fort. J'ai froid. J'ai soif alors je bois un peu...

8 h 40 : J'attends toujours, rien ne bouge. J'ai froid.

8 h 50 : Je regarde ma montre et espère qu'il n'y en a plus pour longtemps. Je grelotte de tout mon corps, je suis trempée à cause de la pluie. J'ai très froid. Je commence à avoir envie de pipi. J'ai un peu faim...

9 h : J'attends. J'ai très très froid.

9 h 06 : Je franchis finalement la ligne de départ, transie de froid, ayant envie de pipi et une faim qui s'installe.

Je m'excuse, chers organisateurs du marathon de Montréal, mais un tel retard au départ est inacceptable. Pour ceux qui courent le demi-marathon, ça passe. Dans 2 heures en moyenne, ils auront terminé. Pour les marathoniens, c'est une autre histoire! On va amener notre corps dans ses dernières limites, on va parcourir 42,2 km!!!

On ne peut pas commencer une course comme ça en ayant froid et faim! J'avais tout prévu mes choses, j'étais au lieu de départ suffisamment en avance... Et j'ai fait le pied de grue pendant 36 minutes de retard avant le départ. Au 30e kilomètre, j'ai ressenti une drôle de sensation dans les jambes. Une raideur, je ne comprenais pas trop pourquoi, puis jai compris que c'était le froid! J'avais les muscles raides de froid en courant un marathon! Pas normal, les amis...

Je ne le saurai jamais mais je me permets de penser que, si je n'avais pas eu si froid avant de courir, j'aurais fait une meilleure performance.

Il y a eu d'autres irritants au fil du parcours, ce n'est pas tout...

Premier demi-marathon : c'est pas pire... Il y a de l'animation avec les groupes de musique assez fréquemment sur le parcours, ça divertit! Deuxième demie... Où est l'animation? Rien pantoute, pas de musique ou presque, très peu de photographes. À croire qu'on met le focus uniquement sur le demi-marathon, qui attire plus de coureurs, et que pour les marathoniens, on se dit : "Ben on les lâche dans Montréal pis y r'viendront quand ça leur tentera, de toute façon, c'est des malades..."

Le parcours :
Début sur l'Île Ste-Hélène. Parcours accidenté, chaussée en mauvais état, parfois même pas de chaussée avec de la boue à cause du mauvais temps. À de nombreux endroits, les coureurs sont obligés de marcher, en file indienne, pour contourner de grandes et profondes flaques d'eau. À moins de vouloir se tremper les pieds complètement au 3e kilomètre mais, à mon humble avis, c'est pas top top, vaut mieux marcher pour contourner...

Si vous aimez St-Joseph, vous êtes servis! On y court dans tous les sens et sur plusieurs kilomètres, dans la deuxième moitié du parcours. En fait, le gros du marathon se déroule sur quelque chose comme trois rues... J'exagère à peine! J'aurais tendance à penser qu'une activité comme le marathon, qui valorise santé et dépassement de soi, vaut bien la fermeture de quelques rues additionnelles... Mais bon... C'est probablement juste moi...

4e kilomètre : Pas d'eau aux premières tables du point d'eau. Il ne fait même pas chaud, une chance! Ça ne regarde pas bien pour la suite, que je me dis alors...

30e kilomètre : Plus de verres d'eau à certaines tables! Les bénévoles offrent de boire à même les bouteilles de format 1 litre... Euh... Non merci...

Arrivée :
Le bénévole m'a tendu ma médaille sans me regarder et sans me la mettre au cou. Hey!!! Tu es la première personne que je vois après avoir couru un marathon, j'ai besoin de ta reconnaissance anonyme!!! Un bravo, aussi, ça serait apprécié! Que les bénévoles soient conscients de la charge émotive qui vient avec le fait de traverser le fil d'arrivée après un marathon, c'est très important ça aussi.

Toujours à l'arrivée, pas de couvertures de survie. Il faisait froid, le 22 septembre à Montréal. Un petit boost de chaleur, quand on est fatigué après un gros effort, aurait été plus que bienvenu. Et le goûter... J'ai couru des 5 km pour le quart du prix d'inscription après lesquels on m'a mieux nourrie.

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D'autres l'ont dit avant moi. C'était poche mais on va y retourner quand même. Parce que courir à Montréal, avec ses proches sur le parcours et à l'arrivée, c'est vraiment agréable.

Espérons seulement que l'organisation va entendre toutes les insatisfactions et tenter de régler quelques problèmes...

Prochain défi pour moi? Ma première course comme lapine, début novembre! Je vous en reparle!

A+ les athlètes!

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