lundi 18 juin 2012

J'ai peut-être un petit peu mal à un pied...

Juste d'écrire ce titre, ça me déprime. Je ne suis pas de bonne humeur. J'ai mal au pied et la douleur persiste.

Ça a commencé les jours suivant le demi-marathon. Je ne pense pas que c'est dû à cette course-là mais toujours est-il que j'ai ressenti, mardi dernier, le début d'une douleur au gros orteil gauche. Comme si l'os était cassé... J'ai fait comme si rien n'était, j'ai couru quand même et je continue à courir quand même.

J'ai couru le 9 km trail à Brome en fin de semaine et je pense que j'ai placé mon pied un peu croche pour compenser ma douleur à l'orteil. Résultat, dimanche matin, je ne pouvais plus poser le pied gauche par terre. Depuis, ça s'est amélioré, grâce à mes nouveaux meilleurs amis, les anti-douleurs et le sac de glace. Mais ce n'est pas réglé, ça fait mal et je boitille. Curieusement, ça fait mal quand je cours mais c'est tout à fait tolérable. Marcher, c'est beaucoup plus douloureux.

S'il-vous-plait, ne me dites pas que je n'aurais pas dû courir le trail. Je le sais. Est-ce que je regrette ma course? Non, par exemple! C'était assez chouette et j'ai passé une belle journée à Brome. Bon, on va se dire les vraies affaires : Je suis pourrie pour ce genre de course. J'ai failli me casser la figure un million de fois, j'ai failli perdre mes souliers autant de fois en traversant des flaques de boue d'un pied de profondeur, j'ai eu chaud comme jamais dans ma vie mais c'était chouette. Le genre de trip qu'on fait une fois de temps en temps, pour dire qu'on l'a fait! Et je n'ai même pas fini en dernier et j'ai conservé ma marque de commerce, le sourire!:) Quand je suis arrivée, le commentateur a même dit : "Eeeet voiciiiiii Sarah Gariépy, dossard 510, qui termine sa course fièrement!!! Parlez-moi de ça, une coureuse qui passe le fil d'arrivée avec un grand sourire!!!"

Mais bon... Ce n'était pas sage de ma part. Ce n'était pas sage, non plus, d'aller courir une demi-heure, ce midi et non, ça ne sera pas plus sage d'aller faire mon heure de course prévue à l'entraînement demain.

Le problème, c'est que je ne peux pas arrêter. Je ne veux pas et je ne peux pas. Je ne suis pas capable. Je sais, vous allez dire que si je ne fais pas attention, je vais devoir arrêter pour vrai et pour longtemps et vous avez raison. Je me sens comme un enfant qui se cache sous les couvertures et qui se dit que, tant qu'il y restera, le monstre tapi dans l'obscurité ne pourra pas l'attraper. Peut-être que si je fais comme si la douleur n'existait pas, elle va s'en aller... J'ai un rendez-vous avec ma podiatre la semaine prochaine mais c'est uniquement parce que j'ai un entourage fort convaincant qui m'a, très peu subtilement, ordonné de consulter. Je ne veux pas y aller, j'ai peur qu'elle me prescrive du repos.

Quand j'ai commencé à courir, si j'avais ressenti le centième de la douleur que j'ai aujourd'hui, je me serais fait un devoir (et un plaisir, avouons-le) d'arrêter. Aujourd'hui, au lieu de m'inventer des excuses pour ne pas sortir courir, je m'en invente pour me permettre d'y aller. Comme quoi, y a jamais rien de parfait.

Let's go pour demain! Au fond, ça ne fait pas si mal que ça...!

A+ les durs à cuire!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire