mercredi 27 février 2013

Réfléchir, c'est (parfois) mal

Hier, selon mon plan, je devais courir un total de 55 minutes, avec deux périodes d'intervalles de 5 minutes rapides.

J'étais triste en partant parce que j'avais oublié ma montre GPS. Je ne voulais pas aller courir sur le tapis roulant encore une fois, il faisait trop beau, alors j'ai pris mon iPhone avec l'application mapmyrun et je suis partie.

L'ennui, avec le iPhone, c'est que ça ne court pas très bien avec ça à la main, donc je dois le mettre dans ma poche. Résultat, je peux voir moins facilement et moins souvent la vitesse à laquelle je cours et la distance parcourue que lorsque je cours avec ma montre.

Au moins, l'application a une fonction intéressante : elle permet de faire jouer de la musique et, à chaque 5 minutes, une voix me dit la distance que j'ai parcourue.

Je courais et le premier 5 minutes est passé. J'avais parcouru 0,95 km...

Hein?!

Ça se peut pas, je ne cours pas si vite, moi!

10 minutes : 1,92 km.

OK, il doit y avoir un bogue avec mon application, c'est bon à rien. Ça dit que je cours à 5:05 du kilomètre... Naaaaaaan...

Ainsi de suite jusqu'à ce que je me rende à un point que je sais parfaitement situé à 3 km de mon bureau. Le téléphone disait que j'avais parcouru... 3 km. ... En à peine plus de 15 minutes.

Moi?!? Sarah?!? 3 km en 15 minutes?!?

J'ai fini par courir 10,52 km en 55 minutes très exactement, pour une vitesse moyenne de 5:13 du kilomètre.

C'est plus de 11 km/h ça!!! C'est vite!!!

J'étais tellement fière!!! Si je n'avais pas porté de cache-cou, vous auriez vu tout un sourire satisfait sur mon visage!!! Je suis rentrée au bureau les bras dans les airs en sautillant, je me suis dépêchée de trouver la première personne que j'ai pu pour lui dire : "T'sais pas quoiiiiiiiii?"

Le "problème" avec cette fameuse course, c'est que je n'ai même pas forcé. Je n'étais pas plus essoufflée que d'habitude, je ne ressentais pas de fatigue, je courais à la vitesse que je trouvais la bonne sur le moment...

C'est assez éloquent quand on pense à l'impact du cerveau sur la performance. Du moins, moi, ça m'a fait réfléchir sur l'impact négatif de trop penser performance lorsqu'on court. Normalement, quand je cours à 5:13, je me dis : "Hiiiiii, je cours à 5:13!!! Je vais être fatiguée, je ne serai pas capable de tenir cette vitesse-là longtemps..."

Hier, je courais à 5:13 mais je ne le savais pas. Je ne pouvais pas regarder ma montre aux dix secondes (ouais, je fais ça...) pour analyser ma performance...

Hier, courir, c'était pas mal plus facile que d'habitude.

Peut-être que c'est une coïncidence. Peut-être que les planètes étaient alignées pour que ce soit ma journée d'exploit sportif de l'année... Peut-être que quelqu'un avait mis quelque chose de particulier dans mon café, hier matin...

C'est sûrement ce que je vais me dire demain, en courant avec ma montre!

Bonne course, les athlètes!

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