Deux phrases qui résument à merveille plusieurs de mes journées.
C'est vrai, quoi, parce que j'ai beau traverser la vie avec un optimisme inébranlable et être, en très grande majorité du temps, de très bonne humeur, il y a toujours des petits événements qui surviennent et qui, on dirait, tentent de nous miner le moral.
C'est souvent en pensant à ces petits aléas de la vie que je pars courir. Les quinze premières minutes, j'y pense. Je retourne la situation dans ma tête, de tous les côtés, je me demande ce que j'aurais dû faire, ou dire, ou ne pas faire, ou ne pas dire, et bla bla bla et... Ouais... Il fait beau, aujourd'hui, quand même... Ça sent un peu le printemps... C'est le fun, je n'ai pas eu besoin de mettre mes crampons à glace, aujourd'hui... La cadence est bonne, j'ai déjà 3 km de courus... Oh! Un oiseau... Tiens, je vais tourner ici, je passe moins souvent dans cette rue-là... ... 5 km... Ça va bien.... La cadence est bonne... Respire 1-2 Expire 1-2-3, Respire 1-2 Expire 1-2-3, Respire 1-2 Expire 1-2-3...5.5 km... La cadence est bonne... Respire 1-2 Expire 1-2-3...
Et ainsi de suite! Après une quinzaine de minutes, c'est très rare que je pense encore à quelque chose qui me chicote. Je suis passée, sans m'en rendre compte, en mode observation (et en mode mathématiques, ça je ne m'en sors pas, voir un billet précédent!) et, au fil des kilomètres, mon cerveau va passer au stade, infiniment plus agréable et quasi-médidatif du "ici-et-maintenant". Je ne pense qu'à mettre un pied devant l'autre, à respirer, et je suis bien.
Quand on atteint ça et après la course, c'est impossible de mal filer!
Je vois souvent des items pour coureurs avec le slogan "Running : Cheaper than therapy". Je ne sais pas si je considère que la course est ma thérapie mais je dois tout de même me rendre à l'évidence et admettre que la stabilité de ce qu'il y a entre mes deux oreilles est fort probablement influencée positivement par la quantité de kilomètres d'asphalte que je dévore. Ces temps-ci, je me compare beaucoup, côté équilibre mental... Et franchement, je suis assez fière de moi. En fait, je crois que c'est ça, le bénéfice numéro 1 de la course. La fierté. Je suis fière de ce que j'accomplis, de chaque kilomètre que j'accumule, d'être aujourd'hui officiellement une marathonienne, et ça se répercute sur le reste de ma vie, parce que je suis fière de moi, de ce que je suis.
Alors donc, aujourd'hui, j'ai couru 10 km. Premier 10 km de 2013. Sous la pluie et il ne faisait vraiment pas très chaud... J'ai croisé des gens qui me regardaient avec l'air de penser que je devais vraiment aimer ça, la misère et j'ai croisé quelques coureurs qui, eux, affichaient le même sourire béat que j'affichais moi-même. Avouez, les coureurs! On est tous comme ça! 10 km quand il fait beau, c'est bien, mais on est tellement contents de pouvoir dire "Hey, j'l'ai fait!" quand on rentre après être sortis courir par un temps de canard!
Ouais... La course, ça rend fier de soi. Mais ça rend peut-être, un petit peu, intense... ;)
A+ les athlètes!
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