samedi 27 septembre 2014

Marathon de Montréal : demain

Demain, je prendrai le départ de mon 5ème marathon.

Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas alimenté mon blogue mais je ne l'avais pas oublié! Plein d'idées de billets me sont venues et je me promets bien de vous les écrire dans les prochaines semaines. En attendant, je ne pouvais tout de même pas passer à côté d'une petite mise à jour en vue de demain.

Est-ce que je suis prête?

Pour être franche, à ce stade-ci, je n'en ai aucune idée. Avec un récent changement d'emploi et un immense changement de routine quotidienne, j'ai manqué quelques entraînements. Rien de grave, ceci dit, et j'ai l'impression d'être somme toute en bonne condition physique. Pas de blessure, pas de petit bobo et, ces dernières courses, j'ai trouvé que je courais très bien.

Tout de même, j'écris avec l'estomac noué de peur. Entraînée ou pas, un marathon reste un marathon. Demain matin, je m'élancerai pour 42.2 km d'inconnu. Et ça, c'est très intimidant.

Comment est-ce que je vais me sentir demain? Aucune idée! Est-ce que j'aurai mal? Oui! Au point de devoir arrêter? J'espère très fort que non! Est-ce que j'aurai chaud? Sûrement! Est-ce que ça sera dur de ne pas laisser la chaleur jouer sur mon moral? Très!

Est-ce que je serai capable de faire taire le petit diable, qui me chuchotera à l'oreille : "C'est loooooooooong! C'est duuuuuuuur! Quelle idée t'as pris?!?! Rentre don chez vous et écrase-toi sur le divan!!!" ? Aucune idée.

42.2 km d'inconnu. 42.2 km très, très loin de sa zone de confort. C'est ca, le marathon, et c'est pour ça qu'on ne s'habitue jamais. Chaque course est différente et c'est une épreuve qui nous prive de toutes nos certitudes, de tous nos repères, de tous nos acquis.

L'entraînement reste un acquis, je le concède. Mais est-ce que cet entraînement sera suffisant pour surmonter cette épreuve qui m'attend demain? On ne peut jamais savoir. On ne peut jamais prévoir si on sera plus ou moins fatigué, si on ne fera pas un faux pas en se dirigeant vers le départ, s'il ne va pas manquer d'eau au premier point de ravitaillement et que ça va nous empêcher de chasser le point qui arrivait et qui nous incommodera finalement toute la course... Etc, etc.

En ce moment, c'est à tout ça que je pense. À tout ce qui peut survenir au long de ces kilomètres que je ne connais pas encore.

J'espère de tout cœur que ces kilomètres me réserveront de belles surprises. L'agréable surprise, par exemple, de découvrir que j'ai de l'avance sur mon objectif à l'approche du 35e km... Ou encore celle de ne pas me sentir fatiguée du tout après le 30e... Ou seulement celle de terminer, pour une cinquième fois et peu importe en combien de temps, un marathon. Ce sera déjà un bel accomplissement et une grande chance.

42.2 km d'inconnu.

C'est à ça que je carbure, c'est à ça que je suis droguée.

Mais juste au moment de sauter dans le vide, qu'est-ce que ça fait peur...

À demain, les athlètes!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire